lundi 7 mai 2018

7 mai 2018 - Chaco Canyon Culture

Réveil relativement tôt ce matin. Je commence à remballer tout mon bazar... je dois remplir la voiture.
Je commence par "jeter" sur la banquette arrière tout mon barda de camping. C'est simple et pas besoin de se tordre les neurones. De là, je vais prendre mon petit déjeuner, question de réveiller les dits neurones !

Toujours aussi bon et copieux. Je me cale bien, question de tenir jusqu'à la salade de ce soir. Je n'ai pas prévu de halte à midi ! Les infos à la télé passent en bouclent les événements volcanologiques du moment. Hawaï est sous le feu des projecteurs, avec une coulée qui a tout emporté sur son passage, dans le coin nord-est de Big Island. Apparemment le phénomène n'est pas près de s'arrêter, les habitants sont évacués tant bien que mal. Hawaï est sur ma liste des destinations à faire un jour, mais c'est un peu compliqué à organiser avec les changements d'îles.
Ce spectacle me fait penser aux randonnées que j'ai faites à El Malpais. Les géologues du parc se sont inspirés de l'actualité hawaïenne pour savoir ce qui s'était produit à El Malpais il y a 3000 ans, et les millénaires précédents.

Bref. Je me remets au paquetage en commençant par la glacière et la bouffe. Ca dégage le frigo et organise sommairement le coffre. Ensuite, le sac de voyage. Et il ne reste qu'à remplir les interstices.
Ensuite, je dépends toute ma lessive. Ca a bien séché pendant la nuit. J'étale tout ça entre deux couches de serviette micro-fibre, ça continuera à sécher pendant la route.
Et enfin, une douche - maintenant que la salle de bain est praticable ! La dernière pour trois jours, je savoure.

Avec tout ça, je me mets en route vers 10h30, non sans avoir fait le plein de glaçons au distributeur dans la coursive de l'hôtel. J'avais prévu les sachets de congélation qui vont bien et resteront étanches.

Je passe à la pompe qui jouxte l'hôtel. L'essence y est 10 cents moins cher qu'à toutes les autres pompes croisées à Albuquerque. Au moins, je suis tranquille pour faire la route et mon escapade dans la pampa loin de tout.

Je dois rattraper la route qui va vers Farmington, la 550. J'ai deux options. Soit je prends la ligne droite qui traverse Albuquerque, soit je prends l'autoroute, puis une deuxième autoroute et je sors à Bernalillo. C'est plus long mais plus rapide.
Je me dis que j'ai le temps, et je prends le chemin des écoliers, qui longe le Rio Grande et traverse toute une zone agricole (Los Ranchos puis Los Corrales). C'est joli et bucolique par ici... plutôt chic aussi, on dirait. Inconvénient du trajet, c'est limité à 35 miles l'heure tout du long, et ça n'avance pas très vite. Mais j'assume !

Une fois sur la 550, je retrouve les paysages du Grand Staircase d'Escalante : corniches et badlands multicolores de part et d'autre de la route. Ca file vite.
Puis j'arrive à Cuba, l'occasion de faire un coucou aux parents, j'ai de nouveau du réseau sur mon téléphone après un gros passage à vide.
La pause est bienvenue, ça me réveille un peu !
Je repars, et là, le paysage devient plus lancinant. On est au-dessus de 2000 mètres, végétation rase, tout est gris.
On redescend un peu en altitude. Maintenant, le décor est parsemé de puits de pétrole et de forages gaziers. C'est à côté de Lybrook. Les puissances pétrolières aimeraient bien annexer des pans entiers des parcs nationaux du coin pour y forer leurs puits... avec le soutien de l'administration actuelle. Des pétitions circulent pour éviter le carnage. De fait, je verrai des puits pendant des kilomètres, j'ai souvenir d'en avoir vus du côté de Bluff et Four Corners il y a cinq ans. Ce n'est pas si  loin d'ici à vol d'oiseau.

J'arrive à proximité de Nageezi. Une station service est idéalement placée à l'entrée de la route qui mène à Chaco Canyon. Je refais un bout de plein, question d'avoir l'esprit tranquille. Pause technique pour éliminer le petit déjeuner et me dégourdir les pattes.

Et c'est parti pour un bout de route qui devient rapidement de la piste plus ou moins en tôte ondulée. Ca secoue dans la carriole !! Mais c'est assez roulant quand même. La météo est grisailleuse, il fait lourd, mais il ne pleut pas - pour le moment.

20 miles plus loin, je suis au Visitor Center, question de récupérer le badge à afficher sur le pare-brise, la brochure du parc, et les guides des sentiers / visites que je compte faire aujourd'hui et demain matin.
Pour le camping, j'irai planter la tente après les balades. Et au besoin, je peux passer vers 11h pour savoir s'il y a des places qui sont libres, au cas où je voudrais camper une seconde nuit ici. Ca dépendra un peu de la météo de demain et de l'avancement des visites des ruines.

Je pars pour Hungo Pavi, la première ruine. Tonnerre et averse. Ca ne dure pas. Ca rafraîchit à peine l'atmosphère.
Puis Pueblo Bonito et Chetro Ketl, les ruines principales ici, incontournables. Je croise un beau serpent (pas un crotale) dans les éboulis de la falaise qui a écrasé une partie du village en 1942, des lapins gambadent. Bucolique à souhait !!
Entre deux, détour pour aller voir la tombe de Wetherhill (il a une mésa à son nom à Mesa Verde), et les pétroglyphes qui ornent la falaise.

La météo semble s'arranger.
Je reprends la voiture pour Pueblo Arroyo. La fête des corbeaux. Il commence à faire sombre, et je sature un peu. Le gros oiseau qui assure le spectacle rompt la monotonie. Un peu plus loin, un arbre est "décoré" d'une armée de volatiles. Impressionnant, surtout quand ils se mettent à décoller et à tourner dans les courants d'air. Alfred, quand tu nous tiens...

Ce sera tout pour aujourd'hui. 19h passé. Direction le camping... pas envie de planter à la frontale !
Je trouve mon emplacement. Un groupe de papi-mamis juste à côté, bien organisés, sont déjà en train d'installer le campement pour la nuit, après avoir terminé le barbecue.


Pour ma part, grosse salade, et hop, au lit. Je tourne et je vire. Il fait chaud et le matelas est déjà presque à plat ! Ca va que le sol est sablonneux, ce qui amortit quand même .

Demain est un autre jour. Je pense que le décor sera fabuleux pour déjeuner ! Et j'espère que les rangers me trouveront un emplacement vacant pour faire une seconde nuit ici.

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