vendredi 12 juin 2020

12 juin 2020 - Montréal - Déconfinement jour 88

Brève accalmie sur le front éolien, mais le répit est de courte durée. J'ai refermé les fenêtres, et même comme ça, le vent se faufile en hurlant. 

Petit matin radieux, ça se couvrira plus tard… le temps fait du yoyo aujourd'hui. 






Journée dense. Réunion, planning des prochaines semaines qui se remplit de réunions en moins de 5 minutes. Tous les audits qui tombent du ciel. Je ne vois juste pas quand je vais arriver à les préparer… au pire ça hurlera. A vue de nez, 2 heures de réunion par jour pendant deux semaines. On finit par ne plus avoir le temps de bosser vu qu'il faut bien les préparer, les réunions en question. Bref… ça me donne envie de partir en courant… mais pour aller où ??? 
Des tonnes de mails qui s'accumulent… ça fait longtemps que je n'ai plus purgé ma boîte aux lettres. Aujourd'hui je prends le parti de passer la journée sur un seul projet. Je cours encore après des traducteurs pour mes langues orientales et j'espère avoir des réponses lundi. Même mes vietnamiens ne répondent pas… pfff. 

Du coup, à midi je prends le temps de me faire un curry, ou plutôt un korma. Je ne sais plus où j'ai acheté mon bocal de sauce… peut-être au magasin bio… faudra que j'y retourne pour voir. Mais elle est goûteuse, on sent bien la cardamome. Je fait revenir mon poulet avec un oignon, je rajoute la sauce, laisse mitonner 20 minutes, le temps de papoter avec maman, puis je me fais cuire des vermicelles de riz en deux minutes. Bon, c'est plutôt fade, les vermicelles de riz, mais avec ma sauce ça le fait bien !!! J'en avale une double portion, trop faim et trop bon !!! Et il m'en reste une boîte pour demain !


Ensuite je me plonge dans mon projet exotique. Mise à jour des instructions, glossaire, base de données des questions posées lors des projets précédents, finalisation du devis, et autres joyeusetés. C'est presque bouclé. Ça part lundi chez les traducteurs… si on me fiche la paix. 

Du coup ce soir, c'est sandwich aux cretons. Je rachète la même petite boîte de ces rillettes façon québécoise toutes les semaines. Ça me fait deux toasts pour la soirée, avec le super bon pain aux noix et canneberges. 



Reste plus qu'à expédier le blog… pas trop d'internet aujourd'hui, je vais peut-être me trouver un film pour boucler, même s'il est tard. Demain matin, café chez les copines, et ensuite j'irai faire quelques courses… homard ou pas homard ??? A voir si je passe près du marché Atwater et s'il n'y a pas trois heures d'attente pour y entrer. 

Côté nouvelles, le gouvernement du Québec s'est pris une tôle et n'a pas réussi à faire passer sa loi de reprise économique. La muraille des trois partis d'opposition a fait bloc : ras le bol de la légifération par décret. Du coup, les articles qui étaient salutaires pour la reprise de l'économie sont aussi passés à la trappe. Tout est repoussé à septembre vu que c'était la fin de la session parlementaire aujourd'hui. En gros, c'est malin. Les détaillants et les restaurateurs sont furaxes. Le ministre de l'économie est furaxe aussi. Après trois mois d'arrêt, on s'en reprend pour trois mois de congés d'été. Ça va finir d'achever les entreprises qui surnageaient péniblement.
Parallèlement, les charrettes de licenciements se succèdent partout. Bombardier et Swissport, pour ce qui est de l'aéronautique. Air Transat a annoncé qu'ils reprenaient les vols… mais ça, c'est si on les autorise à charger ou décharger des passagers… 
Dans le tourisme, les parcs rouvrent leurs portes, mais pas encore aux campeurs sous tente… faut avoir ses sanitaires privés. Manifestement les sanitaires sont fermés partout. Je me demande juste comment ils gèrent les randonneurs à la journée s'il n'y a aucun moyen de se rafraîchir. 
Sur Montréal, il paraît que les centres commerciaux vont rouvrir le 19 juin. Par contre toujours pas de nouvelles des piscines et des bars. 

Côté statistiques, le Québec a passé les 5000 décès. La très grande majorité à Montréal, et dans les CHSLD (maisons de retraite médicalisées) et autres maisons réservées aux vieux de plus de 70 ans. 85% des cas pour à peine 12% de la population. Une fois qu'on enlève tous ces morts-là, et les morts dans les personnels soignants qui y ont été contaminés, il ne reste plus grand monde dans le reste de la population. Et donc quel gâchis. Et on continue à nous assener qu'il faut poursuivre les grosses mesures car il y a encore beaucoup de cas et de morts. En gros, on arrête 95% de l'économie pour 10% de la population qui est enfermée et recluse. 
C'est ce qui a provoqué ce coup d'arrêt au niveau politique : ras le bol de tous ces décrets et de la gestion sans se préoccuper de la population et de l'avis des autres politiques. Au cœur de la crise, ça allait, mais maintenant il serait temps de reprendre le dialogue et d'arrêter de tout régenter sans demander l'avis de personne… ce pouvoir doit être grisant ! Et c'est uniquement à cause de ça que l'opposition a refusé en bloc la prolongation de l'état d'urgence et la possibilité de légiférer par décret. 

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