samedi 13 décembre 2014

Voyage gourmand - Variantes autour du Pudding au pain

Toujours dans un souci d'accomoder les restes, que faire du "vieux" pain, le pain sec ou rassis qui n'a pas été consommé et s'amasse dans un récipient dans un coin de la cuisine ??
Outre le traditionnel pain perdu, que je ne pratique pas souvent, il y a la possibilité de faire de très bons gâteaux dans lesquels la farine et la levure seront remplacés par le vieux pain. Manifestement, cette recette se pratique abondamment en Europe du Nord, que ce soit en Belgique (ma "madeleine de Proust") ou en Hollande (merci aux copines qui m'ont redonné la recette il y a quelques années) !
La version de base est... basique. Il vaut mieux prévoir d'agrémenter un peu la recette afin que ce soit plus goûteux.

Ingrédients pour un moule à manqué de 28 cm :
> 350 grammes de pain sec ou rassis
> 5 oeufs
> 1 litre de lait
> 200 grammes de sucre
> 2 sachets de sucre vanillé
> 100 grammes de raisins secs (ou plus !) trempés dans du rhum (ou autre gnôle parfumée - il n'en restera que l'arôme, l'alcool s'évaporant à la cuisson)

En option :
> des fruits frais coupés en tout petits morceaux : 1 ou 2 pomme, banane, etc. 
> poudre de noix de coco
> pépites de chocolat (ou chocolat sommairement râpé ou en petits carrés) qui fondront à la cuisson
> cannelle en poudre

Si les quantités dépassent la contenance du moule à gâteau, faites une règle de trois !

Préparation :
> casser et émietter le pain en morceaux aussi petits que possible, dans un grand saladier
> faire chauffer le lait en y ajoutant le sucre et le sucre vanillé qui fondront dans le liquide
> mettre les raisins secs à tremper dans l'alcool (à défaut, dans du thé parfumé ou non, il faut que les raisins soient réhydratés)
> éplucher les fruits frais s'il y a lieu
> verser le lait chaud sur le pain émietté
> bien mélanger le pain et le lait (et le sucre) de sorte à obtenir une pâte aussi homogène que possible. On peut terminer le mélange au presse-purée pour que ce soit bien écrasé et assez lisse.
> ajouter les raisins trempés et les morceaux de fruits frais
> casser les oeufs et les battre avec le liquide qui a servi à faire tremper les raisins, ce qui forme une sorte d'omelette liquide
> verser le mélange oeufs-liquide dans le reste de la préparation et brasser le tout pour que tout soit bien mêlé
> on peut alors ajouter de la noix de coco râpée, ou des fruits secs en miettes, ou des pépites de chocolat qui se fondront dans la préparation
> beurrer le moule et y verser le mélange qui doit s'épandre facilement
> on peut éventuellement y saupoudrer de la cannelle
> mettre au four préchauffé à 200°C (thermostat 5) pendant 45 minutes. Surveiller la cuisson de temps à autres... il faut éviter que la surface soit carbonisée !

Variations :
> La version de base se confectionne simplement avec du pain, des oeufs, du sucre, du lait et des raisins.
> Les variantes les plus simples consistent à y ajouter une ou deux pommes, ou une ou deux bananes, ou un mélange des deux, ou alors d'autres fruits qu'on a sous la main (poires, pêches, abricots...). C'est un bon moyen d'utiliser des fruits qui commencent à s'abimer et ne sont plus présentables.
> J'ai aussi fait des essais avec des fruits secs (abricots ou dattes, poudre d'amande). C'est bon aussi !
> J'imagine qu'on peut y associer des zestes d'agrumes pour donner un goût acidulé.
> Et j'ai testé une version noix de coco + chocolat bien gourmande : ajouter de la noix de coco râpée à la préparation et, après avoir versé la pâte dans le moule, enfoncer un carré de chocolat à cuire à intervalle régulier tout autour du gâteau (si vous le découpez en huit parts, chacun aura son carré !).

Dégustation :
L'avantage de ce gâteau, c'est qu'il se tient très bien, se découpe en tranches ou en carrés, peut se présenter sur un plat à tarte ou se transporter dans des boîtes en plastique rectangulaires, sert à agrémenter un pique-nique ou égayer la table au moment du dessert.
Bref : à consommer en toutes circonstances, même s'il n'en jette pas autant qu'un saint-honoré si vous voulez épater la galerie. On est là dans la cuisine familiale, et pas dans la cuisine d'apparat !
Selon les variantes, vous pourrez l'apprécier au petit-déjeuner, ou avec le thé ou le café. Il tient bien au corps, et me sert d'alternative au "gâteau marathon" évoqué dans une précédente recette, et comme ce dernier, on ne peut pas le louper !  

Et maintenant, régalez-vous !

samedi 22 novembre 2014

Voyage gourmand - Langue de veau à l'arlésienne

J'ai eu une envie de langue. La langue de boeuf étant trop énorme pour mes besoins, j'ai jeté mon dévolu sur une langue de veau : plus petite, elle entre sans souci dans ma cocotte-minute, cuit beaucoup plus vite, et s'épluche probablement plus facilement.

Ma dernière expérience en la matière remontait à une dizaine d'année, et j'en avais gardé le souvenir d'une catastrophe : sans doute pas assez cuite, j'avais mis une plombe à retirer la peau épaisse... et au bout d'une âpre bataille, nous avions dû composer avec des tranches assez caoutchouteuses. Bref, pas un souvenir impérissable, et il était donc temps de ne pas rester sur un échec.
C'est une recette qui ne s'improvise pas vu le temps nécessaire à la préparation, sans compter le fait qu'on ne trouve pas toujours des langues quand on en cherche.

Je n'ai pas réussi à trouver la langue de mes rêves en faisant mes courses le samedi. L'expérience se poursuit donc le dimanche matin, avec une promenade ensoleillée jusqu'au marché Forville. C'est l'opération de la dernière chance si je veux satisfaire à mon petit caprice ! En bordure du marché se trouvent une ou deux boucheries et j'y trouve donc une jolie langue de veau qui n'attendait plus que moi. Dans la foulée, je m'offre un bouquet de fleurs, et sur le chemin du retour, je m'arrête quelques instants au marché Gambetta, question d'ajouter une courgette et une aubergine au fond de mon panier. L'étal du marchand d'épices voisin me fait de l'oeil... et je complète ma liste d'ingrédients pour un futur curry, sans rapport avec la langue !

Me voilà parée pour une fin d'après-midi gourmande et appliquée. J'ai trois ou quatre recettes de langue sous la main, et j'opte pour la version arlésienne plutôt que pour une sauce piquante. 

Ingrédients (pour 4 personnes) :
> une langue de veau d'environ 950 g
> une belle courgette
> une aubergine moyenne
> 4 tomates
> 2 oignons
> 3 gousses d'ail
> un demi verre de vinaigre d'alcool
> un verre de vin blanc
> sel, poivre
> persil
> thym, laurier
> filet d'huile d'olive
> 8 graines de coriandre, 4 clous de girofle

Préparation - phase 1 :
> mettre la langue à dégorger pendant quelques heures dans un récipient rempli d'eau avec un demi verre de vinaigre
> jeter l'eau et rincer sommairement la langue
> faire bouillir de l'eau dans la cocotte-minute
> y plonger la langue, qui doit être recouverte
> fermer la cocotte et amener à ébullition, puis, toujours sous pression, laisser bouillir à feu doux pendant 20 minutes (question que la soupape ne s'énerve pas trop)

> pendant ce temps, préparer les légumes :
>> éplucher et ciseler les oignons
>> éplucher et couper les gousses d'ail
>> laver la courgette et l'aubergine
>> les couper en rondelles pas trop épaisses
>> laver les tomates et les couper en quartiers grossiers

> arrêter la cocotte, sortir la langue et la faire égoutter quelques instants (il faut qu'elle se refroidisse un peu pour que vous puissiez la manipuler)
> ôter la peau de la langue, en prenant garde à ne pas se brûler. Vous pouvez commencer en faisant une incision sur le côté ou le dessous de la langue, puis continuer à l'éplucher sans précipitation, en essayant de ne pas trop entamer la chair. Normalement, la peau blanche épaisse doit s'arracher relativement facilement, en laissant place à la surface veloutée. C'est la partie délicate et un peu pénible de la recette.

Cuisson - phase 2 :
> rincer la cocotte et y mettre de l'huile
> ajouter les oignons et les faire dorer quelques instants
> ajouter courgette et aubergine et faire réduire quelques minutes
> ajouter l'ail, le thym (quelques pincées) et le laurier (deux petites feuilles réparties dans la cocotte)
> poser la langue sur le lit de légumes dans la cocotte
> ajouter les tomates autour de la langue
> répartir les grains de coriandre et les clous de girofle autour de la cocotte
> saler et poivrer suffisamment. Vous pouvez même saler les légumes avant de poser la langue.
> verser le verre de vin blanc et un peu d'eau pour mouiller la préparation de légumes
> refermer la cocotte et laisser mitonner sous pression à feu doux pendant 20 minutes
> ouvrir la cocotte, vérifier que la langue est bien cuite en plantant la lame d'un couteau, et vérifier l'assaisonnement, à rectifier si nécessaire

Dégustation :
Sortir la langue de la cocotte et la couper en petites tranches, à disposer sur le lit de légumes.
Vous pouvez aussi laisser refroidir la cocotte sans l'ouvrir pour ne déguster le plat que le lendemain... dans le cas où vous auriez commencé trop tard pour manger le jour même ! Ca se réchauffe assez bien, ou on peut aussi manger froid.

L'accompagnement de légumes ressemble à une ratatouille simplifiée qui ira très bien avec du riz.
Et pour compléter le plaisir des papilles, vous pouvez opter pour un Bordeaux (encore, je sais !). Cette fois-ci, c'était un Saint Estèphe...
 

vendredi 21 novembre 2014

Voyage gourmand - Sauces au yaourt et petits légumes, dégustation en technicolor !

Une de mes spécialités, quand on doit apporter des victuailles pour un buffet improvisé, ce sont les crudités accompagnés de sauces au yaourt. C'est le principe du "dip" qui est assez à la mode depuis quelques années, mais revisité façon "5 fruits et légumes par jour" au lieu des habituelles chips bien moins diététiques.  
Pour le coup, c'est ultra-simple, ça ne prend pas trop de temps, on peut le préparer la veille, et grosso-modo, on ne peut pas se louper. En plus, cela permet d'introduire un peu de diversité et de légèreté au milieu des traditionnelles quiches et tartes.

Comme récipients, si je dois transporter toute cette préparation, j'utilise un saladier en plastique avec couvercle pour les légumes (boîtes étanches de type Tupperware de la bonne dimension), et pour les sauces, des pots plus petits (souvent des pots de tarama ou de houmous que je conserve à cet effet), d'une contenance correspondant à un ou deux yaourts et qui ne risquent pas de s'ouvrir à l'improviste !
Prévoir des petites cuillères pour le service (et le touillage de dernière minute au moment d'installer le buffet).  

Commençons par les légumes :
Il vaut mieux opter pour des légumes un peu "rigides", qui pourront se tremper facilement dans les pots de sauce, sans se rompre ni se ramollir : carottes, chou fleur, radis, ou autres selon l'inspiration ou ce que vous trouverez, et à condition que ce soit consommable cru.
> Laver et éplucher les légumes.
>> Couper les carottes en bâtons de la taille du petit doigt
>> Détailler le chou-fleur en petites touffes pour faire des bouchées faciles à "gober"
>> Rincer les radis soigneusement et enlever leurs racines. On peut conserver une partie des fânes pour les saisir plus aisément.
>> Dans cette optique, je pense que ce serait aussi jouable avec des feuilles de petites endives bien fraîches et croquantes, ou avec des champignons de Paris très frais aussi et bien rincés. 

Pour les sauces, on peut prévoir plusieurs variations, en jouant sur les saveurs et les couleurs. J'aime bien, en général, avoir au moins un pot "rouge", un autre "jaune", et un troisième "brun" ou "vert". Il faut évidemment utiliser des épices différents !

Base :
> autant de yaourts que de sortes de sauce. Si on a besoin d'une grande quantité, on peut prévoir deux yaourts par sauce. A noter que ça conserve et que ce qui n'est pas mangé le jour même pourra toujours servir pour l'assaisonnement des salades du lendemain.
> un filet d'huile d'olive
> des épices de toutes sortes en poudre, un peu un curry dissocié et réparti sur plusieurs pots : prévoir par exemple de la poudre de curry toute faite, de la cannelle, de la muscade, du cumin, du cinq épices, du paprika et du piment, ou de la harissa ou du tabasco, si on veut faire quelque chose de fort, éventuellement du ketchup, du sel, du poivre, etc.
> des herbes fraîches : persil, coriandre, menthe, basilic, ciboulette, etc. 
Selon les mélanges et les associations, les goûts et les couleurs seront différents, évidemment : il y en aura forcément pour tout le monde !!!

Préparation :
> vider le ou les yaourts dans un pot.
> ajouter une bonne cuillère de l'épice ou du mélange d'épices de son choix, du sel, et bien mélanger.
> ajouter une cuillère à soupe d'huile d'olive et remélanger pour que ce soit bien homogène et onctueux.

Suggestions de mélanges colorés :
JAUNE :
> poudre de curry
> curcuma
> gingembre
> safran
> moutarde forte (de Dijon) ou douce (Savora ou Picallili)
Ensuite, on peut ajouter en moindre proportion des épices plus brunes, qui relèveront le goût.

BRUN :
> coriandre
> noix de muscade
> cinq épices
> quatre épices
> cannelle
> clou de girofle
> et tout ce qui est brun dans votre placard à épices... à marier selon les goûts !
On peut éventuellement mettre un soupçon de curry pour donner un peu de saveur, mais attention à ne pas terminer avec un assortiment de plusieurs curry exclusivement.

ROUGE :
> paprika
> piment doux ou fort
> harissa
> ketchup
A noter que le paprika tout seul est un peu fade et que c'est bien de le "doper" avec un soupçon de piment, doux ou fort. On peut même envisager de mettre un peu de harissa en remplacement de la poudre. Dans un autre registre, le ketchup donnera une sauce aigre-douce qui fera contraste avec les curry. Peut-être une bonne idée ! Et on peut donc aussi tenter d'incorporer du concentré de tomate à relever avec des herbes (basilic, thym, etc) qui sera un peu différent aussi.

VERT :
> herbes fraîches telles que menthe, ciboulette, basilic, persil ou coriandre, aneth.
>> Les passer au mixeur ou les écraser au pilon dans un mortier pour que ça se mélange bien au yaourt. On peut éventuellement ajouter un peu d'oignon ou d'ail, qui n'apporteront pas de couleur mais du goût.
En l'occurrence, les saveurs peuvent être très variées et on peut se permettre des fantaisies en fonction de l'approvisionnement du jardin (ou du marché). Je pense qu'on doit pouvoir jouer avec de l'estragon ou d'autres plantes odorantes et goûteuses, et il ne faut pas hésiter à mélanger plusieurs herbes ensembles.
C'est un peu dans l'esprit de la Cervelle de Canut autour d'une bonne faisselle.
>> conserver quelques tiges pour la décoration des petits pots !
> On peut jouer sur l'addition de quelques épices en poudre pour avoir une saveur de base : anis vert, fenouil, cinq épices, cardamome ou autre selon l'inspiration, tant que ça n'altère pas la couleur verte !

Ce ne sont que quelques pistes : considérant l'abondance et la diversité des épices et des herbes, voire des sauces toutes faites que l'on peut détourner, vous pouvez créer des combinaisons à l'infini !

Et pour ne rien gâcher, quand les petits pots sont vides ou presque, vous pouvez les lécher avec les doigts... c'est trop bon !!!

Je reviendrai plus tard avec des exemples concrets... faut que je refasse des essais en prenant des notes !!
 

dimanche 9 novembre 2014

8-9 novembre 2014 - Marathon Nice-Cannes : le monde passe à ma porte

Les jours se suivent et ne se ressemblent pas, de même que les distractions qui rythment les heures.

Samedi 8 novembre
Sorte de journée marathon entre Golfe et Nice en passant par le Cap d'Antibes. J'ai décidé de faire une reconnaissance à ma manière, armée de l'appareil photo.
Météo radieuse, ciel bleu, température qui serait considérée comme estivale pour plus d'un... et mer attirante au point de s'y livrer à une longue sortie.
La journée a commencé par un aller-retour sur Nice, question de passer à l'aéroport... avant d'aller musarder sur la promenade. Les plages ont l'allure dévastée des lendemains de tempête, stigmates des journées diluviennes calamiteuses de la semaine dernière. 
La ville se réveille doucement puis cède à l'animation classique : vélo, roller, course à pied... Au loin, au pied du château, à l'autre extrémité de la baie des anges, c'est le début de l'effervescence des grands jours. On y aperçoit les tentes du village du marathon et la foule des coureurs qui s'y pressent pour retirer les dossards ou craquer pour quelques achats ciblés.

(toutes les photos sont LA.)
Pour ma part, je préfère sortir les potes du lit pour aller piquer une tête au cap d'Antibes. La mer doit s'être remise de l'agitation météorologique et les accès sont probablement de nouveau praticables... et la température doit encore être suffisante pour tenter une sortie longue. D'ici peu il fera trop froid pour envisager des fantaisies aquatiques et nous nous contenterons de nager droit.

De fait, l'eau est sans doute encore à 19°C, la mer est plate ou presque, la plage des Ondes où nous avons nos habitudes ne ressemble plus à rien avec le sable qui est passé sur la route et les posidonies qui forment des mattes bien épaisses. Chacun trouve sa place dans cet environnement perturbé : bronzeurs, nageurs, marcheurs ou coureurs, ou simple flâneurs. L'occasion de retrouver les habitués aussi.

Direction la pointe de l'Îlette. Première halte auprès d'un bateau ancré en face de l'Olivette... question de prendre l'apéritif. Puis nouvelle halte à l'Eden Roc, fermé pour la saison (de novembre à début avril, c'est cool). Visite expresse du ponton et des terrasses en faisant un crochet par la piscine. L'impression de jouer à James Bond, les palmes sous le coude, combinaison noire de rigueur... les vigiles finiront par débarquer... gentiment. Nous bouclerons nos 3km et quelques à un rythme plus soutenu... il commence à faire frais quand même au bout d'une heure trente à faire trempette !
La journée file vite. Veillée d'armes pour les marathoniens. Demain est un autre jour, et ce sera moins drôle.

Dimanche 9 novembre
C'est le jour J. Aujourd'hui, le monde passe au bout de ma rue. Coureurs de toutes les nationalités, l'Afrique à l'honneur. Kényans et Ethiopiens bataillent ferme pour la première place, tant chez les hommes que chez les femmes !
La Riviera s'est réveillée dans une grisaille épaisse qui ne tarde pas à se transformer en crachin, puis petite bruine, puis pluie tenace, qui finira en bon déluge en fin de matinée, et tournera à l'orage en fin d'après-midi. Un contraste coutumier en cette saison.
Ce n'est pas de chance pour les marathoniens qui devront affronter les éléments, avec le vent dans le dos cette année... on ne peut pas avoir tous les malheurs en même temps !
J'ai prévu d'aller voir passer les athlètes sur le bord de mer à côté de chez moi. Equipée de pied en cape... fuseau et parka étanche, l'appareil photo au chaud sous la doublure polaire. Il faut ce qu'il faut.
J'ai mal calculé l'horaire de passage des premiers... et j'arrive à la plage juste pour voir passer l'homme de tête précédé par la voiture-caméra. Dommage. Les suivants s'égrènent à plusieurs minutes d'intervalle. Les premières féminines sont 20 minutes derrière, et les femmes sont rares pendant un bon moment.
Le porte-drapeau "3h" se profile, suivi d'un premier paquet de coureurs. Puis le drapeau "3h15" et dans la foulée je vois passer Dédé... plus rapide que prévu, faudra que je revoie mes calculs !!! Pas le temps de dégainer l'appareil pour lui tirer le portrait. La pluie commence à se faire insistante. Le porte-drapeau 3h30 passe après... et presque sur ses talon j'aperçois Max... aussi trop tard, et du côté opposé de la chaussée. Impossible de le cadrer de face ou de dos, et de profil... c'est pas top non plus. Décidément, ça va vite. 11h tapante à ma montre.
Irene me rejoint... trop tard pour voir passer "mes héros" du jour... mais en pleine forme pour donner de la voix afin d'encourager le flot des coureurs qui suivent, en rangs serrés. Nous y resterons jusque vers 13h. Trempées comme des rats, transies de froid... claquer dans les mains ne suffit pas à réchauffer le spectateur ! Les coureurs se font plus rares, courageux qui subissent maintenant une pluie soutenue. Apparemment, les derniers sont arrivés bien après 14h, après plus de 6h de course. Je ne m'imagine pas un quart de seconde dans leur peau.

(les photos sont ICI !)

Le reste de l'après-midi voit la météo empirer... et à l'heure qu'il est, l'orage a éclaté, zébrant le ciel de toutes part sous des trombes d'eau. La température de la mer va encore chuter... c'est un peu l'entrée dans l'hiver qui s'annonce. Les cimes du Mercantour sont resplendissantes de leurs premières neiges.
La région est un paradis qui s'ignore... sauf quand les éléments se déchaînent comme ce soir !

Espérons que l'édition 2015 sera plus clémente !

vendredi 7 novembre 2014

Voyage gourmand - Tagliatelles fraîches à la truite fumée et aux oeufs de truite

Nouveau voyage gourmand sur fond de marathon... à la rubrique sucres lents agréables à déguster !

Ingrédients :
  • des tagliatelles fraîches (environ 100g par personne)
  • de la truite fumée (environ 50g par personne)
  • oeufs de truite (une cuillère à café par personne)
  • crème fraîche liquide (en quantité suffisante pour napper la préparation)
  • aneth ou ciboulette (facultatif)
  • une cuillère de gros sel pour l'eau de cuisson (facultatif)
Préparation et cuisson :
  • dans le plat de service, couper les tranches de truite fumée en petites lanières
  • y ajouter la crème liquide et brasser un peu
  • faire bouillir de l'eau dans une grande casserole
  • y plonger les tagliatelles quand l'eau bout
  • laisser cuire pendant 3-4 minutes (attention : les pâtes fraîches cuisent plus vite que les pâtes sèches) jusqu'à ce qu'elles soient al dente
  • égoutter les pâtes
  • les mettre dans le plat de service au-dessus du mélange truite et crème
  • brasser pour que la truite se mêle bien aux pâtes (cela empêche les pâtes de coller)
  • ajouter les oeufs de truite en surface, comme des perles
  • Remarque : la truite fumée (ou le saumon) ainsi que les oeufs de poisson sont très salés, et il n'est alors pas nécessaire de saler l'eau de cuisson des pâtes.
Dégustation :
  • vous pouvez aussi présenter le plat directement dans les assiettes en réservant les quantités de truite fumée et d'oeufs pour chaque convive, et y ajouter quelques brins d'aneth ou de ciboulette
  • un vin de Graves blanc accompagnera gentiment la dégustation
C'est une variante autour du saumon fumé et des oeufs de lump, agréable à l'oeil et au palais !
Enjoy!!! 

Voyage gourmand - Gâteau marathon aux épices

Bientôt le marathon Nice-Cannes. Plusieurs de mes potes y participent et j'en suis arrivée à m'intéresser un peu à l'aspect alimentation préparatoire à ce type d'épreuve... également utile pour la nage longue distance ou toute autre épreuve de longue durée.

Outre l'absorption de sucres lents pour "nourrir" les muscles avant le jour J (voir les quelques recettes de pâtes et les sauces pour les accomoder figurant par ailleurs dans ce blog), il convient également de prévoir des mini-collations avant et pendant l'épreuve avec des en-cas facilement et rapidement assimilables par l'organisme. Ce qui est plus facile à gérer dans les épreuves terrestres que dans les exercices aquatiques (dans ce cas, on privilégie les berlingots de compote ou les dosettes de gel énergétique étanches !).

Voici donc le classique "gâteau marathon" revisité façon pain d'épices. Super facile à faire, super digeste, et qui conserve bien : pas d'oeufs, pas de lait, pas de matière grasse, et je ne l'ai pas encore loupé au bout de plusieurs essais... c'est tout dire.

Ingrédients :
  • La base :
  • 250 g de farine de blé complet (au moins T110, qui présente un indice glycémique I65 ou moins)
  • 250 g de miel assez liquide (bien parfumé - acacia, lavande, châtaigner - ou autre)
  • 1 cuillère à café de bicarbonate de soude
  • 1 sachet de levure chimique
  • 1 grand verre de jus d'orange (20-25 cl)
  • Les épices :
  • 1 sachet de sucre vanillé
  • 1 cuillère à café de mélange quatre épices (en général poivre, clou de girofle, cannelle, muscade) - ou remplacer par les épices en poudre directement sans abuser du poivre
  • 1 cuillère à café de gingembre en poudre
  • éventuellement un complément de cannelle en poudre
  • 1 cuillère à café d'anis vert (en poudre - je fais ma mouture moi-même)
  • 1 cuillère à café de cardamome en poudre
  • Le petit plus :
  • 2 cuillères à café de cacao en poudre (Van Hooten ou Valrhôna bien fort)
  • 2 cuillères à soupe d'amandes en poudre (ou autres fruits secs)
  • 1 moule à manqué ou un moule à cake
  • un peu de farine ou de beurre pour empêcher le moule de coller

Préparation :
  • Mettre la farine, la levure, le bicarbonate, le sucre vanillé et les épices moulus dans un saladier, et tout mélanger.
  • Ajouter le jus d'orange tout en tournant.
  • Ajouter le miel liquide et mélanger encore une fois. La pâte doit avoir une consistance épaisse mais fluide. 
 
Cuisson :
  • Verser la pâte dans le moule préalablement beurré ou fariné.
  • Préchauffer le four à 150°C (thermostat 5) et y enfourner la préparation pendant 45 minutes.
  • Vérifier en plantant la pointe d'un couteau. Eventuellement laisser un peu plus longtemps en vérifiant que ça ne brûle pas.
  • Sortir le gâteau quand c'est cuit et le laisser refroidir un peu avant de le démouler.
Dégustation :
Vous pouvez déjà le goûter quand il est tiède. Sinon, il convient tout à fait comme en-cas énergétique avant / pendant / après des activités sportives, ou pour le quatre-heure ou le petit déjeuner... bref : quand cela vous chante !  

Vous pouvez aussi y ajouter d'autres ingrédients : fruits secs en poudre (amandes, noix, noisettes) ou chocolat en poudre, qui donneront une autre saveur à votre gâteau... c'était au programme de mes derniers essais... et c'est bien bon !!!

Et j'ai essayé des mini-moules à cake : c'est le top. Ca sort des gateaux qui ont la forme de petites barres énergétiques toutes mignonnes !
La pâte en trop pour les mini-moules suffit pour bien couvrir le fond du moule à cake... ce qui produit donc une grande barre aplatie (deux fois moins haute qu'un cake normal) et facile à couper et transporter.
Et du coup, ça va beaucoup plus vite à cuire car l'épaisseur est moindre (compter 20-25 minutes - les barres ont une jolie forme bombée).

samedi 1 novembre 2014

Voyage gourmand - Chili con carne

Si vous avez manqué l'épisode précédent : Le voyage a débuté en Italie.

Pour commencer, je pars sur une base de sauce bolognaise. J’en prépare une bonne quantité que je vais ensuite partiellement convertir en Chili con carne. La méthode n’est peut-être pas académique, mais c’est ce que je trouve de plus pratique pour ce type de plat qui doit mitonner longuement. Et c’est aussi une façon de ne pas manger pendant une semaine toujours la même chose : j’alterne entre spaghetti et riz avec l’accompagnement qui va bien !

Or donc, pour la bolognaise, allez voir ICI. Pour le chili, j'utilise un tiers de la quantité de bolognaise préparée (donc une base de +/- 300 g de viande).

Ingrédients à rajouter :
  • 1 oignon, 1 tomate fraîche
  • 1 poivron vert ou rouge – ça complète la palette visuelle !
  • 1 poivron corne de bœuf – qui donnera un peu de piquant mais pas trop
  • 1/3 de la sauce bolognaise préparée précédemment : c’est le « carne » de la recette.
  • 1 boîte de 800g de haricots rouges – ou bien 250 g de haricots rouges à faire tremper 24h auparavant
  • 1/2 boîte de maïs (200 g environ) – c’est pour la couleur !
  • 1/2 boîte de tomates pelées au jus (400 g)
  • 2 bonnes cuillères à café de poudre de chili "hot" (mélange tout préparé – à défaut, reconstituer ce mélange : paprika, piment en poudre, cumin, ail...)
  • 1/2 cuillère à café de cumin en poudre
  • De la poudre de piment à doser selon les goûts… si vous trouvez que ça ne pique pas assez
  • Sel, poivre, origan
  • Huile d'olive

Préparation et cuisson :

  • Mettre un peu d’huile dans la poële.
  • Faire revenir l'oignon et les poivrons frais, puis ajouter la tomate et laisser cuire quelques minutes.
  • Ajouter la bolognaise et bien mélanger. Lorsqu’elle mitonne, y incorporer les épices (origan, chili et cumin et piment) - généreusement.
  • Remarque : Si vous préparez tout le même jour, sans passer par l’étape bolognaise, ajoutez les poivrons et piments juste après la viande, puis ajouter les épices avant d’incorporer les tomates.
  • Ajouter le maïs puis les haricots rouges, et la boîte de tomates pelées, question d'avoir un mélange plus liquide.
  • Laisser mitonner le temps qu’il faut (ne pas avoir peur de laisser la poële sur le feu pendant plus d'1h30. Ajouter un peu d’eau si le mélange est trop compact.
  • Goûter et rectifier l’assaisonnement au besoin.
Dégustation :
 
Avec du riz, accompagné d'un verre de vin rouge ou de bière.

Là aussi, ça se congèle bien, et c’est plutôt meilleur le lendemain, quand les épices ont eu le temps d’infuser un peu.
C’est un plat complet, riche en protéines, sucres lents et vitamines.

mardi 28 octobre 2014

Voyage gourmand - Sauce bolognaise

Ma sauce bolognaise est le début d'un voyage qui nous amènera en pays "tex-mex". En effet, elle me sert de base à la confection d'un savoureux chili con carne... qui fera l'objet du voyage gourmand suivant !
Je pense que les spaghettis bolognaise ont dû être le premier plat "complexe" dans lequel je me suis lancée, il y a plus de 30 ans : Le menu type de mes soirées étudiantes, c'était une solide bolognaise suivie d'une plantureuse mousse au chocolat. Diététique et énergétique !!!
 
En avant donc pour un pélerinage dans mes vieux cahiers !

Ingrédients :
  • 850 g de viande hachée (500g à 5% et 350g à 15% de matière grasse)
  • 6 oignons
  • 4 gousses d’ail
  • 3 tomates fraîches
  • 1 carotte (ou plusieurs petites, ça adoucit l'acidité des tomates)
  • 1 boîte de 800g de tomates entières pelées au jus
  • Basilic, thym, herbes de Provence, poivre, sel (ou cubes)
  • Huile d’olive
Préparation :
  • Couper l’ail en petits morceaux.
  • Eplucher et émincer les oignons en petits morceaux.
  • Couper les tomates fraîches en petits morceaux.
  • Couper la carotte en très petits morceaux afin qu’elle se fonde dans la préparation.
  • Avoir les autres ingrédients sous la main.
Cuisson :
  • Mettre de l’huile dans une grande poêle (ou un wok).
  • Faire revenir les oignons jusqu’à ce qu’ils soient fondants.
  • Ajouter la viande et tourner jusqu’à ce qu’elle s’égrène et se mêle aux oignons. Il ne faut pas qu’elle s'agglutine en gros morceaux.
  • Ajouter l’ail, les tomates fraîches, les cubes, et tourner pour que tout se mélange.
  • Ajouter les herbes : basilic généreusement, thym et herbes de Provence plus raisonnablement. Poivrer.
  • Ajouter la boîte de tomates et mélanger avec le reste des ingrédients pour obtenir un mélange homogène.
  • Rectifier l’assaisonnement et laisser mitonner pour réduire le jus.

Dégustation :


Servir avec des spaghettis ou d’autres pâtes. Avec du parmesan ou du fromage râpé… bref : vous devez déjà bien savoir !
On peut préparer la sauce à l’avance pour n’avoir qu’à la réchauffer le jour J. Elle se congèle très bien aussi. Vu la quantité ci-dessus, vous pouvez en mettre de côté pour une autre "pasta party" !

Et pour poursuivre le voyage, transformons notre bolognaise en chili con carne !... Rendez-vous dans l'article suivant !

dimanche 26 octobre 2014

25 octobre 2014 - Du vent et de l'air du temps

Nous jouissons cette année d'une magnifique arrière-saison, propice aux activités au grand air. Une fois n'étant pas coutume, je troque les palmes contre mes sandales préférées, et en avant pour une journée le nez en l'air, cheveux au vent.



Direction Fréjus et son Festival de l'air, une réunion de cerfs-volants d'envergure internationale. Cette année fête la 16ème édition de l'événement.
J'y retrouve Chantal et Michèle pour un bon moment de détente à la Base Nature. Des dizaines de cerf-volistes se sont donné rendez-vous, et des milliers de badauds viennent admirer les divers types d'objets volants qui sont exposés ou se donnent en exhibition acrobatique.




Spectacle haut en couleur où la grâce statique des géants rivalise avec la vivacité des monofils ou la précision experte des multilignes. Ballet de couleurs et de formes qui virevoltent dans le bleu du ciel. Le vent de terre matinal s'est mué en brise marine à midi, et le souffle constant et régulier semble réjouir ce peuple de l'air et du vent : danses et défis aériens animent les nues !



 








Toutes les photos sont ICI !


jeudi 2 octobre 2014

Voyage gourmand - Agneau à l'indienne

C'est une de mes recettes préférées, fusion-adaptation de trois recettes qui se ressemblent. Pratique, elle peut se préparer à l'avance pour être simplement réchauffée le jour de la dégustation. D'ailleurs, comme beaucoup de recettes riches en épices, le goût se développe avec le temps et le plat est souvent meilleur le lendemain ou le surlendemain. 
Prévoir un peu de temps pour la préparation, et surtout, anticiper afin de disposer de tous les ingrédients avant de se lancer dans la recette ! 


Ingrédients : 
> 1 kg d'agneau désossé (épaule ou gigot). On peut également opter pour du chevreau, et à la réflexion, tous les morceaux font l'affaire, à condition qu'ils soient désossés.
> 3 yaourts
> jus de 2 citrons
> 50 g de beurre
> 2 oignons moyens
> 4 gousses d'ail 
> 1 morceau de gingembre frais de 5-8 cm
> 225 g de concentré de tomates (ou 1 boîte de 70g de concentré et 400 g de tomates pelées au jus, ou une grosse boîte de purée de tomates)
> 1 bâton de cannelle de 8 cm 
> 10 clous de girofle 
> 10 gousses de cardamome 
> 2 cuillères à café de coriandre moulue
> 2 cuillères à café de cumin moulu
> 1/2 cuillère à café de poivre de Cayenne (ou du piment d'Espélette / Chili séché)
> 1 cuillère à café de curcuma
> 1 cuillère à café de poivre noir moulu 
> 1 1/2 cuillère à café de sel fin
> 30 cl d'eau bouillante
> 100 g d'amandes mondées (facultatif)
> 50 g de pistaches décortiquées (facultatif)

Préparation : 
> Couper l'agneau en morceaux de 2-3 cm environ dans un plat creux.
> Ajouter le jus des citrons et les yaourts, et bien mélanger. 
> Couvrir et laisser mariner au frais pendant qu'on prépare le reste des ingrédients. Idéalement, laisser reposer pendant au moins une heure ou deux. 


> Peler les oignons et les hacher en petits morceaux.
> Peler les gousses d'ail et les couper en petits morceaux.
> Peler le gingembre et le couper en petits morceaux. 



> Ouvrir la boîte de sauce tomate.
> Préparer tous les épices dans les quantités demandées. 


Cuisson : 
> Chauffer le beurre dans une cocotte.
> Mettre les oignons à blondir avec le gingembre et l'ail, pendant 4-5 minutes.
> Ajouter la cannelle, les clous de girofle et la cardamome. Tourner pendant une bonne minute. 



> Mélanger coriandre, cumin, piment, curcuma, poivre et sel et ajouter ce mélange dans la cocotte. Tourner pendant deux minutes. 
> Ajouter la viande et sa marinade. Bien mélanger pour que la viande soit nappée de tous les ingrédients. 
> Ajouter la sauce tomate et tourner à nouveau pour que le mélange soit homogène. 


> Porter à ébullition quelques minutes en remuant.
> Incorporer l'eau et ajouter la moitié des amandes hachées. 
> Tourner, couvrir et laisser mitonner pendant une heure.  


> Quand c'est cuit, ajouter le reste des amandes et les pistaches.  

Dégustation : 
Servir chaud, le jour même ou le lendemain. C'est un plat qui se réchauffe bien. Prévoir du riz en accompagnement.
Et comme boisson, un bon vin rouge ne gâche rien ! Pour ma part, c'est souvent du Médoc. 

mercredi 1 octobre 2014

Voyage gourmand - Salades californiennes à ma façon

Pourquoi "salades californiennes" au pluriel, me direz-vous ?
Tout simplement parce que, selon les circonstances, je la décline de plusieurs façons plus ou moins frustes ou rustiques.

Il y a tout d'abord la version "express", celle que je déguste le soir en camping, à l'autre bout du monde, après avoir planté la tente, à l'heure où bleuit la campagne, quand il s'agit de reconstituer les stocks de sels minéraux et autre hydratation nécessaire après une journée passée dans la chaleur sèche des déserts américains. Et là, elle n'est pas que californienne, ma salade. Je l'ai pratiquée dans une dizaine d'états au fil de mes pérégrinations, du fin fond de la Californie au bloublous du Yellowstone, des déserts volcaniques de l'Oregon aux pistes rouges de l'Utah... entre autres. Sans trop de variantes, je l'avoue. Elle présente l'immense avantage de pouvoir se passer d'un réfrigérateur, ce qui n'est pas rien quand il fait très très chaud.

Et il y a la version "bourgeoise" que je me bricole à la maison, un peu plus recherchée et un peu plus goûteuse aussi, sans non plus aller chercher de grandes complications.

Donc tout d'abord, la version "on the road again"...

Ingrédients :
> 1 belle tomate
> 1 avocat mûr
> 1 gousse d'ail
> 1 petite boîte de thon ou de poulet* en miettes
> 1 jus de citron (ou du jus de citron en flacon)
> un filet d'huile d'olive
> 1 grosse pincée de basilic

Préparation :
> Prendre un grand bol.
> Couper la tomate en petits morceaux.
> Eplucher l'avocat et le couper en petits morceaux.
> Eplucher la gousse d'ail et la couper en petits morceaux.
> Vider le contenu entier de la boîte (thon ou poulet) au-dessus des ingrédients précédents, y compris la saumure.
> Saupoudrer généreusement de basilic - si on a du basilic frais, c'est d'autant mieux !
> Arroser de jus de citron.
> Ajouter un bon filet d'huile d'olive.

Mélanger le tout. Voilà, c'est prêt à déguster.
La "chose" ressemble plus à une soupe froide qu'à une salade, et la cuillère à soupe est toute indiquée pour gratter la gamelle jusqu'à la dernière miette. On peut ensuite "saucer" avec du pain pour ne pas perdre une goutte du jus.

En général, cette salade vient en complément d'une boîte de V8 "Original" ou "Hot Spicy", un jus de légumes bien revigorant. Et pour le dessert, une banane ou un yaourt+confiture... selon l'état des stocks !


Et la variante "home, sweet home" !

Ingrédients :
> des tomates cerises
> 1 avocat mûr (pour deux personnes)
> 1 gousse d'ail pressée pour la marinade
> des petites crevettes cuites en quantité suffisante pour le nombre de convives
> un bouquet de coriandre
> 1 jus de citron (ou du jus de citron en flacon)
> un filet d'huile d'olive
> 1 grosse pincée de basilic, du sel et du poivre

Préparation :
> Dans un bol, faire mariner les crevettes avec la coriandre taillée fine, l'ail pressé, le jus de citron, et une pincée de sel et de poivre.
> Prendre une grande assiette un peu creuse.
> Couper les tomates cerises en deux dans le sens de la longueur et disposer les moitiés en rond, comme des pétales autour de l'assiette.
> Eplucher l'avocat, le couper en petits morceaux et le disposer à l'intérieur du cercle de tomate.
> Saupoudrer les morceaux de tomates de basilic et les saler légèrement.
> Ajouter le mélange crevettes+coriandre au centre de l'assiette, au milieu de l'avocat. Vous avez ainsi le coeur de la fleur !
> Répartir la marinade sur toute l'assiette et ajouter un bon filet d'huile d'olive.

Voilà, c'est prêt à déguster. C'est plus présentable que la version "camping" et c'est une entrée rafraîchissante pour une soirée d'été. 

* * *

Au sujet du poulet en miette : c'est une conserve qu'on ne trouve pas chez nous, mais j'avoue que c'est une bonne alternative au thon. J'imagine qu'on pourrait aussi prendre du crabe, mais bon. Au début du voyage, je fais mon stock de conserves et de boissons (cannettes) diverses, et tous les soirs, j'alterne le contenu de l'assiette. On doit aussi pouvoir jouer avec d'autres conserves de poisson... Bref : on peut laisser libre cours à son imagination !