Ce soir, vue claire et dégagée… le vent a tellement soufflé aussi.
Les rues sont désertes. Le gouvernement est passé à l'étape du confinement, et nous on passe en télétravail dès demain quand les machines auront été paramétrées comme il faut.
J'appréhende. Ne plus voir personne, ne plus parler à personne, en gros ne plus exister que comme une annexe de la machine. Vie sociale néant, vie culturelle néant, vie affective néant, et communication proche du néant aussi, vu qu'avec 6 heures de décalage horaire ce n'est jamais trop le moment de passer une heure au téléphone. Gérer la pression sans pouvoir bouger (la piscine de la résidence, toujours déserte, est fermée, et marcher est un calvaire depuis trois semaines avec le pied droit en vrac). Sortir de l'appartement pour me rafraîchir va vite devenir une obsession... il fait 28°C au naturel, mais encore trop frais dehors pour ouvrir les fenêtres de façon prolongée. Bref.
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