lundi 14 mai 2018

14 mai 2018 - Golden Beer

Voilà, le voyage se termine. Il fait un temps encore très moyen aujourd'hui. Averses au réveil, qui font suite à l'orage d'hier soir et aux trombes qui sont tombées pendant la nuit... Le toit a des problèmes. Nous avons des fuites, notamment au niveau des "skylights" (fenêtres de toit). J'ai tant bien que mal placé une couverture à l'endroit où le goutte-à-goutte tombait sur le lit au-dessus de ma tête hier soir. Le ploc ploc me gênait un peu. 
Dans la pièce commune, des gouttes tombent des poutres et de la fenêtre de toit aussi. Bref : quelques soucis !! 

Ce matin, je suis tranquille. Je commence à faire un peu de "ménage" dans mon bazar, et je finis de vider la voiture. J'ai déjà replié les sacs de couchage hier soir, et je dois m'occuper de la tente et de tout mon souk. 

Le jeune allemand qui part observer des oiseaux sur Antelope Island à côté de Salt Lake City hérite d'une partie des cannettes que je n'aurai pas le temps de boire. J'ai vu trop large au début du séjour, et il a fait moins chaud que lors de mes autres trips... et j'ai donc moins bu. 

Je passe à l'accueil pour leur signaler le problème de fuites et aussi que la moitié des lumières ne fonctionnent plus (on cuisine à tâton dans la kitchenette, c'est pas top !). Le staff vient constater. Je ne sais pas s'ils ont pu réparer dans la journée... je pense que cela relève de gros travaux de maintenance de la toiture, et pas d'un simple rafistolage. Ce soir, en rentrant, j'ai trouvé le canapé en travers et des seaux à l'aplomb des fuites du plafond. Système D pour le moment !!! 

Bref. Je me mets en route vers 11h du matin. J'ai bouquiné un peu avant de prendre mon petit déj. Direction Golden où je suis passée hier. Pas besoin de mettre le GPS, j'ai bien mémorisé le trajet. 

Courte halte en face des Flat Irons... il fait un peu meilleur qu'hier, même si la vue est loin d'être fantastique.


Et je fais un bref détour par Eldorado Canyon, la trouée au pied des falaises. Je ne vais pas très loin, on arrive très vite à une piste boueuse derrière le village.


J'arrive au parking de la brasserie Coors vers midi. Il y a une grande queue. Le temps d'observer les alentours qui donnent sur l'arrière de l'usine et les quais de chargement impressionnants. La bière commence ici son voyage jusqu'aux points de vente et estaminets aux quatre coins du pays.

 
Le temps semble s'améliorer et la pluie cède le pas au soleil et à une chaleur incompatible avec les doudounes que tout le monde arbore !
Les navettes de différentes couleurs se succèdent et embarquent une vingtaine de personnes à la fois. J'ai un gros coup de chance : comme il y a des groupes de personnes plus ou moins importants, il ne reste qu'une seule place dans la navette, ce qui me permet de doubler toute la file. J'ai bien dû gagner un quart d'heure sur ce coup-là !!! 
 


La visite commence dès la navette, petit crochet par le centre ville historique (finalement je le zapperai faute de temps et d'envie à l'issue de la visite), avec le chauffeur qui nous fait les commentaires sur l'histoire de la ville, la ruée vers l'or, et l'arrivée d'Adolph Kors qui créera la brasserie dans les années 1870 après avoir quitté sa Prusse natale. 


Il avait le nez creux et le sens des affaires, et sut nouer les alliances nécessaires pour faire fructifier son entreprise. Les générations suivantes ont capitalisé sur cet héritage et sont maintenant à la tête d'un empire planétaire.


A l'entrée de la brasserie, on nous demande notre carte d'identité pour vérifier notre âge. Il est interdit de servir de l'alcool aux moins de 21 ans. Les adultes reçoivent donc un bracelet sur lequel seront cochées les bières consommées. 




Le tour s'effectue ensuite à son rythme, avec un audio-guide et des panneaux explicatifs bien didactiques. C'est pratique.


 

Les commentaires permettent d'en apprendre un peu plus sur la fabrication de la bière, l'histoire des bières Coors en particulier, et sur cette success story qui a résisté à la prohibition dans les années 20-30, en diversifiant sa production opportunément. 




Je prends bien mon temps. Je goutte un dé à coudre de Coors Banquet, une blonde, j'aime bien. Dans la zone de dégustation finale, je prendrai un demi verre de Blue Moon, bière façon belge, bien bonne aussi. Ca me tourne déjà la tête comme ça, alors qu'elles ne sont pas très fortes... trois semaines sans boire, ça laisse des traces !!! 



Après la vue en surplomb de la salle d'embouteillage, immense, on redescend dans la partie plus commerciale, avec une zone aménagée en bar-brasserie, décoration vintage-musée et dégustation possible de toutes les bières en train d'être brassées. Le lieu est convivial, grandes tablées amicales ou familiales. On ne s'entend pas ! Manifestement, c'est aussi le lieu fréquenté par les étudiants de l'Ecole des Mines voisine, qui viennent se jeter leur pinte ici tous les jours avant la fermeture !



C'est aussi là qu'on peut récupérer le portrait qu'on nous a tiré à l'entrée, moyennant finances, bien entendu. Manifestement, ça marche à fond, il y a la queue... je court-circuite. La fin de la visite se déroule dans le magasin de souvenirs. 

Comme toujours, c'est un peu le show à l'américaine. On montre ce qu'on veut montrer, avec les commentaires positifs qui vont bien. Fierté de réussir, patriotisme économique. Ce ne sont pas de vains mots par ici... et on rêverait que ce soit un peu plus comme ça chez nous !

Je sors de là vers 15 heures, un peu éblouie par le soleil qui a fait son apparition. L'ancien lac d'eau pure a été remplacé par une pièce d'eau limpide... l'art de construire les usines à la campagne !



Cela étant, j'ai besoin de prendre un peu l'air. Je reprends donc la navette qui nous ramène au parking. Il y en a de toutes sortes, des navettes. A l'effigie des différentes marques du groupe.



J'avise la rivière et compte y faire un tour, question de me détendre les guiboles et de reprendre mes esprits... j'ai grignoté en revenant à la voiture ! Je sors la voiture du parking et me gare le long du trottoir, tranquille pour une petite balade.

De là, on a une autre vue sur la brasserie, et probablement les installations "annexes", fabrication des bouteilles et des cannettes qui approvisionnent les chaînes d'embouteillage. 



Les oies du Canada ont investi la place et se disputent les berges avec des kayaks. Un coin de nature au milieu de la ville !




Je prends le chemin du retour. La météo qui s'était bien améliorée (grand soleil en sortant de la brasserie), se remet à la pluie. Du coup, je rentre directement à l'auberge. Je dois me mettre à mes bagages. Plus question de procrastiner maintenant ! 

Je fais affaire avec le locataire du lit d'en face. Il me rachète la glacière et le sac de couchage. Je ne pensais pas m'en tirer aussi bien. Pour le reste, je mettrai une pancarte sur mon tas, pour que les gens se servent. 
Quant aux sacs... hmm. Je pense que je vais encore devoir éclaircir la pile de docs ! On verra demain. 

Sur ce... bonne journée. Je suis fourbue et demain est un autre jour !

1 commentaire:

  1. Pour nous aussi le voyage se termine ....
    Fin de ce road movie 2018.
    merci d'avoir pris le temps de coucher sur l'écran de ton blog et parfois dans des situations pas très confortable, tes impressions, tes témoignages et tes connaissances qui nous ont permis de t'imaginer jour après jour dans ce voyage.
    Bise
    Isa

    RépondreSupprimer