dimanche 18 septembre 2016

18 septembre 2016 - Journées du Patrimoine à la Villa Thuret - Cap d'Antibes

Journée Européenne du Patrimoine. Tout un programme... beaucoup trop de choses à voir ou à faire !
Et trop de lieux à visiter sur réservation uniquement... ce qui oblige à s'organiser, et ça, c'est pas toujours mon fort pour ce qui est des loisirs "le nez au vent" !

Du coup, petit tour à la Villa Thuret, où je ne suis plus retournée depuis un ou deux ans... Sommaire en quatre images ! 


Les jardins ne sont ouverts qu'en semaine, aux heures d'activité de l'INRA qui gère les collections qui font l'objet de leurs recherches.

  
Le domaine présente de belles perspectives ou le mélange des essences contribue au voyage. En un coup d'oeil, on passe d'une latitude à l'autre, jouant à saute-continent en quelques instants. 
Les aperçus des terres australes jouxtent des visions plus habituelles des milieux méditerranéen, toutes tendances confondues. Cela étant, la région se prête particulièrement bien à l'adaptation des espèces exotiques, et l'effet de surprise est probablement bien moindre qu'il y a quelques décennies... faudra que je poste des photos du jardin et de mon quartier à titre de comparaison ! 



Mais... le jardin est la proie de plusieurs ravageurs : charançon rouge, qui décime les palmiers, au propre comme au figuré... ils perdent la tête par dizaines dans la région, écureuil à ventre rouge, autrement nommé "rat de Corée", qui grignote tout ce qui lui tombe sous la dent... pousses tendres des bambous, graines et cônes des pins et autres arbres, entre autres.
Les altérations sont perceptibles, et se trouvent amplifiées par la sécheresse notable de cette fin d'été particulièrement chaud.


Cela n'empêche pas de faire une longue promenade, zoom au poing, pour capter les couleurs vives des écorces ou feuillages exotiques, ou les 50 nuances de gris des troncs qui ne muent pas tous les ans. Quelques rares fleurs égaient le parcours, ce n'est pas la saison. L'endroit conserve son attrait magique : la balade fait circuler dans diverses ambiances australes qui se sont bien acclimatées à la Côte d'Azur, pour un grand plaisir des yeux... et parfois du nez !



Guettez les pages qui vont suivre avec diverses écorces mises en boîte à cette occasion !

samedi 10 septembre 2016

Voyage gourmand - Risotto à la milanaise

Je vous ai déjà parlé de mes envies... et là, j'avais envie de me bricoler un bon risotto, dans la foulée de l'expérience "tapioca". J'ai diverses recettes sous la main, et on en trouve plusieurs sur internet, notamment celle de Ricardo qui complète bien les explications que j'avais dans mes livres.

La préparation est un peu longue, et c'est meilleur à déguster tout de suite qu'en mode réchauffé, mais bon... Là, je m'en suis fait de quoi me régaler encore demain.

Ingrédients : 
> 4 ou 5 os à moëlle tranchés à 3 cm d'épaisseur environ. On en trouve au rayon boucherie. J'essaie de prendre des os assez larges, c'est plus facile d'en extraire la moëlle.
> 1,5 à 2 litres de bouillon de volaille (vous pouvez utiliser des cubes, c'est pratique)
> une cuillère de pistils de safran, éventuellement une pointe de poudre
> 50 g de beurre
> 3 oignons moyens ciselés
> 500 g de riz arborio (c'est du riz long à gros grin spécial pour risotto), sinon prendre du riz long qui gonflera bien, et surtout pas de riz pré-cuit.
> 25 cl de vin blanc
> une tasse de parmesan râpé
> une poignée de persil hâché menu
> sel et poivre

Préparation :
> Extraire la moëlle des os en la pressant avec le pouce. Si elle ne sort pas de l'os, la détacher à l'aide d'une lame passée entre moëlle et os, puis pousser. Définir des dés d'un cm environ pour les morceaux un peu épais.
> Préparer du bouillon. Lorsqu'il est chaud, y ajouter les pistils de safran et laisser infuser.
> Eplucher et ciseler les oignons.
> Laver et hâcher le persil.


Cuisson :
> Dans un faitout ou un wok, faire dorer la moëlle avec une cuillère de beurre.
> Lorsqu'elle est partiellement fondue, ajouter les oignons et les faire revenir jusqu'à ce qu'ils soient translucides.
> Ajouter le riz et bien mélanger avec la moëlle et les oignons afin qu'il soit bien enrobé. Remuer pendant quelques instants. Le mélange prend une nuance brillante nacrée.
> Verser le vin blanc et remuer. Laisser réduire jusqu'à ce que le mélange soit presque sec.
> Commencer à ajouter le bouillon, tasse par tasse. Mélanger à chaque ajout pour que le riz soit bien imbibé. Remuer fréquemment jusqu'à ce que le bouillon soit bien absorbé avant de verser une autre tasse.
> Saler et poivrer.
> Laisser cuire environ 20 minutes, en remuant régulièrement et en ajoutant du bouillon entre deux, tant que le riz l'absorbe.
> Quand le riz est cuit à point (al dente, encore ferme et pas gluant), retirer du feu.
> Ajouter le parmesan en l'éparpillant à la surface du riz. Bien mélanger, éventuellement ajouter une noix de beurre si ce n'est pas assez onctueux. La texture doit être crémeuse.
> Ajouter le persil et bien mélanger. Procéder en plusieurs grosses pincées, plus faciles à homogénéiser.
> Goûter et vérifier l'assaisonnement. Au besoin, ajuster sel et poivre.


Dégustation :
Comme dit en préambule, le plat ne se réchauffe pas très bien, notamment car le riz continue à gonfler et s'agglomère avec le parmesan : cela forme une sorte de mastic qui tient au corps... même si cela reste toujours bon sur un plan gustatif. A réserver pour utilisation familiale des restes !

Or donc, une fois la cuisson terminée, servir dans des petits bols individuels ou présenter dans un grand plat. Eparpiller un peu de persil en surface pour décorer.

Manger quand c'est encore tiède-chaud. Normalement on se régale et on en redemande !

Bon appétit !

jeudi 8 septembre 2016

Voyage gourmand - Tapioca au lait de coco et bananes

Je reprends mes expériences culinaires. Cela permet de voyager à bon compte en songeant à des destinations exotiques.

Aujourd'hui, donc, escale tropicale. On optera au choix pour les Antilles ou quelque contrée d'un autre hémisphère, avec un brin de raffinement : ma mixture au tapioca va un peu plus loin que la simple bouillie qui hante mes souvenirs d'enfance, coincée entre crème à la vanille et riz au lait, au rayon des desserts roboratifs.
Ma mixture a même un petit goût de "sik à coco", et un gros goût de revenézi. 

La recette se déroule en trois étapes et permet de réutiliser la même casserole pour les différentes phases de cuisson. C'est pratique et ça limite la vaisselle... et ça, c'est plutôt cool !


Ingrédients :

Etape1 : perles de tapioca
> 1 verre de semoule de tapioca (gonflé, cela donnera des petites perles)
> 1 verre de sucre

Etape 2 : soupe de bananes au lait de coco
> 4 verres de lait de coco
> 1/2 verre de sucre de palme (ou sucre de coco)
> une grosse pincée de sel
> 3 bananes mures coupées en rondelles

Etape 3 : nappage  
> 2 bonnes cuillères à café de farine de riz (ça doit aussi marcher avec de la maïzéna ou de la simple farine de blé)
> 2 verres de lait de coco
> une grosse pincée de sel
> 1 cuillère à soupe de graines de chia (mais on doit aussi pouvoir faire un décor avec de la cannelle râpée)


Préparation :

Etape1 : préparation du tapioca
> Faire chauffer deux verres d'eau dans une casserole.
> Lorsque l'eau bout, verser la semoule de tapioca dans la casserole et remuer pour éviter que ça ne colle.
> Lorsque la semoule est presque cuite, elle forme des petites perles transparentes avec le coeur encore un peu blanc.
> Ajouter le sucre et remuer pour le faire fondre. Le mélange est translucide.
> Retirer du feu et verser dans le plat de service.
> Laisser refroidir pendant la préparation des étapes suivantes.

Etape 2 : préparation de la soupe de bananes au lait de coco
> Faire chauffer 4 verres de lait de coco avec le sucre de palme et le sel dans une casserole à feu moyen.
> Remuer jusqu'à ce que le sucre fonde. Le mélange a une couleur caramel.
> A l'ébullition, ajouter les bananes coupées en rondelles;
> Laisser frémir pendant quelques minutes.
> Retirer du feu et verser au dessus du tapioca dans le plat de service, en réservant les bananes.
> Laisser refroidir pendant la préparation du nappage. 

Etape 3 : préparation du nappage  
> Mélanger la farine de riz avec un peu d'eau dans un petit bol pour obtenir une pâte liquide.
> Faire chauffer à feu doux le lait de coco avec le sel puis ajouter la farine de riz mouillée.
> Remuer sans cesse pour éviter la formation de grumeaux. On doit avoir une pâte assez liquide mais néanmoins épaisse.
> Lorsque le mélange bout, retirer du feu.

Etape 4 : présentation
> Mélanger le tapioca et le lait de coco cuit avec les bananes.
> Verser le nappage doucement à la surface du mélange.
> Disposer les rondelles de bananes à la surface.
> Saupoudrer ou éparpiller les graines de chia en dessinant une spirale à la surface du plat... ou laisser cours à votre imagination pour inventer un décor.

Pour un service plus "fête", vous pouvez présenter ce dessert dans des ramequins individuels. Dans ce cas, verser le mélange tapioca / lait de coco dans les bols avant d'y répandre le nappage et les bananes et d'y réaliser le décor de votre choix.

Etape 5 : dégustation
Servir tiède, froid ou à température ambiante... et prévoir de laisser les convives se resservir !

Régalez-vous !! 


lundi 5 septembre 2016

Southwest Loop 2016 - Les selfies

Comme d'habitude, je me tire parfois le portrait de façon subliminale... 
Voici la production de cette escapade ! 

Great Sand Dunes, c'est le pied ! 



Fantomatique à White Sands



Acrobatique à Petrified Forest


Flamboyante au Canyon de Chelly


... et je crois que c'est tout ! 



vendredi 2 septembre 2016

Southwest Loop 2016 - Quelques écorces en vrac

Sur mon chemin cette année, j'ai croisé quelques belles écorces.
Découverte des trembles au feuillage vert tendre du printemps et à l'écorce blanche éblouissante dans le Colorado, genévriers centenaires au bord des canyons, "cottonwood" qui répandent leurs flocons cotonneux au gré du vent... je suis loin de savoir identifier les différentes essences, mais j'en apprécie les lignes pures ou torturées. 

Voici un petit florilège que vous retrouverez au fil des pages du voyage proprement dit. 
Revenez voir la page... elle est en cours de constitution et sera enrichie dans les jours à venir, au fur et à mesure de la re-visite de mes photos pour alimenter les galeries thématiques.

Zapata Falls / Great Sand Dunes - Colorado
Cottonwood je pense. Le feuillage n'en était qu'aux prémices du bourgeonnement, juste après les dernières chutes de neige. Le paysage dans toute cette région s'est littéralement métamorphosé pendant les trois semaines de mon séjour.


Bandelier National Monument - Nouveau Mexique
Plutôt des pins par ici, qui ont résisté au feu et à l'eau de catastrophes récentes



Chiricahua National Park - Arizona
Une grande variété d'essences ici, des cactus aux conifères, et des zones qui ont bien souffert d'incendies relativement récents.



Saguaro National Park et Sonora Desert Museum - Tucson - Arizona
La spécialité dans le coin, ce sont les cactus cierges du type "saguaro" (prononcer "sahouaro". Mais on trouve toutes sortes d'autres cactus... 
Attention, échantillon piquant !! 









Boyce Thomson Arboretum State Park - Arizona
Qui dit arboretum dit grande variété de plantes exotiques. Bon, ici, tout est exotique par rapport à chez nous. Mais quand même... la spécialité de l'endroit, c'était l'acclimatation d'essences australiennes. Festival d'eucalyptus en tous genres, mais aussi plein d'autres plantes à fleurs ou à feuilles, ou à épines, qui ne détonnent absolument pas dans le paysage désertique du coin. 




Lost Dutchman State Park - Arizona
Extrait rapide de la flore locale. Pas vraiment des écorces, mais quelques détails glânés en bordure de sentier. 



Sedona - Oak Creek Overview - Arizona
Juste une belle grappe de baies de genévrier, magnifiques billes gris bleuté nacrées dans le soleil matinal.


Petrified Forest National Park - Arizona
Alors ici, c'est original : les écorces, et même les arbres tout entiers, sont pétrifiés. Couchés au sol, dégagés du sol environnant, ou bien encore prisonniers de leur gangue de sable ou de sédiments, de marnes ou graviers multicolores. 
Bref aperçu au fil du parcours express.




Sunset Crater National Monument - Arizona
La nature reprend ses droits n'importe où... Ici, c'est au milieu de coulées de lave déjà anciennes, mais quand même : la zone est assez hostile et loin d'offrir des conditions idéales. Ces deux spécimens semblent se dandiner au rythme d'une danse invisible, formes fantasmagoriques  lançant des incantations à  quelques aliens de passage.


Grand Canyon National Park - Arizona
Juste une souche qui propulse ses branches vers le ciel pour conjurer l'orage qui gronde dans le lointain. Comme sur l'essentiel du plateau du Colorado, l'altitude entraîne des conditions climatiques peu favorable au développement d'une végétation spectaculaire. Beaucoup de genévriers et autre petits résineux qui s'accrochent dans la moindre faille, sur le moindre replat ou surplomb, scrutant le vide vertigineux qui plonge vers la rivière, là bas, tout en bas.


Canyon de Chelly Navajo National Park - Arizona
Vu des falaises qui bordent tout le canyon, la vallée ressemble à une vaste oasis sorte d'émeraude enchâssée dans un écrin de grenat. Vu d'en bas, c'est un labyrinthe de pistes qui se croisent et se décroisent au rythme du franchissement de la rivière qui serpente au fond du canyon. Les arbres constituent un fouillis parfois dense. Beaucoup de cottonwoods, et des tamaris qui se sont appropriés les lieux tels des voleurs qui se plaisent dans le palais dont ils viennent de s'emparer. Mes tamaris sont trop flous... mais voici un joli tronc de cottonwood ligneux à souhait. 


Mesa Verde National Park - Colorado
Par ici, c'est le feu qui a laissé son emprunte depuis plusieurs décennies. De grands  incendies ont décimé voire éradiqué la forêt sur des hectares. Les conditions climatiques locales ne favorisent pas la repousse, entre gel et neige abondante en hiver, et sécheresse prononcée l'été. Bref... pour retrouver des arbres vivants de la taille des arbres morts, il faudra attendre plusieurs siècles. Si, si... des siècles ! Ils poussent de quelques petits centimètres tous les ans une fois qu'ils ont décidé de pousser, et à raison de 2 centimètres à la fois... il faut 100 ans pour arriver à 2 mètres... C'est mathématique ! 
Là où ça n'a pas brûlé, on trouve de magnifiques boules de gui... envahisseur assassin qui fait des ravages dans  d'autres régions.


Arches National Park - Moab - Utah
Le royaume des arbres tordus, torturés par le vent, la sécheresse, le gel et autres conditions météorologiques particulièrement difficiles. Ils bordent les sentiers, s'insinuent dans les enfractuosités des formations rocheuses, et finissent par coloniser toutes les niches de cet environnement hostile.


Mount Crested Butte - Colorado
Flore et arbres typique du Colorado par ici. C'est encore un peu trop tôt pour avoir la grande floraison de toutes les fleurs sauvages, mais on a quand même quelques tâches de couleur éparpillées dans la pâture... et les trembles à l'écorce blanche qui commencent à verdir timidement. On sent qu'on est bien plus haut qu'au début du voyage, lorsque je m'émerveillais du vert tendre des mêmes arbres dans la vallée entre Victor et Salida. 
Découverte de ces silhouettes argentées.