dimanche 13 novembre 2016

13 novembre 2016 - Marathon 06 en bord de mer

Marathon Nice-Cannes... c'est reparti pour une longue journée. 
 
Comme en 2014, cette année je me transforme en groupie pour encourager mes divers potes ultra-sportifs. 
J'ai quatre marathoniens à repérer dans la foule des coureurs.
Rendez-vous à partir de 10h30 si je ne veux pas les louper... il s'égrèneront entre les objectifs 3h30 et 4h, en principe. Croisons les doigts. 

Aujourd'hui, la météo est presque idéale. Grand beau temps, mais frais. Le petit matin était glacial. Le vent, qui soufflait fort de l'ouest depuis plusieurs jours, est enfin tombé, et c'est une brise très légère qui pousse les coureurs dans le dos.


J'ai aussi décidé d'exploiter les ressources proposées par internet : on a en temps réel les chronos intermédiaires relevés aux points de contrôle. Cela me permet d'évaluer à quelle heure il va falloir que je sorte pour me poster à mon point d'observation, juste à l'entrée de Golfe Juan. Le tunnel au bout de ma rue rejoint les plages à cet endroit. 

Le rythme est soutenu cette année. Les premiers ont franchi les 10 km du départ en à peine 30 minutes. Le temps que je me prépare, ils sont déjà aux contrôle du semi-marathon, 21 km. Ils vont passer ici vers 9h40... plus tôt que ce que j'avais prévu. Pas une minute à perdre. 

Pour ce qui est de mes potes, le classement que j'avais en tête est déjà bouleversé. Max trace et a déjà doublé Dédé qui a souffert du froid au démarrage. Nous verrons comment tout cela va se terminer. J'ai paramétré les pages de suivi dans mon smartphone, au cas où je voudrais vérifier entre deux les heures du passage aux 30 km.

J'arrive à mon poste avant le passage des premiers. C'est fou comme le soleil fait la différence en termes d'ambiance par rapport à 2014. Il fait presque chaud maintenant. 

Ca y est. Voiture d'ouverture, quelques motos de presse, des éclaireurs en rollers. 

Les quatre premiers sont au coude à coude. Impressionnants. Le finish sera sans doute spectaculaire. Longues foulées, bien décollées du sol. C'est sidérant de facilité apparente. On a du mal à imaginer les centaines d'heures d'entraînement pour arriver à une telle fluidité.


Les premières féminines sont relativement loin derrière. 

Ensuite, les coureurs arrivent, en rangs de plus en plus serrés.

Irene m'a rejointe. Grande forme pour s'improviser à nouveau super vocaliste et encourager les coureurs des dizaines de mètres à l'avance, en criant leurs prénoms entre deux mots gentils qui les galvaniseront pour les 10 km qui restent encore avant la ligne d'arrivée. 
- Vous êtes formidables ! Vous êtes les meilleurs !
- La prochaine ville c'est Cannes ! Bientôt l'arrivée ! 
- Plus que 10 kilomètres, vous y êtes !
- C'est dur mais c'est presque fini ! 
- Vous allez y arriver, pas de souci, on ne lâche rien !
- Allez, c'est pas le moment de faiblir !

Tout y passe. Ca lui rappelle les marathons qu'elle a courus il y a quelques années, quand on a vraiment besoin des supporters pour tenir encore jusqu'au bout, alors qu'on en a vraiment déjà plein les pattes.


Coup de fil d'une copine qui faisait le guet à la Pinède, à Juan. Elle a vu passer Max, dans sa bulle, écouteurs sur les oreilles. Il faut donc ouvrir l'oeil. 

D'ailleurs, il arrive. Il a l'air presque frais. Les entraînements longue distance portent leurs fruits. Cette année il s'est bien positionné, côté bord de mer. J'arrive à le cadrer comme il faut. Super portrait.

En revanche, je ne vois passer ni Dédé, ni Christophe. Probablement noyés dans le peloton le plus dense. Enfin, j'aperçois Denis. Il souffre. Crampes. Mais ça va le faire. Au pire, en marchant. A ce stade, il est sûr d'aller au bout même si ça dézingue la moyenne horaire.

Nous restons encore un moment à encourager les coureurs qui visent plus de 4h15, 4h30, 4h45... les forçats du bitume. 

Quelques bénévoles encadrent des handicapés. Je me fais la réflexion que j'ai vu beaucoup moins d'handicapés autonomes, c'est-à-dire qui courent seuls dans leurs fauteuils spécialement carénés pour la course.
Je me dis aussi que j'ai vu très peu de personnes déguisées cette année. Peut-être la faute à des contrôles de sécurité accrus en raison de la menace attentat. 


L'alternative, ce sont les T-shirts à message. Dans tous les cas, courir prend un sens. 

Une belle édition. On verra si l'expérience se renouvelle l'année prochaine ou celle d'après. Un an à la fois !

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