lundi 21 mai 2018

Four Corners 2018 - Camping, etc.

Comme pour les opus précédents, je vais faire un petit récapitulatif des hébergements fréquentés lors de ce voyage. Comme vous avez pu le voir, ce fut essentiellement du camping, mais pas que !

Côté bagages, j'avais emporté la tente achetée en 2016, qui ne m'a pas fait défaut malgré des conditions météo parfois rock'n'roll, et mon sac de couchage confort à 1°C. J'ai complété le tout sur place par :
> un matelas pneumatique, qui s'est dégonflé aux premières gelées (le plastique n'aime pas du tout être replié à froid - microfissures indétectables mais retour sur le plancher des vaches au bout de trois heures !)
> un deuxième sac de couchage bien épais et très encombrant, format 0,90 x 2 m. Température de confort aux alentours de 2 °C. Il me servait de sursac, dans lequel je me glissais, déjà lovée dans l'autre sac de couchage (format sarcophage beaucoup plus étroit). Le tout constitue un cocon à l'épreuve des températures polaires et, accessoirement, rend le plancher des vaches un peu plus douillet quand le matelas se dégonfle pendant la nuit !
> un oreiller de base (3 dollars), qui permettait de calfeutrer le cou... et a également rendu le sol moins dur.
Pour compléter lors des nuits les plus froides, je posais mon manteau par dessus le cocon, avec paire de chaussettes et laine polaire en complément du pyjama.
> une bâche pour protéger / isoler le plancher de la tente, question d'assurer une certaine longévité à mon toit.

Je liste ci-dessous les étapes (nuits), et je complèterai les jours prochains : je dois encore poser dans ma feuille excel la répartition des frais de ce voyage, et repêcher les liens internet vers chaque lieu.

20 avril : arrivée à Denver. Hébergement à Calhan.
> Calhan Inn - http://www.calhaninn.com/
> A 25 miles à l'est de Colorado Springs. Compter environ deux heures pour y arriver à partir de l'aéroport, selon les étapes en route. Pour ma part, j'ai fait un long stop au Walmart de Colorado Springs, et ensuite j'ai eu droit à la tempête de neige de nuit pour rallier l'hôtel. Je n'étais pas très fière, mais ça se fait bien. De là, on est à trois pas des Paint Mines pour se dégourdir les jambes le lendemain au réveil.
> 69.99 USD Hors taxes - réservable en ligne
> Accueil sympathique. Chambre correcte, sans plus, mais tranquille. Mériterait un bon rafraîchissement. Petit déjeuner pris à l'arrache... j'étais hors des clous pour l'heure, trop de sommeil à purger !

21-23 avril puis 13-14 mai : Boulder
> Adventure Lodge Hostel - http://a-lodge.com/ 
> A l'entrée de Fourmile Canyon, un des lieux de prédilection des VTTistes dans le coin. C'est à 10 minutes du centre ville, rarement de la circulation sur cette route en particulier.
> 43.74 USD par nuit TTC - réservable en ligne
> 55 USD hors taxes en mai (le tarif change selon la saison)
> Accueil sympathique au lodge. Ensuite, c'est de l'autogestion dans la partie auberge de jeunesse de la structure. Trois petits dortoirs de 4 lits, avec deux salles de bain et une salle commune comportant la partie cuisine. Ambiance qui dépend des voyageurs du moment. C'est très cosmopolite, et pas mal occupé par des jeunes ou moins jeunes qui arrivent sur Boulder et sont en recherche d'un hébergement "en dur". Dans le coin, c'est la pénurie et les prix sont exorbitants... ce qui explique les tarifs de l'hostel, d'ailleurs.

24 avril : Silverthorne
> The Mountaineer Hostel - https://www.themountaineerco.com/
> Au-dessus de la zone des outlets, à quelques pas de la sortie d'autoroute (I-70). Gros chalet assez facile à trouver. L'endroit propose aussi des chambres d'hôtes. Deux niveaux d'accueil, avec chacun une grande pièce commune et un coin cuisine. Là, le rez-de-chaussée n'était pas en service, pas assez de monde et inutile de salir à tous les étages. A noter que c'est à quelques pas des stations de ski du coeur du Colorado.
> 55.19 USD TTC - réservable en ligne
> Accueil sympathique, décor somptueux. Au réveil, on a la montagne en face pour prendre le petit déjeuner copieux offert par la maison.

25 avril : Moab
> Lower Onion Creek Campground
> La route part en face de la piste qui monte aux Fisher Towers. Assez vaste, et je me dis qu'on doit pouvoir négocier un bout d'emplacement si tout est vraiment plein. Pas d'ombre, quelques buissons. Les plus chanceux arriveront à trouver une place proche de la rivière. Pour le reste, c'est rudimentaire. Pas de point d'eau et toilettes sèches.
> 15 USD - non réservable, paiement en liquide dans une enveloppe
> Décor somptueux le soir comme le matin, avec le soleil qui illuminera soit les Fisher Towers et soit les mesas et buttes qui sont en face. Ne pas oublier la balade matinale dans les galets ou le sable au bord de la rivière. La vue est magnifique.

26 avril : Natural Bridges National Monument
> Dispersed camping on Deer Flat Trail
> Gratuit et non réservable. Alternative au camping (toujours plein) de Natural Bridges NM

27 avril : Hanksville
>
> Bon, c'est "en ville", si tant est que Hanksville soit une ville. La journée, ça circule pas mal, mais le soir on n'a pas ce souci. Le camping est adossé à un restaurant qui fait country le vendredi soir. On en profite. J'avoue que je n'ai pas été pousser la porte du resto, trop contente de pouvoir profiter des douches tranquillement et de pouvoir me poser sans stress ! Le camping fait surtout son beurre avec les camping-cars et les mobiles homes, et ce fut mon spectacle de choix : l'arrivée d'un mobile home vers 22h, tracté par un gros pickup qui tractait encore en plus une remorque transportant un énorme quad. Dans le coin, les gens vont faire les fous dans le wilderness sur leurs engins tout terrain ! L'installation du mobile home, ajustée au poil près dans son emplacement, du grand art !
> 16 USD hors taxe - réservé par mail.
> Accueil sympathique, ouvert jusque tard le soir, ils attendent les derniers arrivants. Les tentes ont droit aux pelouses qui entourent le RV park.

28-29 avril : Escalante
> Escalante Outfitters - http://www.escalanteoutfitters.com/
> Au centre d'Escalante. Les outfitters proposent quelques cabines et une vaste zone réservée aux tentes. Bungalow sanitaire avec douches. Laverie aussi.
> 8 USD hors taxe par nuit
> Accueil sympathique, et on a le "Pizza Parlor" Esca-Latte dans le prolongement de la boutique des outfitters, qui fait salle comble tous les jours. Soit y aller tôt, avant le coup de feu, soit prendre son mal en patience en attendant qu'une table se libère. Les pizzas ont un franc succès, mais le reste de la carte est à la hauteur aussi. Le rendez-vous des randonneurs qui sortent de la HITRR après une journée d'exploration. Ils proposent aussi le petit déjeuner à partir d'assez tôt le matin et sont ouverts jusqu'à 21h30.

30 avril - Paria
> Paria River Ranch
>
>

1er mai - Lees Ferry
> Lees Ferry Campground
> 20 USD - non réservable
>

2 mai - Navajo National Monument
>
> Gratuit et non réservable

3 mai - Chinle / Canyon de Chelly National Monument
>
>

4 mai - El Morro National Monument
>
> Gratuit et non réservable
>

5-6 mai - Albuquerque
> Econolodge Old Town Albuquerque
>
>

7-8 mai - Chaco Canyon
>
> 15 USD - réservable et quelques places attribuées en First Come First Served par les rangers
>

9-10 mai - Durango
>
>

11 mai - Great Sand Dunes
>
>

12 mai - Salida
> The Salida Hostel
>

13-14 mai - Boulder
> Adventure Lodge
> 55 USD (tarif été) Hors Taxe


****

Côté animations diverses, je me suis laissée tentée par quelques sirènes :

1er mai - Page Arizona
> Visite du barrage (Glen Canyon Dam) 
https://www.nps.gov/glca/planyourvisit/guidedtours.htm
> Half Day Boat Trip on the Colorado River (under the dam)
https://www.riveradventures.com/glen-canyon-float-trips/glen-canyon-float-trip-experience/

10 mai - Durango Colorado
> Durango Silverton Narrow Gauge Historic Train - http://www.durangotrain.com/

D'agréables journées qui ont bien coupé la route !

mercredi 16 mai 2018

16 mai 2018 - Welcome back to Europe

Réveil sur fond d'oeufs brouillés et café. Ca s'agite un peu dans la cabine. On arrive dans deux heures et on commence à survoler le nord de l'Europe - Angleterre, Hollande, Allemagne. 
On fait des ronds, pas trop longtemps.
Puis on attend que la passerelle soit connectée à l'avion... plus de 10 minutes ! Bref, on finit par avoir du retard, et ça, j'aime pas trop. 

Débarquement à l'arrache. Ils ont changé la porte d'embarquement, ça prend des plombes de passer l'immigration... le douanier me demande mon permis de conduire, si si... apparemment, il est noté dans mon dossier que j'ai perdu mon permis de conduire. Bref, obligée d'exhumer mon portefeuille du fond du bagage à main. Il a l'air content de voir mes nouveaux papiers. J'ai pas tout bien compris sur ce coup-là. Que ce serait-il passé si je n'avais pas eu mon permis de conduire à portée de main ??? Mon passeport est en principe suffisant.

Bref, je reprends le footing. Francfort, c'est énorme. L'embarquement pour Nice doit commencer à 11h55 et là, il est déjà 11h30. 
Changement de terminal, kilomètres de couloirs. Les gens restent agglutinés sur les tapis roulants. 
Je finis par arriver à ma porte. Heureusement, elle est au début d'un satellite. Sur ce coup, le changement a été bénéfique. A15 au lieu de A24, c'est au moins 200 mètres d'économisé (difficile à estimer) !
J'ai même le temps de revenir en arrière pour faire une halte technique, toujours le souk pour caser les bagages dans la cabine... c'est un peu pénible ! 

Au final, nous embarquons en retard. Apparemment, on attend des passagers en correspondance dont les vols sont sont arrivés tard. Retard qui ne sera pas récupéré à l'arrivée.

Nice, on se pose à 14h. En retard. On attend les bagages, mais pas de souci. Le gros sac est bien là.
Direction la gare de bus, en travaux. Je vois le 250 qui s'arrache du quai 5. Loupé pour 10 secondes, pas de bol. Et pas de banc. Heureusement, à cette heure-là c'est encore à l'ombre le long du mur. Je m'assieds sur un chevalet de chantier qui s'effondre littéralement sous mon poids. Je me retrouve assise par terre, choc amorti par la structure en plastique. Je m'en sors bien. D'autres personnes, costard-cravate, sont assises le long du trottoir. J'avoue que ça fait carrément désordre considérant que l'attente peut être longue (pour ma part, le prochain bus est dans 35 minutes).

Au final, j'arrive à la maison vers 16h. Impossible de me rappeler du code du portillon. J'appelle un voisin. N'importe quoi !!! 

Home, sweet home ! Ca sent le renfermé et l'humidité. 
Coup d'aspirateur rapide (j'avais pas eu le temps avant de partir), j'aère... je mange (merci Irène pour le kit de survie !!!), je me pose dans le canapé.... et je m'endors quasi immédiatement. Le gros loupé. Je me réveille à minuit, à moitié gelée. 

Bref. Demain est un autre jour, je reprends le boulot et c'est beaucoup moins exotique !

mardi 15 mai 2018

15 mai 2018 - Fourmile Canyon et retour

Il n'a pas plu cette nuit. Et plein de gens sont arrivés après que je m'étais endormie vers 11h. Le lit au-dessus de ma tête est occupé. La nana s'est super bien débrouillée pour y grimper, considérant que tout mon bazar est étalé au pied du lit et sur le coffre qui sert de marche-pied pour escalader le lit superposé ! 

Pas très grave ! 
Donc je traîne un  peu. Je prends le temps de déjeuner avec les biscuits qu'il me reste. Je rajoute sur la pile de bazar en libre service mes deux tupperwares et mes couverts en plastique. Je me remets dans mes classeurs de doc, le seul truc où je peux encore gagner du poids et du volume. Je sors tous mes topos et ne garde que les brochures et autres que j'ai récupérés en route. 

Les autres occupants de l'auberge s'en vont les uns après les autres. Hugs et poignées de main, "bon voyage" ou "bon retour". L'un en direction de Denver, l'autre en direction de Washington, en vélo, la troisième pour l'aéroport de Denver, retour sur Londres. Elle a pris le parti d'acheter un sac supplémentaire à enregistrer (c'est ce que j'avais fait en 2013, trop de choses à ramener !).
Une fois mon remballage terminé, il me reste à tuer la fin de matinée. Inutile de partir tout de suite, on ne décolle qu'à 17h25, et je n'ai pas besoin d'être à l'aéroport avant 15h.
 
Ce matin il fait très beau. Ciel clair et dégagé... et je vais en profiter pour aller voir le sommet de la "colline". Selon les quelques randonneurs de l'auberge qui y sont montés, ça prend plus ou moins 20 minutes pour monter. Le dernier en date, c'est le jeune homme qui m'a racheté glacière et sac de couchage. 30 minutes pour faire l'aller-retour, avec ses chaussures de trail avec orteils séparés. Apparemment, il court beaucoup. Ce qui n'est pas mon cas. 
Je vais donc grimper 30 minutes, jusqu'à un point assez haut. C'est super raide, on monte à pic derrière les bâtiments de l'auberge. Le sentier continue, mais je ne sais pas sur quelle distance. Vu la configuration de la vallée, ça peut continuer comme ça sur des miles !  





Je me pose sur des rochers qui surplombent un peu le décor. Sur une avancée en face ils ont planté une sorte d'usine. Difficile de dire quoi. Si je me souviens bien, quand j'avais longé le Fourmile Canyon par la route, j'avais repéré une entrée de carrière. C'est peut-être ça.  
Ici, j'ai du téléphone ! Réponse à quelques messages, coup de fil rapide au voisin qui s'est occupé de ma voiture.




Je redescends sans me casser le cou... c'est raide, et ça glisse ! 


Vue de haut sur l'auberge...


Direction la douche. Puis le refermage définitif des bagages. 
Onze heures. L'heure de rendre la clé à la réception. J'ai chargé la voiture. Et j'ai encore le temps de me poser au soleil quelques instants pour terminer le polar que j'ai commencé il y a quelques jours, qui se déroule entre Chaco Canyon et Bluff, le long de la San Juan River.
Je prends quelques vues des abords de l'auberge sous le soleil... ça change !





 
Midi, je me mets en route. Pause rapide à la poste pour un dernier envoi. J'arrive à me garer juste devant la porte. Top ! Ca ne prendra que 15 minutes. On trouve tout dans les bureaux ici, de l'enveloppe au colis, et les employés au guichet sont vraiment gentils, et les gens dans la queue bien patients aussi. Bon, il n'y a pas vraiment de queue à cette heure-ci.

Il est maintenant l'heure de partir pour l'aéroport. Je dois prendre la highway 36... mais je rame un peu dans les routes et autouroutes. Je finis par mettre le GPS en route pour ne pas perdre plus de temps. C'est aussi bien ainsi, je dois le reconnaître. Une heure de route, en faisant attention aux voies express, payantes, et à ne pas prendre une sortie erronée. 

Zone aéroportuaire. J'avise la zone de service où il y a une énorme pompe à essence. Dernier plein du voyage. Rafraichissement rapide. Alamo est à deux pas d'ici. 
Je rends la voiture après un dernier tour pour vérifier que rien n'est allé se nicher dans un coin. A la réflexion, j'ai complètement oublié de sortir la pierre de Moab de son emplacement dans la portière pour l'abandonner dans le jardin de l'auberge. Dommage. Elle va finir dans une poubelle. 
J'ai parcouru environ 3400 miles. Moins que lors de mes derniers opus. C'est bien ! 

Navette pour l'aéroport. 
Et là, la queue. Immense. La dernière fois, il n'y avait personne. J'arrive à me frayer un chemin jusqu'à la balance, pour vérifier le poids de mes bagages. Le gros sac fait 54 livres. 4 de trop. J'ai droit à 50. Je l'ouvre et sort un des classeurs de doc et le paquet de cartes topo. Ca fait juste l'affaire. Je referme, mets le cadenas et la sangle.
Je tasse un peu le sac à dos. Il n'est pas rempli, mais pèse lourd comme un âne mort. Je croise les doigts... avoir l'air dégagé. A vue de nez, il est moins volumineux que beaucoup d'autres bagages à main. Tant qu'on ne me demande pas de le peser, tout va bien. 

Et je me mets dans la queue. Ils appellent les voyageurs à destination de Munich, qui est prêt à embarquer apparemment. 
J'ai le temps de taper une longue bavette avec un couple qui va à Munich mais en passant par Francfort. Ils ont vécu longtemps en Europe et y retournent régulièrement pour rendre visite à des amis. Ici, ils se sont installés à Boulder, à proximité de leur fils. Discussion au sujet des prix de l'immobilier dans la région : le petit appartement d'étudiant a vu son prix multiplié par quatre en l'espace de 20 ans. Et les parents se contentent d'être locataires, à défaut de pouvoir acheter dans la région. En l'occurrence, ils habitent tout près de Celestial Seasonings et Emerson, à l'écart au nord de Boulder. 

Il est 15h30 passé. Plus d'une heure de queue. On arrive enfin au guichet. Mon gros sac est même en dessous de la limite. L'hôtesse demande à voir mon bagage à main. Pour elle, c'est OK. Ouf. De toute façon, je ne vois pas trop comment j'aurais géré la chose. Il contient l'ordinateur et divers trucs que je ne mets pas en soute.

De là, la première mission. c'est de boire toutes les cannettes que j'ai dans un sac à part. Soupe, Arizona Tea, et Café, et jus de fruit. Je me suis fait un shoot au trail mix dans la voiture, faut faire glisser tout ça. Et ça ne fait pas de mal de boire de toute façon.
J'ai largement le temps : pour le passage de la sécurité, c'est la partie de ping-pong entre les trois accès. Au premier, 35 minutes d'attente, on nous oriente vers un autre accès, qui est aussi en surcharge. On finit par arriver au dernier accès, à l'autre bout de l'aéroport... plus de 10 minutes à arpenter les couloirs dans tous les sens au milieu d'une foule qui court dans le même sens ou en sens inverse... la fourmilière s'affole ! Je bois mes cannettes entre deux, poubelles partout avec recyclage organisé, et personnel de maintenance à tous les coins de couloir
La bonne surprise, c'est qu'il y a des files rapides pour la sécurité : super scanners, pas besoin de se déchausser, ni de sortir tout le fatras des bagages à main... OUF ! Là, c'est pas 30 minutes mais une heure qu'il aurait fallu. Il y a un monde incroyable ! 

Après cette étape, reste plus qu'à trouver la salle d'embarquement... les couloirs encore, petite balade bien speed toujours. Notre 747 est déjà arrimé à la porte.



Un peu de temps pour aller aux toilettes. J'avoue que je suis contente d'être arrivée très en avance, ça permet de gérer toutes ces attentes sans trop de stress.

On nous appelle pour l'embarquement. Ils ont la bonne idée de le faire par cabine, en commençant par la queue de l'avion, ce qui est mon cas. Rangée 48, hublot. Je suis à côté d'un jeune koweïtien, étudiant à Fort Collins. A côté de lui, un autre jeune des émirats. On a le temps de discuter... pas timide pour deux sous. Pressé de rentrer pour les vacances. Il revient en septembre pour attaquer sa deuxième année en chimie organique / techniques pétrolières. Il aurait préféré devenir pilote dans l'armée de l'air, mais sa candidature n'a pas été retenue. Content de retrouver ses 4 frères et 5 soeurs, et découvrir la nouvelle merveille de la famille, la fille d'une de ses soeurs, bébé jovial qui rigole tout le temps. J'ai droit à l'album photo et aux vidéos de circonstance. Ca tue le temps en attendant le décollage ! 


Embarquement terminé. C'est l'heure d'affluence sur les pistes. Le ciel est noir en direction des montagnes, bleu limpide côté grandes plaines. Plein d'avions au décollage devant nous et derrière nous... ça bouchonne !!!



Décollage tranquille. On s'installe confortablement. J'aurai le temps de regarder Black Panthers et Le sens de la fête avant de m'endormir. Dans ce sens là, le sommeil est plus long à venir, et je ne me suis pas fait de nuit blanche à récupérer !!! 

Fin de l'épisode, en attendant l'arrivée en Europe !

lundi 14 mai 2018

14 mai 2018 - Golden Beer

Voilà, le voyage se termine. Il fait un temps encore très moyen aujourd'hui. Averses au réveil, qui font suite à l'orage d'hier soir et aux trombes qui sont tombées pendant la nuit... Le toit a des problèmes. Nous avons des fuites, notamment au niveau des "skylights" (fenêtres de toit). J'ai tant bien que mal placé une couverture à l'endroit où le goutte-à-goutte tombait sur le lit au-dessus de ma tête hier soir. Le ploc ploc me gênait un peu. 
Dans la pièce commune, des gouttes tombent des poutres et de la fenêtre de toit aussi. Bref : quelques soucis !! 

Ce matin, je suis tranquille. Je commence à faire un peu de "ménage" dans mon bazar, et je finis de vider la voiture. J'ai déjà replié les sacs de couchage hier soir, et je dois m'occuper de la tente et de tout mon souk. 

Le jeune allemand qui part observer des oiseaux sur Antelope Island à côté de Salt Lake City hérite d'une partie des cannettes que je n'aurai pas le temps de boire. J'ai vu trop large au début du séjour, et il a fait moins chaud que lors de mes autres trips... et j'ai donc moins bu. 

Je passe à l'accueil pour leur signaler le problème de fuites et aussi que la moitié des lumières ne fonctionnent plus (on cuisine à tâton dans la kitchenette, c'est pas top !). Le staff vient constater. Je ne sais pas s'ils ont pu réparer dans la journée... je pense que cela relève de gros travaux de maintenance de la toiture, et pas d'un simple rafistolage. Ce soir, en rentrant, j'ai trouvé le canapé en travers et des seaux à l'aplomb des fuites du plafond. Système D pour le moment !!! 

Bref. Je me mets en route vers 11h du matin. J'ai bouquiné un peu avant de prendre mon petit déj. Direction Golden où je suis passée hier. Pas besoin de mettre le GPS, j'ai bien mémorisé le trajet. 

Courte halte en face des Flat Irons... il fait un peu meilleur qu'hier, même si la vue est loin d'être fantastique.


Et je fais un bref détour par Eldorado Canyon, la trouée au pied des falaises. Je ne vais pas très loin, on arrive très vite à une piste boueuse derrière le village.


J'arrive au parking de la brasserie Coors vers midi. Il y a une grande queue. Le temps d'observer les alentours qui donnent sur l'arrière de l'usine et les quais de chargement impressionnants. La bière commence ici son voyage jusqu'aux points de vente et estaminets aux quatre coins du pays.

 
Le temps semble s'améliorer et la pluie cède le pas au soleil et à une chaleur incompatible avec les doudounes que tout le monde arbore !
Les navettes de différentes couleurs se succèdent et embarquent une vingtaine de personnes à la fois. J'ai un gros coup de chance : comme il y a des groupes de personnes plus ou moins importants, il ne reste qu'une seule place dans la navette, ce qui me permet de doubler toute la file. J'ai bien dû gagner un quart d'heure sur ce coup-là !!! 
 


La visite commence dès la navette, petit crochet par le centre ville historique (finalement je le zapperai faute de temps et d'envie à l'issue de la visite), avec le chauffeur qui nous fait les commentaires sur l'histoire de la ville, la ruée vers l'or, et l'arrivée d'Adolph Kors qui créera la brasserie dans les années 1870 après avoir quitté sa Prusse natale. 


Il avait le nez creux et le sens des affaires, et sut nouer les alliances nécessaires pour faire fructifier son entreprise. Les générations suivantes ont capitalisé sur cet héritage et sont maintenant à la tête d'un empire planétaire.


A l'entrée de la brasserie, on nous demande notre carte d'identité pour vérifier notre âge. Il est interdit de servir de l'alcool aux moins de 21 ans. Les adultes reçoivent donc un bracelet sur lequel seront cochées les bières consommées. 




Le tour s'effectue ensuite à son rythme, avec un audio-guide et des panneaux explicatifs bien didactiques. C'est pratique.


 

Les commentaires permettent d'en apprendre un peu plus sur la fabrication de la bière, l'histoire des bières Coors en particulier, et sur cette success story qui a résisté à la prohibition dans les années 20-30, en diversifiant sa production opportunément. 




Je prends bien mon temps. Je goutte un dé à coudre de Coors Banquet, une blonde, j'aime bien. Dans la zone de dégustation finale, je prendrai un demi verre de Blue Moon, bière façon belge, bien bonne aussi. Ca me tourne déjà la tête comme ça, alors qu'elles ne sont pas très fortes... trois semaines sans boire, ça laisse des traces !!! 



Après la vue en surplomb de la salle d'embouteillage, immense, on redescend dans la partie plus commerciale, avec une zone aménagée en bar-brasserie, décoration vintage-musée et dégustation possible de toutes les bières en train d'être brassées. Le lieu est convivial, grandes tablées amicales ou familiales. On ne s'entend pas ! Manifestement, c'est aussi le lieu fréquenté par les étudiants de l'Ecole des Mines voisine, qui viennent se jeter leur pinte ici tous les jours avant la fermeture !



C'est aussi là qu'on peut récupérer le portrait qu'on nous a tiré à l'entrée, moyennant finances, bien entendu. Manifestement, ça marche à fond, il y a la queue... je court-circuite. La fin de la visite se déroule dans le magasin de souvenirs. 

Comme toujours, c'est un peu le show à l'américaine. On montre ce qu'on veut montrer, avec les commentaires positifs qui vont bien. Fierté de réussir, patriotisme économique. Ce ne sont pas de vains mots par ici... et on rêverait que ce soit un peu plus comme ça chez nous !

Je sors de là vers 15 heures, un peu éblouie par le soleil qui a fait son apparition. L'ancien lac d'eau pure a été remplacé par une pièce d'eau limpide... l'art de construire les usines à la campagne !



Cela étant, j'ai besoin de prendre un peu l'air. Je reprends donc la navette qui nous ramène au parking. Il y en a de toutes sortes, des navettes. A l'effigie des différentes marques du groupe.



J'avise la rivière et compte y faire un tour, question de me détendre les guiboles et de reprendre mes esprits... j'ai grignoté en revenant à la voiture ! Je sors la voiture du parking et me gare le long du trottoir, tranquille pour une petite balade.

De là, on a une autre vue sur la brasserie, et probablement les installations "annexes", fabrication des bouteilles et des cannettes qui approvisionnent les chaînes d'embouteillage. 



Les oies du Canada ont investi la place et se disputent les berges avec des kayaks. Un coin de nature au milieu de la ville !




Je prends le chemin du retour. La météo qui s'était bien améliorée (grand soleil en sortant de la brasserie), se remet à la pluie. Du coup, je rentre directement à l'auberge. Je dois me mettre à mes bagages. Plus question de procrastiner maintenant ! 

Je fais affaire avec le locataire du lit d'en face. Il me rachète la glacière et le sac de couchage. Je ne pensais pas m'en tirer aussi bien. Pour le reste, je mettrai une pancarte sur mon tas, pour que les gens se servent. 
Quant aux sacs... hmm. Je pense que je vais encore devoir éclaircir la pile de docs ! On verra demain. 

Sur ce... bonne journée. Je suis fourbue et demain est un autre jour !