lundi 25 juillet 2016

24 juillet 2016 - Carrières de Lumières aux Baux de Provence

Hier, j'ai vécu une expérience sensorielle incroyable.
J'ai visité le spectacle "Chagall, Songes d'une nuit d'été". Une sorte de rétrospective de toute l'oeuvre de Chagall traitée sous forme de son et lumière dans les anciennes carrières des Baux de Provence - les "Carrières de Lumières".

Déjà, rien que le cadre : on pénètre dans une cathédrale souterraine, une hauteur sous plafond inimaginable, avec une acoustique de rêve. Les parois sont taillées au cordeau, mais avec des reliefs selon l'avancée des prélèvements de roche. On a donc des tunnels, des "grottes", des piliers et des pilastres monumentaux, des promenoirs en hauteur, comme dans une basilique érigée à la gloire d'une ère industrielle défunte.
Accessoirement, ce sont sur ces volumes et reliefs que Cocteau avait jeté son dévolu lors de ses expériences cinématographiques (notamment le Testament d'Orphée), et une partie de l'exposition permanente est dédiée à cet épisode de la vie des carrières.

Or donc, depuis quelques années, le lieu a été réhabilité pour en faire le support hors norme de spectacles multimédia dédiés à la peinture, principalement.
Difficile à raconter tellement on en prend plein les yeux avec un accompagnement musical ad hoc.

Si vous avez l'occasion de passer dans le coin, profitez d'une escapade entre le Moulin de Daudet à Fontvielle et l'escalade du château des Baux ou la visite des fouilles de Glanum pour aller vous mettre au frais dans ce cadre extraordinaire.

Quelques photos du cru de cette année... ils changent la programmation tous les ans au printemps pour ne pas lasser les visiteurs, et ont la bonne idée d'organiser des soirées "rétrospectives" pendant l'été.

En première partie, comme une mise en bouche, nous avons eu droit à une réinterprétation de l'histoire d'Alice au Pays des Merveilles. Esotérique et psychédélique à souhait. On s'y serait cru.










Puis l'objet principal de l'excursion du jour, 50 minutes consacrées à Chagall. Des musiques ajustées aux images, des images ajustées aux parois. L'impression de tituber parfois tant les repères habituels nous échappent. Où sont les verticales ? A quel moment le sol rejoint-il le plafond dans cet univers de fondus enchaînés ?

 
 
 










Pour nous remettre de nos émotions, nous sommes allées faire une pause dans la partie aérée du site. On se sent parfois tellement petit...
 


... avant de retrouver l'extérieur, les yeux et les oreilles encore sous le charme.

Bref... une expérience que j'aimerais renouveler !  
 

1 commentaire:

  1. C'est certainement plus agréable de découvrir la peinture sous cette forme, que l'alignement de tableaux dans une salle.

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