Me voici donc à Sanary-sur-Mer, petit village qui bruisse bien moins en cette saison qu'au coeur de l'été, à deux petites heures de route de chez moi. Inutile de dire qu'il y a beaucoup moins d'animation que sur la Côte d'Azur version Cannes et Croisette ! Moins de résidents permanents, moins d'infrastructures destinées au tourisme peut-être, et tout simplement, moins de publicité.
Au programme du week-end : monter sur les hauteurs de Six Fours pour surplomber la rade, puis aller jusqu'au Gaou, et enfin, revenir sur Sanary. Ce petit tour nous occupera l'après-midi du samedi et une grande matinée du dimanche, pour humer l'air de la nouvelle année !
Six-Fours : Bastion et Collégiale Saint Pierre
Première étape, la collégiale qui surplombe la rade et l'archipel des Embiez. De là-haut, on a une vue imprenable.
La collégiale est adossée au fort qui défendait de Toulon, légèrement en contrebas, comme pour s'abriter des frimas apportés par le vent d'ouest. Elle a été restaurée après la dernière guerre et offre une belle simplicité aux regards des promeneurs.
A cette heure, les ombres se jouent du soleil, créant un dialogue entre arbres et vieilles pierres...
... et animant les parois de la transparence des vitraux modernes.
Le fort, quant à lui, ne se visite pas. Domaine militaire encore en activité. On se contentera des anciennes fortifications pour un dernier regard sur la côte.
Chapelle Notre Dame de Pépiole
De l'oratoire, direction une petite chapelle assez confidentielle.
L'endroit se dissimule entre deux restanques plantées d'oliviers et où fleurissent déjà narcisses et autres graminées. Le calme est propice à la méditation.
Les murs sont bruts. Les vitraux semblent restaurés "à l'arrache", constitués de culots de bouteilles de teintes différentes. L'effet est intéressant vu de l'intérieur, et carrément surprenant de l'extérieur. Pas très lumineux... cela confère au lieu une certaine intimité.
Côté jardins, la chapelle est toute en courbes, joliment éclairée dans le soleil qui s'éclipse bientôt.
Il nous faut repartir de cette halte sereine pour retrouver la civilisation qui s'affaire aux derniers préparatifs du réveillon.
Le Gaou et la lagune
Après cette petite bouffée d'air en altitude, direction la lagune délimitée par les îles du Gaou et des Embiez.
La lumière décline super vite. A peine 15h30 et le couchant s'annonce déjà. Impossible de s'arrêter sauvagement au bord de la route pour tirer le portrait à un escadron de mouettes au repos sur les piquets qui dépassent de l'eau, non loin du petit port de Six Fours. Nous poursuivons jusqu'aux parking, question de laisser la voiture et d'aller se dégourdir les jambes le nez au soleil.
L'eau n'est guère profonde par ici, et la lagune est plate, sans aucune ridule pour la troubler. Paradis pour les méduses égarées, abri pour les coques de noix à proximité d'une criée improvisée.
Le temps d'aller admirer l'astre solaire avant qu'il ne disparaisse en entraînant avec lui ce qu'il reste de 2016, quelques pas le long du bosquet, et le retour s'amorce.
Sanary-sur-Mer de nuit...
Nous revoici en route pour notre point de chute. La nuit tombera vite, dans une fraîcheur glaciale... l'occasion d'admirer maintenant les décorations festives qui agrémentent le port de Sanary.
Demain est un autre jour... 2016 s'achève sous le soleil, nous verrons ce que 2017 nous réserve !
Joyeux réveillon à tous !
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