samedi 26 novembre 2016

26 novembre 2016 - Le Loup en furie

L'arrière pays commence juste derrière Sophia Antipolis... et même plus près que cela de la côte, en fait. Il suffit de s'enfoncer dans les chemins creux qui longent les ruisseaux et rivières qui sillonnent le plateau par ici : Valmasque, Bouillide, Brague et Loup. 
Fort heureusement, leur lit a été partiellement entouré de zones de type "Natura 2000" ou "Parc départemental" qui les protègent et constituent des lieux de promenade assez sauvage au milieu d'un environnement très urbanisé. 

Ma balade du jour devait m'amener à la Fondation Maeght, sur les hauteurs de Saint Paul de Vence, en passant par Opio, et je me suis naturellement retrouvée sur la route de liaison entre Le Rouret et La Colle sur Loup. La rivière y a creusé son sillon, profond, dans le prolongement plus spectaculaire des gorges qui dévalent en amont, au-dessus de Bar sur Loup. La route est sinueuse, falaise d'un côté, précipice boisé de l'autre. 

Au détour d'un virage on aperçoit la rivière, avant de l'enjamber à l'entrée de la Colle. Elle est grosse. Elle est furieuse. Gonflée de toutes les eaux qui se sont abattues sur la région depuis deux semaines. Le cours d'eau paresseux, qu'on traverse à pied en sautant d'une pierre à l'autre, s'est transformé en torrent rugissant, bien au-dessus de son niveau habituel... et encore, il a bien baissé en deux jours... on le remarque aux débris accrochés aux branches des buissons proches du bord. 

J'avise le chemin qui mène à la base de kayak, garantie de pouvoir m'approcher un peu sans prendre de risque inconsidéré. Un sentier longe la rivière et il est possible de descendre au bord de l'eau par quelques raidillons libérés des eaux. Le vacarme est assourdissant. 







Un kayak et sa pagaie arrivent au fil de l'eau... sans rameur. Puis un second kayak, lancé à sa poursuite, qui parviendra à le rattraper un peu plus loin. La scène s'est déroulée en quelques secondes à peine. Puis ce sont des kayakeurs en tenue qui arrivent en courant comme des fous sur le sentier, pour venir prêter main forte au rameur et hisser l'embarcation hors de l'eau. Impressionnant. Un peu flippant aussi. Dessaler dans ces eaux tumultueuses doit quand même faire un peu peur. A y regarder de plus près, on s'aperçoit que les portes du parcours d'entraînement sont à l'horizontale à la surface de l'eau.





Je rebrousse chemin... la balade n'est pas finie et le temps file trop vite en cette saison. 

Je relève au passage quelques belles écorces, pour la collection. Les arbres ont perdu leurs feuilles d'un coup avec le grand coup de vent et les pluies diluviennes des jours derniers.


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