lundi 7 octobre 2013

7 octobre 2013 - Spleen à Las Vegas, vol de retour

J'émerge à 8h après une courte nuit. Pas réveillée du tout.

Petit déjeuner, douche, je referme les bagages pour la dernière fois. A vue de nez, le gros sac fait plus de 30 kg, et le bagage à main doit en faire 20, facile. Ca ne va pas passer du tout... donc ne tergiversons pas plus, il faudra acheter un sac supplémentaire pour ramener le bazar, et moins me prendre la tête sur ce que j'abandonne ici.

Il fait très gris, et l'impression qui se confirme en regardant par la fenêtre, c'est que le béton est omniprésent : Sans les néons, Vegas est moins reluisant. C'est pas aujourd'hui que j'essaierai la piscine non plus, et l'absence de soleil n'encourage pas à remonter en haut de la tour. Ca tombe bien, j'ai pas franchement le temps avec le check-out avant 11h.

A la télé, sur une chaîne locale, ils montrent en entrefilet une manifestation des usagers du Lac Mead qui se sont exprimés sur le Strip ce matin, mettant une belle pagaille à l'heure de reprise du travail. La fermeture des parcs (mais aussi des National Monuments et des National Recreation Area) n'est pas du goût de beaucoup. Les boaters sont frustrés. Ils ne sont pas les seuls.

Je finis par m'arracher vers 10h30. Chargée comme une mule, mais quand même assez fière de pouvoir vider la chambre en un seul voyage, avec le sac à dos, le sac de voyage et un autre bagage à main à bout de bras.
Restitution des badges clés, remplissage de la voiture. Dernier regard aux machines à sous auxquelles je n'aurai pas cédé - je ne me sens décidément pas encore assez frippée pour ça.

Direction le Circus Circus pour tenter de trouver le bureau de poste qu'on m'a indiqué hier soir. Je ne trouve qu'un dépôt UPS / FedEx et PO Boxes où le papy très gentil me dit qu'il se procure ses timbres dans un relais PostNet sur Sahara Avenue, soit chez Albertsons, soit chez Smith. L'occasion d'aller explorer une autre périphérie.

Chose que je n'avais pas remarquée à l'arrivée en septembre : il y a des machines à sous dans les grandes surfaces. Soit dans des zones réservées (sorte de salles informelles), soit alignées en face des caisses. On ne sait jamais... les addictions ont la vie dure, faudrait pas se faire une crise de manque.

Je trouve des timbres chez Albertsons. Ils n'ont que des carnets USA et ne savent pas combien je dois mettre de timbre par carte postale pour l'international. Et ils n'ont pas de rayon bagagerie, mais m'indiquent le shopping mall au bout de Maryland Avenue, à l'angle avec Flamingo.
Dans la foulée, question d'en finir avec le timbrage, je vais voir en face, chez Smith, où se trouve le relais PostNet / UPS. J'en profite pour demander combien coûterait un colis de 10kg pour la France - réponse : 178 USD. A ce compte-là, autant enregistrer un sac supplémentaire, et je pourrai renvoyer mes 20kg de trop sans me prendre la tête. Je prends mon complément de timbres et je poste ma cargaison de cartes. De fait, je ne suis pas du tout certaine de trouver des timbres et une boîte aux lettres à l'aéroport.

Vegas est une ville bizarre. Je continue donc le jeu de piste. Direction Target. Je poursuis mon exploration de la périphérie.
Chez Target, ils ont encore quelques bagages et sacs de voyage (le rayon est en cours d'invasion par les articles d'Halloween) et je jette mon dévolu sur un sac orange à deux strates, qui m'a l'air pratique pour stocker des choses dans deux compartiments distincts, notamment les bâtons de rando et chaussures, et le squeegee, du coup. Il est plus long et plus étroit que mon autre gros sac. Et pas trop cher (40 USD). Ca le fera pour cette fois-ci ! Quelques babioles Halloween complètent le tableau.

Retour sur le parking et je refais mes sacs dans le coffre où je replie la banquette à plat pour avoir de la place. Pour le coup, c'est assez rapide. Je remplis le compartiment inférieur du nouveau sac et je vide une grosse partie du bagage à main et du gros sac. Ca a l'air de s'équilibrer. On pèsera tout ça à l'aéroport pour terminer la manip'.

Je donne la fin du rouleau d'essuie-tout et de la boîte de mouchoirs en papier à la première voiture qui passe - on me jette un regard héberlué, genre "elle est bonne pour l'asile". Dernier plein d'essence à la pompe Chevron qui est au carrefour avec Flamingo, je suis parée pour la restitution de la voiture et le décollage final.

Avec tout ça, il est presque 13h. Largement l'heure de se mettre en route. J'ai le choix entre pousser jusqu'à Tropicana et éviter presque complètement le Strip, ou revenir vers Sahara et tenter de voir un peu à quoi ressemble Las Vegas Boulevard, solution pour laquelle j'opte. Je flippe un peu car ça bouchonne. Je récupère l'avenue un peu trop bas et ne passe donc pas devant le Venetian. En revanche, j'aperçois le Caesar, le Paris, le Bellagio (sans les jeux d'eau), l'Excalibur et des quelques autres palace qui animent le sud du Strip. Il y a des trous béants et des travaux un peu partout, nouveaux casinos en gestation : la ville se renouvelle sans cesse.

J'arrive à l'aéroport vers 14h. Il aura fallu près d'une heure pour couvrir les 6 ou 7 miles entre la pompe à essence et l'aéroport tant ça bouchonne aux abords du Strip.

Retour de la voiture chez Alamo. Aucun souci. J'ai parcouru à peu près 3820 miles (6100 km) pendant mon séjour. La voiture ressemble moyennement à un tas de boue dépoussiéré avec des vitres propres. Heureusement qu'il a plu et venté, ça a fait des nettoyages intermédiaires.

Et je pars avec un sac au bout de chaque bras, le sac à dos sur les épaules pour équilibrer le tout. L'impression d'être une mule malgré tout ! Enregistrement semi-automatisé. Je suis perdue dans mes bagages et mes papiers et une bonne dame vient à la rescousse.

Le gros sac pèse 54 livres, soit 2 kg de trop. Je déplace un bouquin vers l'autre sac, beaucoup plus léger. Au final, le gros fera 50 livres tout rond, et le petit 38 livres, ce qui n'est pas si léger, mais relativement conforme à mes longs voyages précédents ! Je m'abstiens de peser le bagage à main qui me semble lourd à l'épaule... La surtaxe est de 101 USD car je débute le voyage avec United. Il me semble qu'avec Swiss cela aurai coûté 150 USD. J'ai toutes mes cartes d'embarquement jusqu'à destination, et je vais avoir le temps de pique-niquer avant de passer la sécurité pour accéder à la salle d'embarquement.

Pique-nique rapide sur un banc en face des portiques de sécurité. Je termine mon trail-mix et mes boissons diverses, et j'y vais. Déchaussage, vidage de l'électronique. Ils font même se déchausser les gens qui sont pieds nus et en tongues. On rêve. Scan de tous les passagers... mon bandage au poignet semble poser problème, mais ils s'évertuent à le scanner pour s'assurer qu'il ne contient aucune substance illicite ou dangereuse. Un agent de sécurité me fait la conversation sur le thème grande randonnée (j'ai mes grolles toutes boueuses aux pieds) et musée du Louvre (car sa femme est férue d'histoire de l'art).

Je me lance dans les couloirs et le métro pour le transfert vers la salle d'embarquement qui se trouve dans l'autre terminal. Au passage je note qu'il y a des machines à sous partout. A l'arrivée, j'étais trop dans le gaz pour faire dans l'observation, et c'était tellement désert que les lieux avaient un tout autre aspect. Dans d'autres aéroports on se contenterait de solliciter les porte-monnaie pour financer des oeuvres caritatives.


16h. La salle d'embarquement frémit. Le décollage pour SFO se fait à l'heure. On survolle la ville. J'ai une place pile sur l'aile et ne vois donc pas grand chose par le hublot. Pas de chance.

 
Survol du désert, je somnole grave, petite sieste à titre d'acompte. 
 
Arrivée tranquille à SFO après un survol de la baie. La vue est assez claire, on aperçoit les différents ponts (San Mateo, Oakland) et downtown, au loin. Peu de brume aujourd'hui.







Le transfert est super rapide, pas de changement de terminal et de souk à la sécurité. Le stationnement United est dans le secteur Star Alliance... et on voit déjà l'avion de Zurich arrimé à sa porte. L'attente sera courte, il reste à peine une heure avant le décollage suivant. Juste le temps pour un tour rapide dans les quelques boutiques du couloir : trouver des chocolats Ghirardelli (ou des confiseries See's Candies), rafraîchissement sommaire avant d'aborder les 12h du vol suivant.

Je m'installe ensuite dans la salle d'embarquement où un cerbère vérifie sporadiquement la taille et le poids des bagages à main. Je fais profil bas en m'absorbant dans une courte session internet, après avoir échangé mes cartes d'embarquement temporaires contre des cartes en bonne et due forme. L'embarquement commence tôt.

19h25. Décollage pour ZRH en temps et en heure.

J'ai un siège dans la travée centrale, côté couloir, pas le top, mais j'apprécierai d'autant plus la collerette gonflable pour dormir. Je parcours rapidement la liste des films proposés et jette mon dévolu sur Lone Ranger, avec Johnny Depp dans le rôle de l'indien Tonto. Retour sur Monument Valley et quelques autres lieux parcourus récemment, savamment amalgamés à l'écran. Collation, fin du film et je plonge pour un premier sommeil. Ma voisine aura le bon goût de ne pas sortir par mon côté. Quelques intermèdes de réveil prudent et de courte durée avant de replonger. Je suis fracassée de ma presque nuit blanche... autant en profiter.
Le plafond nuageux semble épais, dormez bien, il n'y a rien à voir !

Toutes les photos de la journée sont ICI !

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