mardi 15 mai 2018

15 mai 2018 - Fourmile Canyon et retour

Il n'a pas plu cette nuit. Et plein de gens sont arrivés après que je m'étais endormie vers 11h. Le lit au-dessus de ma tête est occupé. La nana s'est super bien débrouillée pour y grimper, considérant que tout mon bazar est étalé au pied du lit et sur le coffre qui sert de marche-pied pour escalader le lit superposé ! 

Pas très grave ! 
Donc je traîne un  peu. Je prends le temps de déjeuner avec les biscuits qu'il me reste. Je rajoute sur la pile de bazar en libre service mes deux tupperwares et mes couverts en plastique. Je me remets dans mes classeurs de doc, le seul truc où je peux encore gagner du poids et du volume. Je sors tous mes topos et ne garde que les brochures et autres que j'ai récupérés en route. 

Les autres occupants de l'auberge s'en vont les uns après les autres. Hugs et poignées de main, "bon voyage" ou "bon retour". L'un en direction de Denver, l'autre en direction de Washington, en vélo, la troisième pour l'aéroport de Denver, retour sur Londres. Elle a pris le parti d'acheter un sac supplémentaire à enregistrer (c'est ce que j'avais fait en 2013, trop de choses à ramener !).
Une fois mon remballage terminé, il me reste à tuer la fin de matinée. Inutile de partir tout de suite, on ne décolle qu'à 17h25, et je n'ai pas besoin d'être à l'aéroport avant 15h.
 
Ce matin il fait très beau. Ciel clair et dégagé... et je vais en profiter pour aller voir le sommet de la "colline". Selon les quelques randonneurs de l'auberge qui y sont montés, ça prend plus ou moins 20 minutes pour monter. Le dernier en date, c'est le jeune homme qui m'a racheté glacière et sac de couchage. 30 minutes pour faire l'aller-retour, avec ses chaussures de trail avec orteils séparés. Apparemment, il court beaucoup. Ce qui n'est pas mon cas. 
Je vais donc grimper 30 minutes, jusqu'à un point assez haut. C'est super raide, on monte à pic derrière les bâtiments de l'auberge. Le sentier continue, mais je ne sais pas sur quelle distance. Vu la configuration de la vallée, ça peut continuer comme ça sur des miles !  





Je me pose sur des rochers qui surplombent un peu le décor. Sur une avancée en face ils ont planté une sorte d'usine. Difficile de dire quoi. Si je me souviens bien, quand j'avais longé le Fourmile Canyon par la route, j'avais repéré une entrée de carrière. C'est peut-être ça.  
Ici, j'ai du téléphone ! Réponse à quelques messages, coup de fil rapide au voisin qui s'est occupé de ma voiture.




Je redescends sans me casser le cou... c'est raide, et ça glisse ! 


Vue de haut sur l'auberge...


Direction la douche. Puis le refermage définitif des bagages. 
Onze heures. L'heure de rendre la clé à la réception. J'ai chargé la voiture. Et j'ai encore le temps de me poser au soleil quelques instants pour terminer le polar que j'ai commencé il y a quelques jours, qui se déroule entre Chaco Canyon et Bluff, le long de la San Juan River.
Je prends quelques vues des abords de l'auberge sous le soleil... ça change !





 
Midi, je me mets en route. Pause rapide à la poste pour un dernier envoi. J'arrive à me garer juste devant la porte. Top ! Ca ne prendra que 15 minutes. On trouve tout dans les bureaux ici, de l'enveloppe au colis, et les employés au guichet sont vraiment gentils, et les gens dans la queue bien patients aussi. Bon, il n'y a pas vraiment de queue à cette heure-ci.

Il est maintenant l'heure de partir pour l'aéroport. Je dois prendre la highway 36... mais je rame un peu dans les routes et autouroutes. Je finis par mettre le GPS en route pour ne pas perdre plus de temps. C'est aussi bien ainsi, je dois le reconnaître. Une heure de route, en faisant attention aux voies express, payantes, et à ne pas prendre une sortie erronée. 

Zone aéroportuaire. J'avise la zone de service où il y a une énorme pompe à essence. Dernier plein du voyage. Rafraichissement rapide. Alamo est à deux pas d'ici. 
Je rends la voiture après un dernier tour pour vérifier que rien n'est allé se nicher dans un coin. A la réflexion, j'ai complètement oublié de sortir la pierre de Moab de son emplacement dans la portière pour l'abandonner dans le jardin de l'auberge. Dommage. Elle va finir dans une poubelle. 
J'ai parcouru environ 3400 miles. Moins que lors de mes derniers opus. C'est bien ! 

Navette pour l'aéroport. 
Et là, la queue. Immense. La dernière fois, il n'y avait personne. J'arrive à me frayer un chemin jusqu'à la balance, pour vérifier le poids de mes bagages. Le gros sac fait 54 livres. 4 de trop. J'ai droit à 50. Je l'ouvre et sort un des classeurs de doc et le paquet de cartes topo. Ca fait juste l'affaire. Je referme, mets le cadenas et la sangle.
Je tasse un peu le sac à dos. Il n'est pas rempli, mais pèse lourd comme un âne mort. Je croise les doigts... avoir l'air dégagé. A vue de nez, il est moins volumineux que beaucoup d'autres bagages à main. Tant qu'on ne me demande pas de le peser, tout va bien. 

Et je me mets dans la queue. Ils appellent les voyageurs à destination de Munich, qui est prêt à embarquer apparemment. 
J'ai le temps de taper une longue bavette avec un couple qui va à Munich mais en passant par Francfort. Ils ont vécu longtemps en Europe et y retournent régulièrement pour rendre visite à des amis. Ici, ils se sont installés à Boulder, à proximité de leur fils. Discussion au sujet des prix de l'immobilier dans la région : le petit appartement d'étudiant a vu son prix multiplié par quatre en l'espace de 20 ans. Et les parents se contentent d'être locataires, à défaut de pouvoir acheter dans la région. En l'occurrence, ils habitent tout près de Celestial Seasonings et Emerson, à l'écart au nord de Boulder. 

Il est 15h30 passé. Plus d'une heure de queue. On arrive enfin au guichet. Mon gros sac est même en dessous de la limite. L'hôtesse demande à voir mon bagage à main. Pour elle, c'est OK. Ouf. De toute façon, je ne vois pas trop comment j'aurais géré la chose. Il contient l'ordinateur et divers trucs que je ne mets pas en soute.

De là, la première mission. c'est de boire toutes les cannettes que j'ai dans un sac à part. Soupe, Arizona Tea, et Café, et jus de fruit. Je me suis fait un shoot au trail mix dans la voiture, faut faire glisser tout ça. Et ça ne fait pas de mal de boire de toute façon.
J'ai largement le temps : pour le passage de la sécurité, c'est la partie de ping-pong entre les trois accès. Au premier, 35 minutes d'attente, on nous oriente vers un autre accès, qui est aussi en surcharge. On finit par arriver au dernier accès, à l'autre bout de l'aéroport... plus de 10 minutes à arpenter les couloirs dans tous les sens au milieu d'une foule qui court dans le même sens ou en sens inverse... la fourmilière s'affole ! Je bois mes cannettes entre deux, poubelles partout avec recyclage organisé, et personnel de maintenance à tous les coins de couloir
La bonne surprise, c'est qu'il y a des files rapides pour la sécurité : super scanners, pas besoin de se déchausser, ni de sortir tout le fatras des bagages à main... OUF ! Là, c'est pas 30 minutes mais une heure qu'il aurait fallu. Il y a un monde incroyable ! 

Après cette étape, reste plus qu'à trouver la salle d'embarquement... les couloirs encore, petite balade bien speed toujours. Notre 747 est déjà arrimé à la porte.



Un peu de temps pour aller aux toilettes. J'avoue que je suis contente d'être arrivée très en avance, ça permet de gérer toutes ces attentes sans trop de stress.

On nous appelle pour l'embarquement. Ils ont la bonne idée de le faire par cabine, en commençant par la queue de l'avion, ce qui est mon cas. Rangée 48, hublot. Je suis à côté d'un jeune koweïtien, étudiant à Fort Collins. A côté de lui, un autre jeune des émirats. On a le temps de discuter... pas timide pour deux sous. Pressé de rentrer pour les vacances. Il revient en septembre pour attaquer sa deuxième année en chimie organique / techniques pétrolières. Il aurait préféré devenir pilote dans l'armée de l'air, mais sa candidature n'a pas été retenue. Content de retrouver ses 4 frères et 5 soeurs, et découvrir la nouvelle merveille de la famille, la fille d'une de ses soeurs, bébé jovial qui rigole tout le temps. J'ai droit à l'album photo et aux vidéos de circonstance. Ca tue le temps en attendant le décollage ! 


Embarquement terminé. C'est l'heure d'affluence sur les pistes. Le ciel est noir en direction des montagnes, bleu limpide côté grandes plaines. Plein d'avions au décollage devant nous et derrière nous... ça bouchonne !!!



Décollage tranquille. On s'installe confortablement. J'aurai le temps de regarder Black Panthers et Le sens de la fête avant de m'endormir. Dans ce sens là, le sommeil est plus long à venir, et je ne me suis pas fait de nuit blanche à récupérer !!! 

Fin de l'épisode, en attendant l'arrivée en Europe !

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