samedi 4 juin 2016

4 juin 2016 - Salida > Denver

Dernier jour sur la route. 
Grasse matinée jusqu'à 7 heures. Rien ne bouge dans la maison, mais il y a une odeur de café qui flotte dans l'air. Bon... le café est mieux dans l'air qu'en bouche, mais c'est pas grave. 

Je recharge la voiture qui a l'air presque vide sans tout le fatras de camping et la glacière, et je prends quelques photos de la maison.


Direction plein nord. On m'a donné pour conseil de passer par Fairplay, mais je loupe la route avant Buena Vista et je me retrouve donc sur l'itinéraire que j'avais repéré, qui passe par Leadville. C'est peut-être un peu moins rapide et peut-être aussi moins bucolique, mais cela n'en reste pas moins somptueux.

Je note au passage que le Cottonwood Pass est ouvert... j'avais un peu hésité hier, en redescendant de Crested Butte, mais la raison l'avait emporté. Ce col emprunte un chemin de terre, et je ne sais pas du tout dans quel état est la piste en question. 

Ici, la route est magnifique. Elle file en fond de haute vallée, avec toute une série de "fourteeners" à ma gauche. La neige est encore bien présente. On prend de l'altitude progressivement mais sûrement. 

 
La route suit le lit de l'Arkansas River, qui prend sa source auprès des sommets.


Et nous grimpons encore, avec maintenant les sommets de part et d'autre de la route... et même devant quand elle fait des coudes légers... la notion de route de montagne n'est décidément pas comme chez nous. C'est un véritable boulevard. 




A l'approche de Leadville, je tente une route de campagne pour m'approcher un peu... mais finalement, c'est loin, très loin. Les sommets semblent nous écraser de toute leur stature.  




A l'entrée en ville, on est accueilli par les anciennes mines et quelques terrils. 



A Leadville je fais une escale technique, plein d'essence, puis pause pour me dégourdir les guiboles (les quelques arrêts photo n'ont pas suffi !). 
Leadville est une ancienne ville minière qui se refait une jeunesse sur fond de tourisme hivernal, avec quelques pistes de ski à proximité, et estival. La ville est à 10200 pieds d'altidude, environ 3200 mètres (2 miles, clin d'oeil à Denver qui se targue d'être la "Mile High City") et a connu la gloire au début du 20° siècle. Dans le coin, ce sont surtout des veines d'argent qui étaient exploitées, mais les autres métaux n'étaient pas boudés pour autant. 










Un petit train historique assure des navettes presque tous les jours. A faire un jour où j'aurais le temps. Il mène dans des endroits que la route ne suit pas... une façon reposante de voir défiler les paysages sur fond de commentaires traitants de l'histoire de la région et de ses mines.  













Après cette pause agréable, je me remets en route vers 14h, et la route continue à monter, monter, monter. J'arrive au pied d'une mine (très probablement de cuivre) située à cheval sur le col Fremont (11300 pieds, 3400 mètres environ). Il y a de plus en plus de neige et les petits lacs sont encore gelés. Les exploitations minières sont envahissantes...













Clinton Gulch Dam Reservoir, encore gelé, offre un spectacle magnifique. De l'autre côté de la route, on a une vue imprenable sur les conduites forcées et autres installations en contrebas de la Climax Mine and Mill qui occupe toute la montagne.





Arrive la descente, puis la remontée sur un autre col. 
Le décor est toujours aussi beau. 

Enfin la jonction avec l'autoroute I-70 qui va à Denver. Là, c'est une pause ravitaillement pour moi avant de me lancer dans le trafic assez important sur cet axe majeur. Le noeud routier se situe au pied de Copper Mountain (tout un programme), grosse station de ski. Et je m'offre un sandwich avec du pain presque comme chez nous (sourdough bread).

Denver n'est pas loin, et par ici, l'autoroute dessert les stations de ski... et certaines sont encore ouvertes. En tout cas, plein de voitures ont leurs skis sur le toit et roulent comme des cinglés pour revenir ce soir. 


On a quand même quelques vues bucoliques sur des sites historiques. Ici, Georgetown & Silver Plume, hauts lieux de l'extraction d'argent il n'y a pas si longtemps, le long de Clear Creek.




J'arrive sur Denver vers 15h30. J'arrive à m'orienter nickel avec HERE maps (une appli sur mon smartphone). Je dois traverser tout Denver pour rallier mon hôtel qui se trouve à l'est de la ville. Et ça prend du temps même si ça roule super bien. C'est finalement une bonne idée de rentrer le samedi soir. Les bouchons peuvent êtres sévères ici. 

Je vide ma voiture dans ma chambre et je m'attelle à un second tri. Je tombe sur des brochures que j'aurais dû laisser à Salida, mais bon, tant pis. La poubelle va se transformer en annexe de l'office du tourisme ! 

Refaire les sacs est un casse-tête. Il faut refaire le rubik-cube à l'identique et c'est pas gagné. J'ai été raisonnable dans mes achats, donc faut juste jouer au puzzle en trois dimensions pour que tout rentre. 
En l'occurrence, je terminerai demain matin, car il commence à se faire tard et je devrai de toute façon y caser mon pyjama ! 

Au programme demain : passer quelques coups de fil, voir si l'accueil propose une imprimante pour que je puisse sortir ma carte d'embarquement, et ensuite on verra. Je n'ai pas vu grand chose de Denver, hormis beaucoup de verdure. L'impression est beaucoup plus positive que lors de mon retour sur Las Vegas en 2013, qui m'avait collé un gros blues. Ici, c'est plutôt propre et il n'y avait pas des mendiants à tous les coins de rue. C'est superficiel comme observation, mais à Las Vegas, ça m'avait vraiment choqué. 

Puis aller à l'aéroport, pas trop tard. Je ne sais pas si le retour de la voiture prendra du temps ou pas chez Alamo. A priori, l'assurance m'a rappelé et le dossier est en ordre.

Bref : je n'aurai sans doute pas le temps d'aller explorer le centre ville de Denver... ce sera pour une autre fois, à conjuguer avec une découverte plus approfondie du Colorado et des montagnes alentours. Y'a fort à faire dans les coins que j'ai survolés, et je ne parle pas de tout ce que je n'ai pas vu. La grande période, c'est l'automne où les arbres prennent des teintes flamboyantes. 
A suivre donc !!!

***
Voici la carte du jour :



1 commentaire:

  1. pas de stress pour le retour, Irène a préparé le 'kit survie"
    Bon retour dans la patrie et merci de nous avoir fait partager ce voyage
    Bises
    Isa

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