dimanche 6 mai 2018

6 mai 2018 - Petroglyph National Monument, Albuquerque

Ce matin, je paresse un peu. L'inconvénient de l'hôtel. Je me couche trop tard et je fais la grasse matinée. 
Je profite à fond du petit déjeuner. J'avoue qu'on est vraiment bien ici : le petit déjeuner est riche et varié : gaufres, omelette, bacon, pain, fruits... je suis très souvent beaucoup plus mal tombée ! 

Bref... je décolle vers 10h !  Direction le Visitor Center de Petroglyph National Monument. Comme le nom l'indique, le parc regorge de pétroglyphes. Des centaines. Une concentration peu égalée par ailleurs.

Je récupère la brochure du parc et le guide des sentiers de la partie Boca Negra Canyon. Première étape de la journée.
Le parking est gratuit pour les détenteurs du pass annuel des parcs nationaux. 
Premier sentier, qui grimpe au sommet de la mesa. De là, on a une vue de premier ordre sur Albuquerque, des Sandia Mountains et du Rio Grande. Dommage que la journée soit nébuleuse... il fait gris moite. 
Le deuxième sentier est tout petit et permet de voir la gravure d'un perroquet. Ces oiseaux se trouvaient communément il y a 1000 ans !
Le troisième sentier reste au pied de la falaise de basalte. 
Le site a la forme d'un fer à cheval. Selon les géologues, il y avait au centre une colline, qui s'est trouvée encerclée par des coulées de lave. Puis l'érosion a fait son travail... et la colline a disparu, ne laissant que les monticules de basalte qui l'entouraient. 
Les indiens se servaient des roches pour graver plein de choses. L'interprétation en est difficile faute de personne initiée capable de dire ce que cela représentait, tant sur le plan du réel que sur le plan symbolique. 

Bref. Il est midi, et je vais aller explorer le second site qui se trouve un peu plus loin au nord. Pour celui-là, le ranger ne m'a pas donné de feuillet explicatif... et je n'ai pas pensé à lui demander non plus. J'étais un  peu embrumée ce matin ! 

Piedras Marcadas Canyon. Là aussi, nous sommes en présence de falaises de basalte qui laissent supposer que des reliefs plus tendres ont été emportés par l'érosion au fil des millénaires. 
Le sentier comporte des repères numérotés... mais je n'ai pas les explications. 
Pas grave, au moins on a l'indication qu'il faut ouvrir les yeux... et il y a de quoi voir ! Oiseaux stylisés, lézards, autres bestioles, représentations humaines. La dernière halte fait face à un rocher couvert de mains. Certaines ont 6 doigts... un peu comme les pieds de Newspaper Rock vers Monticello, qui avaient 6 orteils. Je ne sais pas si cela correspond à une symbolique particulière. 

Bref, j'y passe bien deux heures, en plein cagnard et dans le sable. La végétation a du mal à dépasser 1,50 m par ici. Conditions un peu trop extrêmes, sécheresse chronique. Mais des trois sites, c'est celui que j'ai préféré ; pas trop de monde, et la possibilité de s'approcher des gravures. 

De là, je repars en prévoyant une halte au Walmart du coin de la rue. Aujourd'hui et hier j'ai bu comme un trou. Il fait chaud... et sec. Je dois impérativement refaire mon stock de flotte pour les deux prochains jours. Au moins un gallon par jour. Jusqu'à présent je me contentais de boire normalement, la quantité de liquides de la journée (café, thé glacé, lait, eau, jus de fruits et de légumes, etc) devant avoisiner les deux ou trois litres. Mais je vais devoir passer à la vitesse supérieure si je ne veux pas me déshydrater sournoisement.

Il est 3 heures passé. Je pensais aller me mettre au frais au musée des sciences, pour voir l'exposition sur Léonard de Vinci, mais je pense que je suis hors des clous. Le musée ferme à 5 heures tapantes, et je n'aurai pas le temps d'en profiter (et d'amortir l'entrée à 22 dollars quand même). 

Du coup, je me dis que je vais tenter le troisième site de pétroglyphes, Rinconada Canyon, que j'ai passé hier juste avant le Visitor Center. Le parking ferme à 5 heures. J'ai donc un peu plus d'une heure pour essayer d'en voir un bout. Et là, c'est la déception. Le sentier comporte aussi des repères, mais il est délimité par des filins métalliques qui interdisent qu'on s'écarte du chemin. Résultat, au mieux on est à 15 mètres des parois et des rochers, au pire on est à plus de 25 ou 30 mètres. Le but du sentier délimité, c'est de protéger la végétation. L'inconvénient majeur, c'est qu'à cette distance, on ne voit pas les gravures. J'arrive à en repérer quelques unes, en m'aidant du zoom de l'appareil photo. Mais faute de savoir ce que je cherche et où je dois chercher, la tâche s'avère laborieuse et passablement frustrante. 
Le seul point positif sera que je suis de retour à la voiture bien plus tôt que prévu, et que je n'ai pas à me stresser par rapport à l'éventualité d'une contravention voire d'une mise en fourrière si je dépasse l'heure de fermeture du parking. 

Du coup, je prends le chemin  du retour et je vais me poser au musée, question d'apprécier le coin. C'est relativement proche de l'hôtel. J'aurais pu y aller à pied, mais il fait vraiment chaud. Je me balade un peu du côté du musée des beaux-arts aussi. 
Je fais un détour par Old Town, le pâté de maisons voisin. Pas envie de m'y attarder. Trop de monde et ça fait vraiment piège à touristes. 

Donc je rentre. Envie de me rafraîchir.
Je commence par faire ma lessive. Là aussi, j'ai eu la flemme de me trouver une laverie. Je n'ai pas de quoi remplir un tambour. J'installe ma corde à linge entre le gond de la porte de la salle de bain, le pommeau de la douche et les deux fixations du rideau de douche. Assez efficace. Je mets la ventilation à fond... ça finira de sécher dans la voiture. D'expérience, le plus long, c'est les chaussettes, bien épaisses et spongieuses ! 
Et je ne vous raconte pas la couleur du jus qui est sorti du pantalon. Ocre. Comme la poussière avalée depuis plus d'une semaine !!! 

Une fois cette petite corvée terminée, je vais me plonger dans la piscine. Fraîche. Ca fait du bien ! Je ne m'y attarde pas outre-mesure, pas envie de me chopper une conjonctivite à cause du chlore. 

Et je retourne à l'accueil. Même soupe qu'hier soir - indéfinissable, genre crabe ou coquillages bien épicée. Juste ce qu'il me faut ! 
J'engage la conversation avec la jeune qui tient la permanence ce soir. Elle est malgache est ravie de pouvoir parler français. Du coup, on discute un bon moment. Elle est venue compléter ses études ici après avoir fait un master en génie mécanique à Madagascar. Elle espère trouver du travail ensuite, en Europe ou au Canada, faute d'avoir une situation économique et politique favorable chez elle. Sa soeur qui a un diplôme en électronique est glorieusement payée 50 dollars par mois là-bas... et donc elle, elle rêve de se faire embaucher chez Pratt & Whitney ou bien Bombardier, ou en tout cas, dans un pays qui permette de vivre et pas de survivre.  
Je lui souhaite bonne chance et bon courage pour l'avenir !

Et voilà. La journée se termine. Je n'ai pas trouvé le temps de jouer avec les cartes postales... malin, non ??? 

En tout cas, demain est un autre jour... et le roadtrip recommence. Direction Chaco Canyon. Manifestement, l'endroit fait rêver les rangers du parc de Petroglyph. Je vais étudier la possibilité d'ajouter une seconde nuit à la première au camping sur place. Ca dépendra de l'heure à laquelle j'arrive demain et de ce que j'ai le temps de visiter. L'accès au canyon est un peu compliqué...

1 commentaire:

  1. L'hôtel ou comment le confort tue l'aventure des nuits glaciales, venteuses, neigeuses et parfois bruyantes.
    Mais reconnaissons que le confort est parfois 'jouissif"
    Je vois que tu t'éclates bien et que tu nous fais bien partager ton voyage.
    Bises
    Isa
    Isa

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