jeudi 29 avril 2021

Acrylic #0 - Feuilleton à suivre !

La recherche d'une activité associant contact social et fibre artistique en temps de pandémie m'a conduite à pousser la porte d'une galerie d'art à Outremont, devant laquelle je passais presque tous les jours quand j'allais au bureau. 
L'idée était qu'à la reprise de journées de travail normales, cela ne me prendrait pas trop de temps pour aller au cours, et donc pas la peine de partir comme une voleuse au milieu de l'après-midi. 
Nous étions en septembre et on parlait de reprendre une vie presque normale. Entre temps, on a écopé d'un nouveau confinement, d'un pseudo-déconfinement, d'un reconfinement plus dur, suivi d'un couvre-feu qui va et vient entre 20h et 21h30 selon le moral du gouvernement et la courbe des contaminations. 

Bref : le cours de peinture est tout simplement devenu l'occasion hebdomadaire de sortir de chez moi et de parler à des vraies personnes tout en m'aérant l'esprit dans un cadre agréable et coloré. 
Nous sommes entre trois et quatre apprenties artistes en plus de la prof qui nous prodigue ses conseils tout en nous laissant nous exprimer sur la toile. Respect de la distanciation et port du masque obligatoire, évidemment ! 

En marge des articles, j'ai une page statique dans ce blog qui liste toutes mes oeuvres... je dois la réorganiser car elle devient trop dense, c'est l'objet de cette série d'articles que je re-daterai peut-être aux dates de réalisation des tableaux - ou pas.

Comme dit la chanson, "la peinture à l'huile c'est bien difficile, mais c'est bien plus beau que la peinture à l'eau". J'ai coupé la poire en deux et tranché en faveur de l'acrylique, quelque part à mi-chemin entre ces deux affirmations... sachant qu'une belle aquarelle sera toujours plus belle qu'une croûte mal réussie ! L'acrylique présente l'avantage de se travailler avec des additifs et des diluants, ou simplement à l'eau. 

Bref... suivez le guide : sélectionnez le thème "Acrylique" dans les mots-clés en marge, ou bien allez voir la page fixe qui vous renverra aux pages mettant chacun de mes tableaux en exergue. Une façon comme une autre de voir l'évolution et les méandres de mon inspiration.  

Je dois encore affirmer mon style, entre représentations florales et réinterprétation de paysages qui me touchent ou me fascinent. L'art du portrait ne m'a jamais trop tentée et j'aurais trop peur de décevoir mes modèles ! 




mardi 27 avril 2021

27 avril 2021 - Montréal - Couvre-feu

Mardi. Cours de peinture ce soir. Il fait presque beau aujourd'hui, une belle journée de printemps. 

Cela étant, je suis enfermée comme tous les jours ! 

J'émerge tard... pas encore récupéré de l'épisode "livraison du frigo" hier matin. Mais bon. 

Je me colle à mes projets entre deux mails et trois discussions. Réunion d'équipe à 11h. Vite expédiée. 

Téléphone avec maman, pique-nique improvisé... plus le temps de me faire une salade, ce sera pour ce soir. Je me recolle dans mes feuilles excel. Je dois trouver une solution pour automatiser l'analyse brute des données. Ensuite on ajoutera une couche d'analyse faite avec le cerveau. Séance d'autoflagellation avant de se refaire clouer au pilori.  

16h45, il est temps de commencer à décoller pour le cours de peinture. Je vais encore arriver à la bourre. 

En chemin, je m'extasie sur les magnolias qui ornent plusieurs jardins. C'est un arbuste qui se plaît vraiment dans le coin. Il y en a deux blancs magnifiques à côté de la chapelle du cimetière. Ici, les fleurs sont plus classiques, bicolores rose et mauve. Dans la lumière de fin d'après-midi, la rue est magnifique. Beaucoup de fleurs décorent les jardinets - tulipes, jonquilles, autres bulbes, violettes blanches ou mauves, et au pied de certains arbres le muguet commence à pointer le bout de ses feuilles. Enfin, je pense que c'est du muguet... l'avenir nous le dira. L'autre élément qui fleurit bien, maintenant que la neige a fini de s'évaporer, ce sont les nains de jardin... peut-être cherchent-ils Blanche-Neige qui a disparu. 



Ce soir, j'avance sur ma dernière toile. Avec moins de deux heures, je n'aurai pas le temps de m'occuper des petits détails qui feront la différence.

Retour au perchoir après l'heure du couvre feu... et dans les temps pour le coucher de soleil. Les journées sont longues maintenant. 


Accessoirement, le premier ministre a annoncé à midi qu'ils allaient alléger le couvre-feu à partir de lundi. On pourra reprendre les horaires normaux - ou presque - des cours, 3 heures qui permettront d'avancer un peu mieux sur les projets. Va d'ailleurs falloir que je réfléchisse au prochain tableau, toujours dans la veine urbaine. 

lundi 26 avril 2021

26 avril 2021 - Montréal - Couvre-feu

Reprise de la semaine. En fanfare. Les messages commencent à arriver vers 2 heures du matin... manifestement ils n'ont pas pris note du numéro de Max pour la livraison du frigo, chez Boulanger. Bref... je me renvoie les messages de mon téléphone Free vers le téléphone canadien question de pouvoir ouvrir les liens (mon iphone 4S est carrément dépassé mais rend encore service !), accessoirement je préviens Max. 

Courte bavette avec Mathilde. 3h du matin passé, je cale le réveil sur 6h, question d'être réveillée pour les texto des livreurs. 

6h15, ils sont à 3 minutes de la maison. Juste le temps de prévenir la base pour que le comité d'accueil soit prêt. 

Bref : j'ai un nouveau frigo, 157 cm de haut et j'espère qu'il tiendra aussi longtemps que mon vieil Ariston qui allait sur ses 33 ans. Il m'avait fait tous les déménagements depuis 1988... Asnières, Noisy, Antibes et Golfe. RIP.  

Après quoi, je me suis recouchée... un peu fatiguée. 

Et la journée sera longue et comateuse. 

Jusqu'au coucher de soleil !


dimanche 25 avril 2021

25 avril 2021 - Montréal - Couvre-feu

Dimanche. Temps gris. La pluie fait son retour. 

Visite de Dorothée vers 11h30... j'ai juste le temps d'émerger et de faire mon ménage express pour que l'appartement reprenne figure humaine. J'ai encore eu une nuit en pointillé.

Papotages et langues de vipères. Cette petite chronique hebdomadaire me fait quand même du bien. 

Maman tente un appel... et ensuite j'oublie de la rappeler. Je m'arrache pour la piscine vers 13h. Je ne suis pas super en avance. J'arriverai à caser 33 allers-retours (1650 m).

Retour sous la pluie... et après-midi semi-comateux. Impossible de me concentrer ou de suivre mes idées. Je me fait à manger... ça m'occupe bien : énorme poëllée de pommes de terre et champignons avec petits oignons et steak saignant et moëlleux à point. Je me régale. Et ensuite...je glandouille ! Ça fait un bien fou !!! 

Bref... dimanche typique de pandémie avec pas grand chose à faire et personne à qui parler... j'ai oublié de rappeler maman et maintenant c'est trop tard !


samedi 24 avril 2021

24 avril - Montréal - Couvre-feu


Samedi qui commence en fanfare. Darty m'annonce par mail que le frigo commandé hier et qui devait être livré lundi à Golfe-Juan n'est finalement pas disponible avant le 10 mai. Je dois les appeler pour voir quelle solution se présente... 

La nana est aimable comme une porte cochère. En gros, et bien oui, le frigo n'est pas disponible. Ils attendent les livraisons... et d'ici là, après elle le déluge. Je n'ai qu'à choisir un autre modèle. Mis à part qu'il n'y a pas d'autre modèle équivalent en taille, capacité, consommation... ou alors pas disponible avant au moins une semaine ou deux. 

Je passe donc un peu de temps à évaluer les solutions alternatives. Autres modèles - je reboucle toujours sur le même dilemme - modèle de qualité inférieure ou alors beaucoup plus cher. Puis je vais voir sur le site d'Ubaldi (une enseigne coopérative qu'on trouve dans le sud). Mais ils n'ont pas un choix énorme, la plupart des modèles ne sont pas livrables avant plusieurs jours ou semaines, et ils sont plus chers que Darty. Chez Carrefour, les modèles se battent en duel, et on n'a que des photos à comparer... aucune fiche descriptive... c'est franchement pas sérieux. Et tout à coup, je me souviens qu'un magasin Boulanger a ouvert ses portes à Antibes, juste en face de Darty. Ils ont du choix, quasiment le même modèle que celui que j'avais commandé chez Darty, et dans le même ordre de prix. Et les modèles affichés sont disponibles.

Bref : je commande donc un frigo chez eux, un poil plus grand que celui qui vient de rendre l'âme, et il sera livré lundi matin. Dans la foulée, j'annule la commande chez Darty... intérêt à suivre que le remboursement sera bien effectué avant le prélèvement prévu le mois prochain. Normalement c'est une opération blanche...

Avec tout ça, la matinée est bien entamée. Douche, petit déjeuner. Bavette avec Max au sujet de ses travaux et du frigo. Coup de fil de maman... je suis opérationnelle en début d'après-midi pour aller faire mon stock de légume. 

Retour au petit marché en face du métro. Je remplis mon sac à dos. De là, boulangerie... quelques petits plaisirs. Et je rentre à la maison. 45 minutes pour me faire à manger, enfiler le maillot de bain et aller à la piscine. Séance de 16h. Je choppe un bus et c'est parti.  

24 allers-retours. Crampes au pied gauche. Je ménage mon épaule... j'ai arrêté les plaquettes depuis un mois pour ne pas aggraver ce que je pense être une tendinite. Et je fais super attention à comment je tourne le bras quand je nage en dos. 


 


Retour à pied : il fait beau, presque chaud. J'en profite pour étudier le pied du Mont Royal, façade Outremont. Les arbres commencent à bourgeonner, mais on a encore une belle transparence avec des reflets vert tendre. C'est très agréable... pas trop de monde non plus. Photos en passant... je vais devoir alimenter mon imaginaire acrylique pour illustrer le quartier ! Les parkings et les bâtiments de l'université en cours de réfection bénéficient de la lumière de fin d'après-midi. Juste l'angle qui va bien et met en relief bosses et creux, mats et brillants. Écailles de dragon ou chrysalide. C'est assez inspirant en fait. Va falloir voir comment je peux exploiter le filon. Les contrastes sont intéressants et la végétation balbutiante met juste la touche de couleur suffisante. 


Montréal est la capitale de l'art "brutal". Entendre par là, le béton brut, qui a régné en maître dans les années 60 et 70... avant de se voir rattrapé par les immeubles de verre. 

Dans le coin, c'est assez recherché, immeubles emblématiques s'il en est. L'UdM (Université de Montréal) est une vitrine. Va falloir que j'élabore un peu sur le sujet et que j'aille me perdre entre les bâtiments - entre le chemin qui monte au belvédère en longeant le cimetière, et la rue Jean Brillant où j'ai pris les photos. 

À y regarder de plus près, le béton a autant souffert là-bas que dans la résidence où j'habite, contemporaine de ces expériences architecturales. Le béton s'effrite, maltraité par les conditions météo particulièrement difficiles pour le bâti. Les armatures métalliques sont éprouvées... rudement, et l'eau qui s'infiltre, gèle et dégèle, fait éclater les revêtements. Les façades sont rongées, les balcons s'égrènent au fil des intempéries. 













Je poursuis jusqu'à la Côte des Neiges pour compléter mes emplettes... j'ai 20 dollars dans mon sac de piscine et une envie de houmous et de jambon de Parmes. Je flasherai sur l'ananas et quelques olives pour agrémenter mes salades. 

Retour au bercail. Fin des divagations sur la voie publique. La météo annonce de la pluie pour demain, j'ai bien fait de musarder aujourd'hui. Rangement, vaisselle... et je me mange un morceau sur fond de soleil couchant.








Le soleil part de plus en plus à l'ouest et se couche maintenant face à la cuisine. Petit répit jusqu'à l'été pour ce qui est du soleil pleine poire quand je travaille.