samedi 14 mai 2016

14 mai 2016 - Taos > Bandelier

Aujourd'hui, départ tranquille. Je prends le temps de poster hier dans ce blog, et de discuter avec les filles du dortoir.
Une vient du Canada, l'autre du Texas, la troisième de Floride, et la dernière, je ne sais plus. Elles bossent plus ou moins, situations familiales plus ou moins difficiles aussi. Bref, elles se reconstituent une famille et un réseau ici. Bonne ambiance, entraide et solidarité.


 

 

Me voilà partie pour explorer la route des vieilles églises, et ça commence bien : impossible de dénicher celle qui se trouve ici, à Arroyo Seco. Bon, je ne vais pas battre la campagne non plus.
Je fais aussi l'impasse sur Taos Pueblo : il faut s'acquitter d'un droit d'entrée de 16 dollars pour accéder au village indien, et accessoirement pouvoir voir l'église et éventuellement la photographier. Pour ce prix là, on n'est pas certain de pouvoir entrer dans l'église. Bref... je sais que les indiens ont du mal à faire entrer des finances, mais quand même.

Je traverse Taos à la recherche de l'office du tourisme. Il se situe finalement à 2 ou 3 miles au sud de la ville, ce qui n'est pas franchement pratique. La bonne dame au comptoir n'est pas super relax non plus. Tout juste si elle ne me fait pas la morale par rapport à mes choix touristiques. Bref. 


Je repars donc en sens inverse pour visiter le secteur de la Plaza de Taos, qui tend à se transformer en quartier BoBo, avec galeries d'artistes et boutiques bon chic bon genre.






Je ne m'attarde pas et retourne chercher Jeepy sur le parking où je l'ai abandonnée, à côté d'un kiosque qui vend des piments qui était fermé quand je me suis garée. 
Quelle erreur... une furie se rue sur moi et me réclame 7 dollars pour le parking. Je lui explique que je ne suis restée que 20 minutes et que c'est vraiment abusif. Elle me menace d'appeler les flics en me disant que j'avais qu'à lire ce qui était écrit sur son kiosque (je n'avais rien vu au sujet des tarifs, mais je n'avais pas pris le temps de lire la multitude d'affichettes collées dans tous les sens). Bref, je lui donne ses 7 dollars en la traitant de voleuse, et me fais insulter au prétexte que je manque d'écraser des gens qui sortaient de leur voiture juste derrière moi... 


Bref : Taos, j'ai ADORE, de A à Z. Mais je conçois qu'on puisse aimer l'endroit. En attendant, je m'arrache sans regret.

Je me mets en route pour Rancho de Taos, pour voir l'église, qui est très belle et me remet un peu dans mes chaussures. J'aurais dû relire le planning que je m'étais fait, car j'ai complètement merdu sur la suite. Normalement, je devais d'abord aller voir l'église de Talpa, puis revenir sur Rancho de Taos, puis continuer plein sud par les gorges du Rio Grande, et couper la montagne au niveau d'Embudo pour reprendre la route des églises. Mais bon. J'ai lu à l'envers dans ma précipitation de quitter Taos.










Au lieu de cela, je quitte donc Rancho de Taos au son de Led Zeppelin et des pétarades des Harley Davidson qui ont manifestement un événement ce samedi. Face à l'église, le Highway to Hell résonne bizarrement. Mais bon. Je les recroiserai plusieurs fois dans la journée, à divers points de vue au bord de la route... les arrêts touristiques sont les mêmes pour tout le monde !


Je prends la petite route qui va à Talpa, et j'y suis presque instantanément. J'aperçois le panneau de l'église au dernier moment... demi-tour sur route, et je me gare à l'arrache. Elle est minuscule !!!



Je poursuis au sud.
Après un long passage dans la forêt, avec les cimes enneigées à l'horizon, je renoue avec la civilisation avant d'arriver à Picuris.

 
Et là, ça commence, la chasse au trésor. Impossible de les trouver, ces fichues églises. Elles sont super mal indiquées ou alors celles que je trouve n'ont rien d'ancien ou d'historique. Bref...



Au niveau de Picuris, donc, je bifurque en direction d'Embudo, pour aller voir le Gas Museum. Un joyeux bric-à-brac... ça m'amuse, le mec est sympa. Il est juché sur une échelle en train d'installer une nouvelle pompe qu'il a récupérée pour son musée !







Avant cela j'avais piqué plein nord le long du Rio Grande, jusqu'au visitor center tenu par le BLM, spécialisé dans le rafting sur les eaux tumultueuses de la rivière.

 

Et voilà mon erreur de casting de la journée, que j'avais pourtant repérée sur Google maps : je pensais qu'il y avait une route qui coupait en diagonale entre Dixon et Truchas... mais impossible de la localiser. En fait, je l'ai bien vue, en essayant de suivre la route indiquée à partir de Dixon, mais je suis arrivée dans la cour d'une maison à mon premier essai, et l'autre route qui partait dans la cambrousse s'appelait County 66 et c'était une piste en terre, bien calibrée malgré tout. Je la verrai à son débouché à côté de Las Trampas. J'avais failli la prendre, mais vu l'heure qui tournait, j'ai préféré refaire le tronçon Dixon - Picuris en sens inverse. 

Las Trampas, église monumentale dans un village minuscule mais qui a un passé.




Et là, je ne trouve pas l'église de Truchas, ou plutôt, l'église que je trouve n'est manifestement pas celle qui est représentée dans le petit guide. J'arpente le village, mais je ne trouve rien. Elle doit encore être planquée en retrait de la circulation.
Le paysage est toujours aussi ras et le ciel est plombé, là où je vais...  


J'ai du mal à trouver le Sanctuaire de Chimayo. Bon sang... ils nous inventent des routes touristiques, avec des petits fascicules assez bien faits et toutes les explications, mais sur le terrain, c'est pas la joie.



Bref... je passe Espanola rapidement, sans même chercher à voir l'église qui va bien. Il tombe des gouttes, le patelin a l'air d'un labyrinthe. D'ailleurs, je me trompe de route, finis par sortir Here Maps de mon téléphone pour me recaler sur la route 30 en direction de Los Alamos... ce soir, ça va péter, je vous le dis. Le temps est orageux, le ciel plombé... pas besoin de bombinette au fond du jardin, on a tous les ingrédients d'un son, lumière et projections aquatiques.

La route est nickel, pas un chat, je rattrape la voie rapide qui arrive de Santa Fe... mon raccourci avait du bon. White Rocks, le visitor center des parcs du coin, et le lieu d'où partent les navettes obligatoires pour visiter Bandelier la journée.
La mamie au comptoir est charmante et m'explique tout, y compris la visite de Los Alamos. Toujours bon à prendre pour la prochaine fois, car demain je n'aurai pas le temps de m'arrêter. Mais au moins, j'ai les instructions de base pour traverser cette zone de laboratoires stratégiques. 


Je continue sur Bandelier, direction le camping pour me trouver un emplacement, et je vais faire un tour jusqu'au fond du canyon, à toutes fins utiles. Je récupère un plan du parc au Visitor Center (ils en laissent toujours dans leurs présentoirs quand ils sont fermés).

Retour au bercail. Je monte la tente, installe le campement, me fais un festin avec mes tomates, avocat, sauce vinaigrette spéciale, jambon de dinde et fromage. Une petite compote en dessert. Youpiie !



Maintenant c'est l'heure de la pause. Un peu de rédaction pour accélérer le postage la prochaine fois... et je vais aller me mettre dans mes plumes.
Ici, il fait nettement moins froid qu'à Great Sand Dunes... 6000 pieds d'altitude au lieu de 8000, ça fait une différence !

Demain, je dois accélérer le matin : les navettes sont obligatoires aussi pour les campeurs à partir de 9 heures. Avant, on peut descendre jusqu'au visitor center avec son véhicule. Ce serait dommage de ne pas profiter de cet avantage d'être déjà sur place.

21h - La pluie commence à tomber... à force de tourner, l'orage nous envoie ses émissaires. Bon, rien de grave, mais j'arrime quand même la tente avec une série de sardines, au cas où le vent se lèverait, et surtout, pour tendre le double toit au large de la première toile en évitant tout contact néfaste. Pas envie de tester la position baignoire !


***
Voici la carte du jour :

 


Et ce que j'avais prévu au départ, un peu plus optimisé, mais bon... : https://goo.gl/maps/vdvtc7Jp4U12

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