vendredi 24 février 2017

24 février 2017 - Paris - Fondation Louis Vuitton

Suite de la randonnée urbaine du jour. Après la pause "Quartier latin", nous voilà maintenant au pied d'une des réalisations les plus contemporaines de la capitale : retour à la Fondation Louis Vuitton, que j'avais déjà eu l'occasion de parcourir en novembre 2015



 

 

Plusieurs expositions et événements en cours, à commencer par une belle évidence : les tuiles multicolores qui ornent la voilure, inspiration éclairée de Daniel Buren, retoquent le vaisseau d'une touche décorative un peu moins BCBG qu'à l'accoutumée. Normalement, cet événement sera "démonté" en avril, pour un retour aux voiles classiques. Ce sera le "flash couleur" de la visite... la galerie "Grotto" toute de jaune et de miroirs du sous-sol étant fermée aujourd'hui, tout juste visible du bord de la pièce d'eau.
 


Même avec les billets réservés, la file d'attente est impressionnante... Cela laisse le temps de jouer avec le réflex, partie de cache-cache entre ombres et reflets. 







Portiques de sécurité, scanners dignes des meilleurs aéroports... nous voilà enfin à l'intérieur.



La foule est là, et bien là. Ce n'était pas qu'un effet secondaire des portiques de sécurité (omniprésents dans tous les lieux publics, expos, musées et autres) : les derniers jours de l'expo Chtchoukine drainent un monde phénoménal. Ce sera la foire d'empoigne devant les toiles, dans les coursives qui mènent d'une salle à l'autre, dans les halls et les couloirs. Bref, tout ce que j'aime. On va essayer d'éviter la crise de nerfs...

L'exposition énorme, près de 150 toiles de maîtres prestigieux, est ventilée dans 14 salles, sur quatre niveaux. Obligation de suivre le cheminement, interdiction de passer dans le sens inverse de la circulation prévue. L'accès à la galerie "Grotto" en extérieur au niveau -1 est condamné, pour ne pas mélanger les publics. C'est bien dommage.
Remarque spontanée : vu l'affluence, ça aurait été chouette d'avoir les indications écrites au-dessus des tableaux et suffisamment grandes pour être lues à distance... question d'éviter les attroupements à quelques centimètres des pannonceaux explicatifs. 


Pour le coup, il vaut mieux avoir une certaine culture et des connaissances sur les peintres exposés et le contexte des oeuvres... sinon on a peu de chance d'apprendre quoi que ce soit. Même avec un audioguide, sans pouvoir réellement s'approcher, on passe à côté de l'essentiel. C'est dommage, car la somme des oeuvres proposées est impressionnante et constitue une rétrospective formidable de l'évolution de la peinture au tournant du 20ème siècle !

Bref. Entre les salles 10 et 11, nous nous offrons une escapade dans la voilure, en haut de la grand vergue, derrière le spi et les autres voiles à carreaux ou à damiers !



Le ciel joue entre nuages et soleil de fin de journée, colorisant parois et escaliers de tâches acidulées.






Le temps de prendre un peu l'air et de profiter des espaces verts, de voir d'en haut ce qu'on a vu d'en bas, et inversement... le décor est un poil déstabilisant avec ses murs gondolés et la toiture gaufrée.






Et du poste d'observation de la vigie, on a une vue à 360° sur le bois et la ville au-delà, des confins du 16ème arrondissement aux tours de la Défense en enjambant Neuilly du regard. 





Nous profitons de cette bouffée d'air pour explorer d'autres escaliers... force est d'admettre qu'il me faudra une troisième visite pour parvenir, peut-être, à finir de tout voir du fond des cales au sommet de la mâture de ce navire flamboyant. 


Fin de la visite de l'exposition entre cubisme et travaux plus géométriques ou architectoniques... Il y a à boire et à manger... on aime - ou pas. 
Clin d'oeil ou dialogue entre les jeux de lumière et quelques toiles que j'ai bien aimées !



Puis direction la sortie, en passant par le côté Jardin d'acclimatation pour profiter de la face babord du bâtiment. Vu l'attente pour entrer, il vaut mieux se réserver les extérieurs quand on est sûr d'en avoir terminé avec l'intérieur.
Avec un peu de recul, la succession des voiles et des structures pourrait aussi rappeler la forme d'un dragon géant qui s'ébroue sur la prairie. Le jeu des couleurs n'y est pas étranger, qui transforme les dalles en écailles, et les angles du sommet en crêtes dressées sur l'horizon. 









Le dragon continuera à flotter dans la nuit qui tombe.
 


Il est maintenant l'heure de regagner la civilisation bruyante du métro et du centre de la cité... et de songer à des nourritures plus terrestres mais néanmoins exotiques !

Ce soir, menu Thaï pour varier les plaisir. Excellente adresse qui méritera d'y revenir si l'occasion se présente !
Bai Thong - 47 rue de Charenton
Autres liens : http://bai-thong.zenchef.com/ & http://www.baithong.fr/



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