dimanche 18 juillet 2021

17-18 juillet 2021 - Montréal - Festival International Nuits d'Afrique

La covid nous octroie une trève, enfin. Espérons que la vaccination fera son effet à long terme, y compris contre les variants plus ou moins méchants qui émergent aux quatre coins de la planète. 

Les Nuits d'Afrique ouvrent donc le bal des festivals de Montréal, avec une programmation tout aussi internationale qu'elle reste locale, mettant en avant les talents dont le Québec regorge. C'est le bon côté de l'immigration : un melting pot qui permet de partager les cultures musicales, entre autres choses agréables... cuisine et arts en général bénéficient du grand brassage qu'on a ici, et j'adore l'ambiance familiale qui règne sur le parterre des festivals. 

Et ne nous y méprenons pas : local rime aussi avec qualité, de belles découvertes, à suivre ou à retrouver quand les salles rouvriront leurs portes.

D'ailleurs, le Balattou, institution du monde afro-latino-caribéen (mais pas que) montréalais, qui est à l'origine du festival et célèbre aussi ses 35 ans d'existence, va poursuivre le festival en offrant une série de concerts acoustiques tout au long de l'été... à suivre ici dans le blog, car je me suis noté quelques sorties qui me changeront les idées ! https://www.balattou.com/concerts-a-l-annee

Bref... parterre des festivals en fin d'après-midi. Belle lumière, pas trop de monde... ce qui me va bien car on fait déjà la queue un moment pour passer le sas de sécurité et laisser nos coordonnées. 

À l'occasion des 35 ans, le festival nous gratifie d'une belle expo photo, rétrospective des meilleurs moments... et des plus grandes pointures qui ont fait les grandes heures de l'événement, sorte de panthéon de la world music, de Manu Dibango à Tabou Combo, en passant par Kassav, Youssou N'Dour, Salif Keita et bien d'autres qui ont marqué à jamais le paysage musical d'aujourd'hui. 

 




Ironiquement, Tabou Combo et Kassav se verront en deuil fin juillet avec les décès d'Hermann Nau le 25 et Jacob Desvarieux le 30. L'avenir des deux groupes semble bien compromis à l'heure qu'il est, et les Antilles perdent des géants.

L'ambiance est toujours aussi chaleureuse ici. Rendez-vous des familles et des amis. Les groupes se relaient sur les deux scènes réduites cette année. Je prends le temps de flâner, déguste un poulet yassa avec des bananes plantain avant d'aller voir une petite formation congo-tchadienne - Elete et Naxx Bitota. Folle ambiance sur l'herbe, du landau au fauteuil roulant, toutes les générations participent ! 



À la suite de quoi, je vais m'installer face au mur de la place des Arts pour regarder les animations vidéo et la diffusion d'un des concerts de clôture des festivals passés.





Bref, une belle soirée d'été. Et je remets ça le lendemain, en essayant d'arriver sur zone un peu plus tôt question de voir plusieurs mini-concerts !

Je commence au cabaret Tombouctou par une animation de musique traditionnelle camerounaise, démonstration de Mvet, avec Zagor Essouma. Instrument tout en longueur qui tient un peu de la kora, avec trois calebasses et des cordes pincées. Originaire du sud est du Cameroun, l'instrument se retrouve aussi en Centre-Afrique. 


Je m'octroie un poulet grillé sauce piquante avec une noix de coco fraîche pour patienter avant le mini-concert suivant qui m'intéresse. 

En l'occurrence, Tito Maréchal, accompagné d'un percussioniste dont j'ai oublié le nom. J'aime beaucoup. Musique haïtienne contemporaine, style varié du compas au reggae, des paroles qui changent un peu de l'ordinaire... des textes qui racontent quelque chose. 


Je recroise le musicien un peu plus tard, en train de visiter lui aussi l'expo photo. On se tape une petite discussion, il me donne son disque, et on prend rendez-vous pour un prochain concert au Balattou, le 31 juillet. 


Après quoi, je vais voir le concert suivant. On monte en gamme, au cabaret Nuits d'Afrique, là où se dresse habituellement la grande scène. 

C'est le groupe Kayiri qui se produit. Burkina Faso. Une violoniste et un percussionniste. Une ambiance et un talent. L'art de conjuguer tradition et modernité, et surtout de l'originalité. 



À la pause je vais discuter un peu avec Michelle, une des bénévoles qui s'occupe du poste recyclage proche des restaurants. Si je suis encore là l'année prochaine, faudra que je me renseigne à temps pour donner un coup de main pendant le festival. 

Elle me conseille de ne pas manquer le concert de clôture : Boogat, des mexicains d'ici. 
Ambiance détendue, sonorité un peu à la Manu Chao. Et eux aussi, ils déménagent avec des textes plutôt marrants et des musiques entraînantes façon tube de l'été ! Bref, pas prise de tête du tout, et ça fait du bien !!
 

Après quoi, je ne m'attarde pas pour le sont et lumière sur les murs. Je tombe de sommeil... du mal à me débarrasser de ma déprime ou ce que j'associe à une déprime (on commence à voir des articles sur le sujet dans la presse - déprime de la pandémie, fatigue intense, limite burn out, liés à la solitude, à la distanciation sociale, au manque de lien et d'affection, au manque de relations vraies). 


Un bon week-end, qui redonne presque l'impression d'un retour à la normale... demain est un autre jour. Retour à la normale aussi... je ne sais plus où j'en suis entre vouloir retourner au bureau et avoir 2x40 minutes de trajet, ou bien bosser à la maison et dormir un peu le matin. 

Résumé en son + image : https://youtu.be/9egD0jnqD48 et https://youtu.be/SQVgvVpcli0 (où je fais plusieurs apparitions plus ou moins notables !!!)

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