samedi 23 octobre 2021

23 octobre 2021 - Montréal - Ouest de l'île

Temps relativement clément aujourd'hui. La pluie des derniers jours s'est calmée et nous a juste laissé un fond d'humidité et une belle froidure qui pénètre jusqu'à la moëlle. Le vent souffle, on aura du mal à se trouver un coin abrité pour pique-niquer. 

Bref. Départ relativement tôt, mais faux départ en fait... on doit retourner dans l'est de l'île, à Rivière-des-Prairies pour récupérer un tambour (c'est une longue histoire que je raconterai un jour... je dois m'y mettre avec un peu de méthode).

Du coup, on prend le boulevard Gouin depuis là-bas. C'est le boulevard qui borde toute la face nord de l'île, qui longe la rivière des Prairies. Super bucolique. Même Montréal-Nord (et Rivière-des-Prairies) et Ahuntsic-Cartier-Ville sont charmants au bord de l'eau. Ce sont les quartiers les plus déshérités de Montréal, là aussi où on a eu le plus de morts et de malades de la Covid... mais au bord de l'eau, il y a de jolies maisons et pas les grands ensembles surpeuplés qui ont des airs de ghetto. 

Le seul hic, dans ces coins-là, c'est l'absence de transports en communs rapides et directs. C'est bien sur la feuille de route de tous les partis politiques municipaux qui commencent à s'empoigner pour les élections à venir en novembre : désenclaver l'est et le nord de l'île...

Je ne prends pas des masses de photos. On roule, en fait. Halte à la boulangerie en passant, circulation entre les bosquets de nature protégée et les propriétés qui font un peu rêver. 

Même la prison (prison de Bordeaux dans le quartier du même nom) est nichée dans un coin bucolique. 

Bref, on roule, on roule... on arrive dans les quartiers vraiment huppés. Pierrefonds-Roxboro, puis l'île Bizard. Comme souvent, on ne peut pas vraiment se poser. Pas de parking, des maisons de part et d'autre de la route et pas d'accès à l'eau. C'est bien dommage... on a une jolie lumière avec les reflets d'automne qui ne se sont pas encore éparpillés dans le vent. De ce côté-ci, la rivière des Prairies a plusieurs petites îles accessibles par un traversier actionné par filin, genre bac d'antan. Inutile de dire que les baraques par ici sont plus de l'ordre du petit manoir que de la villa de base. 

On poursuit notre chemin, toujours sur le boulevard Gouin... ça fait presque 30 km depuis le point de départ. On doit pouvoir se poser à la plage du cap Saint Jacques. J'avoue que l'idée d'aller pique-niquer à la plage ravive de bon souvenirs, même s'il fait largement 10°C de moins qu'à Antibes et qu'il manque les vagues et l'ambiance saline de la côte !



Pique-nique frigorifique, mais on se tape la cloche : grosse salade, sandwichs au jambon cru et fromage. C'est royal. Et surtout, thé bien chaud : j'avais pensé au thermos, incontournable à partir de maintenant ! 

L'endroit est joli. En été, c'est bondé, mais là maintenant, c'est quasi désert... juste une poignée de gens qui semble troquer des fringues bizarres... ils sont là pour un shooting photo pour un magazine (L'Officiel Homme) - un peu particulier comme style. 

On ne s'attarde pas. Nous sommes transis et pressés de revenir à la voiture pour continuer notre tour. C'est pas tous les jours qu'on reviendra traîner nos guêtres par ici ! 

Le boulevard Gouin se termine un peu plus loin, pour laisser place au Chemin de Senneville. Alors ici, on change de monde. On sent que l'endroit était stratégique, à la toute pointe de l'île, face à l'Ontario de l'autre côté du lac des Deux Montagnes. Propriétés gigantesques et anciennes. Du beau bâti, plus dans le genre chateau que du type petit manoir vu précédemment. Fermes ancestrales ou petite maison du bonheur, genre le home sweet home du gardien du domaine (ici, on est en territoire anglophone). Coins de nature préservés. Bref : on touche ici du doigt les racines aristocratiques de l'ancienne colonie. 

Quelques clichés pris à la volée. Difficile de voir les maisons, cachées au fond de parcs immenses, éventuellement doublés de haras ou d'hectares de vignes.  

De là, on a le choix entre entamer le retour par la rive sud de l'île jusqu'à Lachine et Lassalle... ou bien rentrer par l'autoroute. Ce sera cette option, question d'avoir le temps de se poser avant les activités du soir. Perso, je me laisse conduire, mais c'est pas super reposant pour le conducteur.

Ce qu'il reste de la journée passera en un clin d'oeil. Grosse fatigue, un effet du grand air ! 

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