samedi 21 avril 2018

21 avril 2018 - Calhan Paint Mines et Colorado Springs

Les Paint Mines sont tout près de Calhan, au milieu de la prairie. De loin, on ne soupçonne pas qu'il puisse y avoir ce site naturel, avec deux facettes très différentes. La route d'accès est morne et triste... c'est plutôt plat par ici, et le vent ne connaît pas de retenue !

Je me gare au premier parking. Probablement une erreur. La vue du second parking doit être très chouette et on arrive plus rapidement dans la zone colorée. 
Mais bon... pas très réveillée et le temps n'arrange rien à l'affaire. Il continue à crachiner, mini flocons et rafales persistantes. Je m'emmitoufle dans ma parka, écharpe, gants, capuche du sweat-shirt en plus de la capuche de la doudoune. Côté protection thermique, c'est parfait, le manteau est assez long pour ne pas me mouiller trop les jambes.


Je prends le sentier "Formations" qui amène aux paysages de badlands multicolores. Le chemin colle rapidement aux semelles. Couche épaisse de boue gluante. Le coin est réputé depuis des temps immémoriaux pour les poteries confectionnées avec la glaise locale - dans les gisements indiens d'ici, on a retrouvés les plus anciennes poteries d'Amérique, plus de 9000 ans.
Je coupe à travers l'herbe haute pour éliminer la couche glissante, l'occasion de m'approcher du bord et de voir les strates noires et rouges, et vertes. La neige s'attarde dans quelques recoins et tout est mouillé. Avec un brin de soleil, ça doit être fantastique.




Je reprends le sentier. Il descend au fond de la "mine". J'aurais pu remonter vers le second parking et explorer un peu plus la zone accidentée qui serpente au milieu des formations de marnes, mais j'opte pour un retour à la voiture par le sentier qui passe dans la zone de protection écologique. Un lièvre fait le malin et m'attend au détour du chemin... il finira par perdre patience et s'évanouira dans les fourrés. Quelques oiseaux font des va-et-vient entre leur nid au sol et des points disséminés dans les herbes. 









La neige vire à la pluie. Ca se radoucit un peu, mais ça mouille. Bref, contente de rentrer à la voiture. Je remise les chaussures de rando dans des sacs poubelle, mets le manteau à sécher sur la banquette arrière, et c'est reparti. 

Direction Colorado Springs où j'ai l'intention de finir les courses commencées hier soir. Aujourd'hui, il s'agit d'assurer l'approvisionnement de base pour la bouffe des prochaines semaines. 
Je découvre les paysages un peu mornes que je n'ai pas vus la veille. De fait la route est droite, droite, droite. Je comprends mieux l'impatience des automobilistes qui me suivaient hier soir dans la nuit et le brouillard. Je me trainais à 30 miles à l'heure, sans voir le bord de la route et eux ils traçaient comme des malades, tout droit, tout droit. 
La neige est encore bien présente au sol et sur le toit des maisons, et cela va en s'amplifiant à l'approche de la montagne qu'on distingue à travers les nuages droit en face. 

Je patouille un peu, le GPS n'est pas toujours clair dans ses explications mais a le mérite d'exister !!! 
Retour au même walmart, je commence à y avoir mes repères et je sais où aller dans les rayons, même si la logique de rangement m'interpelle un peu... genre, l'huile et les épices ne sont pas du tout avec le vinaigre et les sauces de salade. Mais bon. Je fais le plein. La glacière est juste suffisante et j'entasse le reste comme je peux.  Va falloir que j'optimise le rangement rapidement. 
Un des gallons d'eau acheté vendredi soir a une micro fuite... j'ai de l'eau partout. Je vais me dépêcher de le vider, mais c'est bien dommage, je comptais sur le récipient pour stocker de l'eau "à tout faire" pour les vaisselles et la toilette dans les campings "primitifs" qui m'attendent en chemin. On se débrouillera autrement. 

17h, l'heure tourne vite... c'est vrai que j'ai décollé de l'hôtel vers midi aujourd'hui, ce qui ampute largement la journée ! 
Mais j'ai encore le temps de faire un crochet par l'Air Force Academy qui occupe une surface énorme au fond de la vallée, au pied de la montagne. Je tente l'entrée sud, proche du super-marché... mais elle est réservée au personnel de la base. On me dirige vers l'entrée nord... quelques sorties d'autoroute plus loin. 
Présentation des papiers, et hop, je traverse la base avec quelques arrêts aux points de vue aménagés : ils disposent d'un stade super équipé, en plus de plusieurs salles de conférence et d'une chapelle à l'architecture particulière.



C'est ça que j'étais venu voir. J'arrive même à y entrer... avant de me faire sortir car elle est en théorie fermée, malgré la porte grande ouverte !!!




Retour sur les extérieurs... avant de prendre la tangente.







Bref. Je ne m'attarde pas plus. J'ai environ deux heures de route avant de rejoindre la crèche du soir à Boulder... il y a un peu de circulation, et je sais que je vais me satelliser dans les autoroutes diverses qui encerclent Denver. 

J'arrive à destination non sans quelques frayeurs (un taré qui m'a frôlé de très peu en changeant de file, j'ai dû piler pour qu'il passe), et j'arrive à l'auberge de jeunesse qui sera mon camp de base pour trois nuits, à Fourmile Canyon. Il fait nuit noire, on entend clairement le torrent et le parking est une vaste flaque d'eau, vestiges des pluies diluviennes de la veille. 
J'hérite d'un lit du haut, dans le dortoir... j'espère pouvoir changer pour la nuit prochaine car les échelles pour monter sont très rustiques. 

Douche salvatrice, je me mitonne une soupe Campbell (poulet pimenté à la mexicaine), et je m'installe sommairement. Je viderai la voiture demain quand j'aurai repéré les lieux. Le frigo est minuscule... dommage.  
Extinction des feux à 22h... ça ronfle déjà dans la couchette du bas ! 

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