Tout d'abord un truc au sujet de la date : elle fait le délice des numérologistes de tous poils.
22/2/22 - le palindrome parfait, surtout si on attend 22h22 ! Pour les anglophones, on parlait même du Twosday Tuesday!
Mais la cerise sur le gateau, c'est que ça se lit aussi bien à l'endroit qu'à l'envers, sur les pieds ou sur la tête... il suffit que les 2 soient un peu arrondis. Comme les 0 ou les 1 ou les 8. Dans ce cas, il s'agit d'un ambigramme. Mot que je ne connaissais pas. Un peu comme le logo "New Man" stylisé, qui se lit dans tous les sens en faisant tourner le carré.
À part ça, ce soir, c'est peinture, et je compte terminer la toile #20 - mon chasse-neige rouge fait encore sensation auprès des copines... je vais me spécialiser dans les scènes de déneigement !
Le temps est à la neige, entre neige fondue et pluie verglaçante. Sensation bizarre sous la semelle. J'opte pour un enchaînement 165+161 qui se passe à merveille, sans aucune attente et me dépose devant la galerie.
Au retour, en revanche, le sol s'est transformé en carapace de glace épaisse au dessus d'une couche de neige fraîche qui s'est déposée après la petite pluie de début de soirée. Par endroit, c'est encore malléable, mais en gros, on marche sur une patinoire cabossée qui a conservé la trace des empreintes laissées par les piétons il y a déjà un moment !!!
Du coup, hors de question de remonter jusqu'à la côte Sainte Catherine. Je vais me tuer ! Je choppe un 161 providentiel qui me ramène à côte des neiges... et là, je poireaute. J'ai vu passer le 165 dans le pare-brise du bus. Le suivant se fera attendre près de 20 minutes. À cette heure-là, la pharmacie du coin est déjà fermée (manque de main d'oeuvre rime avec horaires d'ouverture réduits un peu partout dans les magasins, y compris dans les épiceries), et c'est bien dommage. J'hésite à me réfugier dans le dépanneur qui jouxte la station service, mais bon... bof.
J'en profite donc pour prendre quelques photos... ça alimentera l'imagination pour les 50 prochaines toiles ! Station service, pharmacies aux quatre coins du carrefour, abribus transformé en oeuvre d'art avec la pluie concrétionnée sur ses vitres, bus qui ressemble à une guirlande ambulante, chaussée sculptée par les véhicules qui pataugent dans la sloshe en cours de congélation.
Et moi, je me gèle. L'humidité glaciale pénètre chaussures et grosses chaussettes en laine. Mon pantalon n'est pas assez épais pour lutter contre le vent. Et ma veste Oxbow n'est clairement pas adaptée à une attente un peu trop longuette à mon goût !
Arrivée à Rockhill, je m'accroche à la rampe pour me pas me gauffrer. Tout brille. Verglas monstre et monstrueux, l'impression de me déplacer sur ou dans une meringue géante.
Bref : ça me prend un peu de temps pour remonter en température et me réchauffer !
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