mardi 1 mai 2018

1er mai 2018 - Page... Glen Canyon Dam de haut et d'en bas

Finalement, j'ai décidé de ne pas rester une seconde nuit à Paria. Trop excentré... et je n'y ai pas retrouvé l'ambiance sympa d'il y a 5 ans. Sans doute trop tôt dans la saison, et surtout, ça a changé de propriétaire et là, on sent que ce qui compte c'est le développement de l'activité équestre.
En attendant, c'était quand même une bonne étape, au calme et avec les services qu'on attend d'un camping : des douches !!! Et les gens sont adorables et attentionnés, ce qui ne gâche rien.

Avec le décalage horaire entre Arizona et Utah, je suis réveillée super tôt. Je commence à replier la tente en déjeunant... j'active quand une mini averse menace de tout tremper !
Il y a eu deux petites averses comme celle-ci pendant la nuit... il n'en reste aucune trace. Tout s'est évaporé. L'air est sec comme on ne se l'imagine pas chez nous.
Quand même contente d'avoir dormi au sec. Je ne sais pas comment c'est sur la plage de Lone Rock... le sable semblait s'immiscer partout avec les grandes bourrasques !

Je me mets en route vers 7h15, le temps de batifoler un peu au point de vue au-dessus de Wahweap. La lumière change d'hier soir.

J'arrive au barrage à 8h, le temps de passer aux toilettes avant de commencer la visite.
On descend au niveau de la digue, premières explications. Les turbines initiales étaient belges. On ne les a remplacées que récemment par une technologie plus moderne.
On descend ensuite au niveau des turbines, en bas de la digue, loin...
Selon le niveau de l'eau la quantité qu'ils peuvent turbiner varie bien. En ce moment, le niveau est au plus bas depuis la mise en service. C'en est même préoccupant : en dessous d'un certain niveau, ils ne pourront plus capter, ou pas assez, et le turbinage ne sera pas rentable. Bref... il faut faire des incantations à la pluie... vu que pour la neige c'est trop tard.


Je vous passe tous les détails techniques... j'essaierai de les retrouver à l'occasion... construction, mise en service, débit, hauteur, tonnes de béton coulé pour asseoir le barrage, et tout et tout.

On termine la visite peu après 9h.


Direction Wilderness River Adventures pour le tour sur le Colorado.
Je fais un détour rapide par Walmart pour trouver du pain pour le pique-nique de midi. J'y repasserai ce soir pour un complément de bouffe... ça ne sert à rien de stocker sur le parking en plein cagnard.

Je me bricole de quoi grignoter sur le bateau, sachant qu'on ne fera pas vraiment de pause et qu'on sera un peu tassé.

Brief de sécurité. Puis passage de la sécurité, comme au barrage, pour la même raison : pour accéder à l'embarcadère, nous allons emprunter le tunnel de service creusé à même la falaise. Le tunnel fait 2 miles de long... Impressionnant. Ca leur a pris plus d'un an pour le creuser en partant des deux extrémités. Le but était de pouvoir amener les engins de chantier au pied du barrage.

Embarquement. Au total, nous serons trois gros pneumatiques. Notre pilote-guide est navajo. Elle nous raconte des anecdotes sur sa famille et son clan. Cela humanise un peu les commentaires techniques (sur la construction du barrage) ou géologiques (le canyon du Colorado, c'est une grosse tranche de l'histoire terrestre qui se décline tout au long de la falaise !).
Petite pause à une des "aires de repos" aménagée au bord du fleuve, accessible uniquement en bateau. Nous en profitons pour aller voir des pétroglyphes un peu plus loin.
Les broussailles sont remplies de vie... lézard, serpent... Nous ne nous attardons pas !

La croisière se poursuit au fil des méandres. On aperçoit les "fourmis" en haut de Horseshoe Bend... une foule compacte.
Le vent se lève, entraînant des éclaboussures assez frisquettes. L'eau relâchée par le barrage est à 8°C toute l'année, et ça ne motive pas pour faire trempette !

Nous arrivons à Lees Ferry.
Grosse animation. C'est le point d'arrivée des trips comme le nôtre, mais aussi le point de départ pour les expéditions un peu plus sportives qui descendent les rapides sur plusieurs miles jusqu'au prochain point de mise à l'eau... je ne sais pas précisément où, peut-être Grand Canyon ??

Là, un bus nous attend pour nous ramener à la base. En passant, je vois qu'il reste encore de la place au camping, et je me dis que dans le pire des cas, je taperai l'incruste entre deux emplacements : les camping-car n'utilisent pas la surface servant à planter les tentes.

Retour à Page... ça dort, dans le bus. Nous sommes tous un peu sonnés de la journée au grand air et dans les courants d'air... sans parler des petites averses discrètes qui nous ont rafraichis.
Je remets un peu d'ordre dans la voiture que j'avais laissée précipitamment ce matin et je pars acheter quelques légumes pour mes salades au Walmart du coin.
Je fais aussi le plein question d'être tranquille un jour ou deux.

Et hop, je refais en sens inverse le trajet juste fait avec le bus. Quelques arrêts en route pour prendre l'air car je m'endors avec ce ciel gris. La descente le long de la corniche offre une vue fantastique sur la vallée qui borde les prémices du Grand Canyon, jusqu'aux Vermilion Cliffs, dans les nuages au loin !



 
Il reste effectivement plein de place au camping. Je m'installe sur le bord qui surplombe la vallée. C'est venteux... très aéré, en souhaitant que cela ne devienne pas aérien. Pas trop l'intention d'apprendre le deltaplane accrochée à ma tente !
 
Le voisin de l'emplacement d'à côté est sympa, et celui de l'emplacement suivant aussi. Une fois la tente plantée et mon repas expédié, on a le temps de tailler une discussion philosophique et touristique et politique !
Le voisin immédiat est de Pittsburgh, mais passe l'hiver à Phoenix.
Le voisin suivant est du Massachussets, a vécu un temps à Paris où il était prof de math à l'école américaine. Il passe l'hiver sur la route avec sa caravane pour profiter des hivers moins rigoureux dans le sud, et des sites déserts à cette saison.

Au final, dodo vers 20h... enfin, le temps d'écrire la chronique du jour !
Demain, j'attaque les territoires indiens.

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