dimanche 27 septembre 2020

27 septembre 2020 - Montréal - Après confinement jour 195

Journée bien dense aujourd'hui. Et matinée un peu grisailleuse mais chaude et moite. Normalement ça va se dégager dans la journée. Les arbres affichent de plus en plus leurs couleurs. L'automne est précoce cette année. 


Petites lectures à l'aube avant de sauter hors du lit, et ensuite la course a commencé.

Un brin de ménage, petit déjeuner à l'arrache, je prépare mon sac pour partir explorer l'île Sainte Hélène. Mais avant ça, Dorothée vient récupérer ses pommes, on discute chiffon, et je lui passe mon ballon de yoga qui ne me sert finalement pas... trop bas pour m'en servir comme siège pour bosser - si je réitère l'expérience, faudra que je trouve un ballon de 85 cm de diamètre. 

Du coup, elle me dépose au centre-ville. Je galère un peu pour trouver l'entrée du métro, au premier sous-sol du centre Eaton... et je m'envoie une partie du labyrinthe de la ville souterraine... j'enrage toujours. C'est une des raisons pour lesquelle j'évite généralement la station McGill et que je lui préfère Guy-Concordia ou Place des Arts, quitte à marcher un peu et même si la rue Sainte Catherine ressemble à un noman's land depuis des mois. 

Bref, j'arrive au parc Drapeau largement dans les temps et je me prends deux minutes pour regarder un peu le décor. La sortie donne sur l'esplanade de la Biosphère. Nous sommes au coeur du site qui a hébergé l'Exposition universelle de 1967 avec encore plusieurs éléments architecturaux de cette époque. 

Je me laisse guider par la musique. Le Cirque Eloïse donne un spectacle sur une scène de plein-air. Je n'ai pas étudié le programme... et je pense que j'ai tort, mais bon. Pas le temps de tout faire. Leur spectacle a l'air bien sympathique et tonifiant - "Les maîtres nageurs" sur fond musical de swing endiablé. 


J'arrive au Musée Stewart, un bel endroit qui borde le fleuve et jouxte le lunapark de la Ronde, juste de l'autre côté du pont Jacques Cartier. J'ai enfin tout loisir d'observer le pont, la sphère et le décor, autrement que de la cabine des bus qui m'emmènent à Québec ! 

Je vais ouvrir une autre page pour la visite du musée... j'ai pris des tonnes de photos aujourd'hui, le tri va être compliqué... et je vais aussi faire une page pour ce que j'ai vu du parc Drapeau drapé dans ses couleurs d'automne. 

Le musée est logé dans un ancien fort qui, comme les fortifications de Lévis, a été construit pour repousser une éventuelle invasion américaine... mais les américains ont finalement remballé leurs intentions belliqueuses - c'était au 19ème siècle, après leur indépendance, et pour asseoir leur indépendance territoriale. Je dois retrouver quelques détails sur le sujet car ça a manifestement pas mal ébranlé le nouveau commandement britannique après l'éviction des français. Je me suis inscrite pour la visite de l'entrepôt, et pour celle concernant le camp d'internement qui avait fait suite aux casernes pour incarcérer les prisonniers civils d'origine italienne envoyés par le Royaume-Uni dans les années 1940 (même principe que pour les civils d'origine japonaise assez maltraités sur la côte ouest du continent, de la Colombie Britannique à la Californie).  

Après la visite du musée, je me mets en quête du grand entrepôt, nommé "la poudrière", qui est caché au fond d'un petit vallon où coule un joli ruisseau. Le petit entrepôt qui jouxte le musée contenait moins de munitions et beaucoup moins de poudre, et les deux sites étaient séparés pour des questions de sécurité contre les incendies et contre les ennemis. 

Ensuite je remonte le ruisseau, super bucolique avec tous les reflets dorés des arbres qui se mirent sur la surface de l'eau. C'est magique, un effet kaléidoscopique d'enfer. 

J'en oublie de chercher l'accès à la tour de Lévis qui doit être à un jet de pierre... tant pis, ce sera pour une autre fois. Je ne sais pas si elle est ouverte à la visite ou à l'escalade... ni quelles sont les restrictions en ces périodes troublées. 

Je me retrouve de l'autre côté de l'île, qui donne sur la rive sud du Saint Laurent et la ville de Longueuil. Cela me ramène doucement vers la station de métro en arrivant derrière la Biosphère. L'occasion de voir le restaurant Hélène-de-Champlain... un must de la gastronomie locale, sis dans un ancien manoir du 17ème siècle.

La Biosphère se matérialise d'un coup juste après avoir passé le cimetière militaire. Sa structure en dentelle métallique lui confère transparence et légèreté. Elle abrite le musée de l'environnement qui est actuellement fermé pour cause de covid - pour une durée indéterminée. Il doit être intéressant de grimper de terrasse en terrasse jusqu'au sommet de la sphère ! 

Pour compenser, on a une très belle expo de photos sur le thème de la protection des océans, écosystèmes fragiles, qui borde toute la promenade jusqu'au parvis du métro. Bref... je passe plus d'une heure sur l'esplanade qui s'est parée des couleurs du couchant qui s'annonce et fait encore plus vibrer la flamme des feuillages. 

Je reprends mon métro et je rentre à la maison, relativement fourbue... et affamée ! Tri sommaire des photos, je les rajouterai en cours de semaine... trop moulue ce soir, envie de me doucher et d'aller dormir. On reprend le travail demain, sans doute en alerte rouge pour ce qui est de la covid, et je n'ai aucune idée de la façon dont ils vont nous reconfiner... J'espère aussi que les excursions du mois d'octobre ne seront pas suspendues... j'aimerais bien faire un tour en forêt (Mont Saint Bruno) et en zone lacustre (Yamaska) où les derniers migrateurs doivent faire étape en ce moment... l'an dernier, il y avait des oies des neiges partout sur les berges du fleuve ! 


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