mardi 27 décembre 2016

28 décembre 2016 - Château du Haut-Koenigsbourg

Après les agapes de Noël, un peu d'aération fait du bien !
Direction le Haut Koenigsbourg... que je m'entête à nommer "Haut Koenigsberg". Même s'il est perché en haut de sa montagne, ce n'est pas une raison pour le rebaptiser !

Une heure de route du camp de base et quelques tartes flambées plus loin, nous voici au pied des fortifications, abandonnant au loin le nuage de pollution qui stagne au fond de la vallée.




Il paraît que le château est le deuxième lieu touristique le plus visité de France après le mont Saint Michel (en dehors de Paris, évidemment). Et selon les guides qui mènent les visites tambour battant, il y a aujourd'hui autant d'affluence qu'au mois d'août. C'est peu dire !... Une fois garés à perpette, nous attendons donc patiemment notre tour pour prendre les tickets, et nous nous incrustons dans le premier groupe qui passe. La foule se tient chaud en se pressant dans les salles un peu exiguës !


 

Comme toute place médiévale d'importance, les courtines et coursives ont quelque chose de labyrinthique. L'endroit a été intégralement restauré par le Kaiser Guillaume 2 avant la première guerre mondiale, époque où l'Alsace était repassée dans le giron allemand. Les maîtres d'oeuvre ont d'ailleurs pris quelques libertés avec l'histoire et l'architecture d'époque. 
Mais bon... c'était mieux que de laisser le château tomber complètement en ruines, et c'est plutôt drôle de visiter un monument qui ne clame pas les louanges d'un roi bien de chez nous !



Meubles et décorations dans l'esprit de l'époque, avec des pièces rapportées d'ailleurs pour redonner vie aux vastes pièces, boiseries, lustres monumentaux, bestioles symboliques, tel le dragon lorrain, ou plus réelles, gibier ornemental à poil ou à plumes accrochés du sol au plafond !



 

 

Collections diverses un tantinet hétéroclites, tout à la gloire de l'empire : armes de bataille (mais comment faisaient-ils pour porter des épées de deux mètres de long, des mousquets encore plus longs, des hallebardes géantes, et supporter armures et cottes de mailles pesant largement plus lourd qu'un âne mort ???), crânes et têtes empaillées accrochés en massacre sur les murs, magnifiques poêles "karelofe" qui chauffaient probablement correctement ces volumes alambiqués, mais n'existaient certainement pas au moyen-âge ! 



Les têtes de hallebardes picorent telles des poules suspendues au bout de leurs manches...






... et la jolie transparence des vitraux

 

... nous ramènent lentement vers l'extérieur.


Retour dans les cours intérieures de la forteresse avant d'aller explorer les coursives, façon "fenêtre sur cour" en jetant un oeil par les meurtrières, ou en suivant l'axe du canon






Bref : nous apprenons quelques trucs en passant. Notre guide est un géant humoriste un peu sarcastique, mais au final, ça nous fait rire !  

Fin de la visite quand l'après-midi commence à rejoindre la nuit. La vue du haut des remparts est sublime... vue à 360° des Vosges à la Forêt Noire




Mais le froid se fait plus piquant dans les coins à l'ombre ou dans les courants d'air. Il est temps de replier bagage en profitant de la lumière rougeoyante du crépuscule. Dernières vues des remparts qui s'embrasent dans le couchant avant de rembarquer pour une pause calorifère un peu plus loin dans la vallée.






Direction Ribeauvillé pour un chocolat chaud et un apfelstrudel, question de se remettre en température. Quelques bretzels fumants à la sortie du four complèteront les emplettes.


Pour la halte gourmande de midi, c'était à Scherwiller... une adresse à retenir et surtout à réserver ! Voilà pour vous mettre l'eau à la bouche...







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