lundi 3 avril 2017

3 avril 2017 - Prague - Le château

Aujourd'hui, nous nous réveillons avec une météo particulièrement grisailleuse. Temps idéal pour visiter des intérieurs. Nous allons donc au château, question d'attaquer les incontournables du séjour.

Tout d'abord, direction l'arrêt de tram, en passant dans la cour du théâtre national. Ca raccourcit carrément le trajet ! Adrien a exploré les parages en rentrant chez lui hier soir. Nous en profitons pour regarder la dame de Klimt sous toutes les coutures.


Le tram 22 passe le pont des Légions avant de nous emmener sur la colline en serpentant sur la route en lacets. Nous étions plus ou moins passés en sens inverse avec le taxi samedi, et les arbres en fleurs étaient un ravissement.
Aujourd'hui, c'est un peu plus triste avec la grisaille... 

Sur le plateau, la ligne de tram longe les murs du château. Impossible de manquer l'arrêt : c'est là où il y a une loooonnnngue file d'attente. Les parents se poseront au café qui fait l'angle pendant que je prends mon tour dans la queue.
La raison à cela : les contrôles de sécurité qui sont fort longs. Sans aller jusqu'à craindre des menaces terroristes précises, on pénètre ici au sein du pouvoir tchèque : palais présidentiel et autres administrations clés sont nichées entre les lieux ouverts aux touristes, et il convient de protéger les représentants du peuple. 

Avant de pénétrer dans la première cour, nous profitons de la vue sur les douves et les remparts. Dommage qu'il n'y ait pas plus de luminosité, ou un petit brin de soleil qui mettrait du peps dans le paysage...


Première étape : la billetterie pour prendre les tickets qui serviront de sésame pour tout visiter ou presque, le temps de jeter un oeil dans la première cour et à la façade de l'autre côté du porche voisin.


Puis s'atteler aux visites, lieu par lieu dans cette concentration de palais, chapelles, églises, et autres constructions remontant jusqu'au moyen-âge et avant.
Nous pouvons ainsi retracer toute l'histoire de la ville et l'architecture de près d'un millénaire, de la petite capitale régionale, aux fastes du Saint Empire Romain Germanique, en passant par les époques austro-hongroises et républicaines, le cheminement est riche et varié !

Nous commençons donc par la cathédrale Saint Guy, où c'est un peu la bousculade... et pourtant, il n'y avait pas de queue à l'entrée !

Façade ouvragée de style gothique. Certaines gargouilles sont l'oeuvre de Mucha... difficile de les repérer malgré tout, tant la pierre est noircie par le temps.



Passé le sas d'entrée, on est plongé dans la lumière des grands vitraux. Ils animent les murs de leurs touches de couleur vives. Là aussi, ils sont pour la plupart l'oeuvre d'artistes de l'époque Art nouveau, et en particulier Mucha.



On suit le parcours obligatoire autour de la nef. Impossible de faire marche arrière... les gardiens volontaires recadrent aussitôt les touristes récalcitrant en leur intimant l'ordre de continuer dans le même sens, au risque de perturber la circulation dans l'église. C'est bondé et on entend toutes les langues de la planète. Difficile de s'arrêter pour cadrer correctement les angles qui semblent intéressant. Bref... le château est l'attraction principale de Prague, et la cathédrale en est le joyau.






Les chapelles se succèdent, toutes aussi richement décorée, érigées à la gloire de saints ou d'ecclésiastiques ayant marqué la curie locale.
















Un dernier regard pour les mosaïques et les vitraux avant de nous replonger dans la grisaille extérieure...



De là, nous continuons par le palais royal où les photos ne sont pas vraiment autorisées... nous découvrons le charme des suppléments à acquitter à presque chaque visite pour accéder à toutes les salles ou simplement avoir le droit de prendre des photos. Inutile de dire que tout le monde resquille, et qu'on remballe les appareils quand les gardiens s'approchent... 





L'occasion d'avoir un aperçu sur la ville qui s'étale au pied de la colline, dans le coude de la rivière. Dommage que la vue soit aussi bouchée, mais pour le moment, soyons heureux, il ne pleut pas encore !





Nous en ressortons sur la place derrière la cathédrale, investie par le village de Pâques et ses petits chalets proposant artisanat ou victuailles. Nous optons pour des hot dogs avec plusieurs variétés de saucisses. Le vent est glacial, peu propice au lézardage.



Nous nous dépêchons donc de recommencer nos visites, avec le musée archéologique qui nous transportera de la préhistoire au moyen-âge. Intéressant de voir qu'ici comme dans beaucoup d'autres villes chargées d'histoire, les soubassements du château sont constitués d'une accumulation de strates qui révèlent leurs secrets au gré des fouilles effectuées au fil des ans, nous ramenant aux couches médiévales et préhistoriques. Les collines perchées à proximité de rivières importantes ont toujours abrité des populations plus ou moins nombreuses en facilitant l'acclimatation et la sédentarisation de l'homme.

De là, nous refaisons un tour de la place, pensant qu'on pouvait monter dans la tour de l'horloge... mais ce n'est pas inclus dans le forfait des visites. Nous nous contentons de regarder quelques détails de la cathédrale en faisant le tour de la place. 







Nous nous dirigeons ensuite vers la basilique Saint Georges, sous une pluie de plus en plus soutenue. Visite au coude à coude, tout le monde se mettant à l'abri en même temps. A l'entrée on nous propose des places de concert pour demain dans cette église, mais nous déclinons l'invitation : les sollicitations sont nombreuses, on peut voir plusieurs concerts tous les jours dans cette capitale musicale.

 


Enfin, nous descendrons jusqu'au palais Rosenberg, qui conclura les visites du jour. 

 



Nous remontons la rue principale avant de nous diriger vers la sortie.


 

Nous reviendrons demain pour terminer, en souhaitant que la météo soit plus clémente. Nous sommes gelés... partis le nez au vent sans nos imperméables.



Il est de toute façon temps de rentrer, question de nous préparer tranquillement pour la soirée à l'opéra, réservée depuis un moment.

Ce soir, direction le Karlin. Deux arrêts de métro... et une pluie battante. Nous n'avons pas trop le temps d'apprécier les environs du théâtre, situé derrière la gare des bus, de l'autre côté de la voie rapide... pas très glamour comme accès. Nous y sommes très en avance. Cela laisse le temps d'admirer le plafond.


Entracte au foyer, dégustation d'un café en regardant la pluie tomber sur la gare des bus.


La salle a une bonne acoustique et nous apprécions la représentation du jour - Le Trouvère de Verdi.


Nous reprendrons le chemin de la maison après la pluie. Demain est un autre jour... et nous retournons au château !

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