dimanche 9 novembre 2014

8-9 novembre 2014 - Marathon Nice-Cannes : le monde passe à ma porte

Les jours se suivent et ne se ressemblent pas, de même que les distractions qui rythment les heures.

Samedi 8 novembre
Sorte de journée marathon entre Golfe et Nice en passant par le Cap d'Antibes. J'ai décidé de faire une reconnaissance à ma manière, armée de l'appareil photo.
Météo radieuse, ciel bleu, température qui serait considérée comme estivale pour plus d'un... et mer attirante au point de s'y livrer à une longue sortie.
La journée a commencé par un aller-retour sur Nice, question de passer à l'aéroport... avant d'aller musarder sur la promenade. Les plages ont l'allure dévastée des lendemains de tempête, stigmates des journées diluviennes calamiteuses de la semaine dernière. 
La ville se réveille doucement puis cède à l'animation classique : vélo, roller, course à pied... Au loin, au pied du château, à l'autre extrémité de la baie des anges, c'est le début de l'effervescence des grands jours. On y aperçoit les tentes du village du marathon et la foule des coureurs qui s'y pressent pour retirer les dossards ou craquer pour quelques achats ciblés.

(toutes les photos sont LA.)
Pour ma part, je préfère sortir les potes du lit pour aller piquer une tête au cap d'Antibes. La mer doit s'être remise de l'agitation météorologique et les accès sont probablement de nouveau praticables... et la température doit encore être suffisante pour tenter une sortie longue. D'ici peu il fera trop froid pour envisager des fantaisies aquatiques et nous nous contenterons de nager droit.

De fait, l'eau est sans doute encore à 19°C, la mer est plate ou presque, la plage des Ondes où nous avons nos habitudes ne ressemble plus à rien avec le sable qui est passé sur la route et les posidonies qui forment des mattes bien épaisses. Chacun trouve sa place dans cet environnement perturbé : bronzeurs, nageurs, marcheurs ou coureurs, ou simple flâneurs. L'occasion de retrouver les habitués aussi.

Direction la pointe de l'Îlette. Première halte auprès d'un bateau ancré en face de l'Olivette... question de prendre l'apéritif. Puis nouvelle halte à l'Eden Roc, fermé pour la saison (de novembre à début avril, c'est cool). Visite expresse du ponton et des terrasses en faisant un crochet par la piscine. L'impression de jouer à James Bond, les palmes sous le coude, combinaison noire de rigueur... les vigiles finiront par débarquer... gentiment. Nous bouclerons nos 3km et quelques à un rythme plus soutenu... il commence à faire frais quand même au bout d'une heure trente à faire trempette !
La journée file vite. Veillée d'armes pour les marathoniens. Demain est un autre jour, et ce sera moins drôle.

Dimanche 9 novembre
C'est le jour J. Aujourd'hui, le monde passe au bout de ma rue. Coureurs de toutes les nationalités, l'Afrique à l'honneur. Kényans et Ethiopiens bataillent ferme pour la première place, tant chez les hommes que chez les femmes !
La Riviera s'est réveillée dans une grisaille épaisse qui ne tarde pas à se transformer en crachin, puis petite bruine, puis pluie tenace, qui finira en bon déluge en fin de matinée, et tournera à l'orage en fin d'après-midi. Un contraste coutumier en cette saison.
Ce n'est pas de chance pour les marathoniens qui devront affronter les éléments, avec le vent dans le dos cette année... on ne peut pas avoir tous les malheurs en même temps !
J'ai prévu d'aller voir passer les athlètes sur le bord de mer à côté de chez moi. Equipée de pied en cape... fuseau et parka étanche, l'appareil photo au chaud sous la doublure polaire. Il faut ce qu'il faut.
J'ai mal calculé l'horaire de passage des premiers... et j'arrive à la plage juste pour voir passer l'homme de tête précédé par la voiture-caméra. Dommage. Les suivants s'égrènent à plusieurs minutes d'intervalle. Les premières féminines sont 20 minutes derrière, et les femmes sont rares pendant un bon moment.
Le porte-drapeau "3h" se profile, suivi d'un premier paquet de coureurs. Puis le drapeau "3h15" et dans la foulée je vois passer Dédé... plus rapide que prévu, faudra que je revoie mes calculs !!! Pas le temps de dégainer l'appareil pour lui tirer le portrait. La pluie commence à se faire insistante. Le porte-drapeau 3h30 passe après... et presque sur ses talon j'aperçois Max... aussi trop tard, et du côté opposé de la chaussée. Impossible de le cadrer de face ou de dos, et de profil... c'est pas top non plus. Décidément, ça va vite. 11h tapante à ma montre.
Irene me rejoint... trop tard pour voir passer "mes héros" du jour... mais en pleine forme pour donner de la voix afin d'encourager le flot des coureurs qui suivent, en rangs serrés. Nous y resterons jusque vers 13h. Trempées comme des rats, transies de froid... claquer dans les mains ne suffit pas à réchauffer le spectateur ! Les coureurs se font plus rares, courageux qui subissent maintenant une pluie soutenue. Apparemment, les derniers sont arrivés bien après 14h, après plus de 6h de course. Je ne m'imagine pas un quart de seconde dans leur peau.

(les photos sont ICI !)

Le reste de l'après-midi voit la météo empirer... et à l'heure qu'il est, l'orage a éclaté, zébrant le ciel de toutes part sous des trombes d'eau. La température de la mer va encore chuter... c'est un peu l'entrée dans l'hiver qui s'annonce. Les cimes du Mercantour sont resplendissantes de leurs premières neiges.
La région est un paradis qui s'ignore... sauf quand les éléments se déchaînent comme ce soir !

Espérons que l'édition 2015 sera plus clémente !

2 commentaires:

  1. Est - ce que le temps exécrable était compris dans leur engagement ?
    Et puis une compétition par mauvais temps laisse plus de souvenirs qu'une compétition par beau temps !

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  2. On peut voir ça comme ça.... Pas forcément l'avis de ceux qui en bavent pendant plus de quatre ou cinq heures et qui n'ont pas besoin d'un déluge pour corser l'épreuve plus qu'elle ne l'est déjà.

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