Vendredi 13. Jour de chance. Pour moi, ça rime avec grand départ. Enfin !
Après plusieurs semaines de préparation acharnée, et une dernière ligne droite éreintante, l'heure du décollage a sonné.
Dernière nuit presque blanche pour finir de préparer "l'électronique", à savoir : vider les cartes mémoire de l'appareil photo et partir avec de l'espace de stockage, finir de mettre à jour le netbook
qui ne sert qu'occasionnellement, et aussi prévoir clés USB et câblerie diverse
pour avoir une configuration nomade opérationnelle (entre autre, ne pas oublier
les chargeurs de toutes sortes et l'adaptateur à brancher sur l'allume-cigare de
la voiture).
L'après-midi de jeudi a été consacrée à la finalisation du roadbook abrégé,
qui renvoie aux topos détaillés. Bonne révision en perspective des trajets à
venir dans les jours immédiats, le temps de sortir la tête de l'eau avec le
décalage horaire et la fatigue accumulée au mois d'août.
Aujourd'hui, c'est la course contre la montre :
8h15 - récupérer Irene qui rapatriera ma voiture sur Golfe-Juan.
9h - arrivée à l'aéroport, assez désert. Le comptoir est juste ouvert, pas de
queue. Mon sac pèse à peu près comme à la maison. Un bon 22,500 kg pour 23
autorisés. Le bagage à main est dans les clous... il vaut mieux ne pas le peser !
Cela ne laissera pas trop de marge pour rapporter des souvenirs, sauf à m'organiser différemment pour le retour. Le matériel de camping contribue bien à lester le paquetage.
Le temps de prendre un café rapide, accès à la salle d'embarquement, une
demie heure à attendre encore. Le vol part à l'heure. Pour le moment, tout va
bien.
Zurich - pas de souci non plus. L'aéroport est vraiment petit, et donc rapide
pour les correspondances. Le vol part à l'heure, j'ai bien une place au hublot, enfin la détente :
je vais pouvoir dormir...
Ce qui sera le cas par grosses intermittences.
J'ai peu de souvenir du
décollage, mais j'ai ouvert un oeil pour la collation, avant de replonger, pour
me réveiller quelque part au-dessus du Groënland, malheureusement dissimulé sous
une épaisse couverture nuageuse. Avant de replonger, pour me réveiller au-dessus
du Wyoming, apparemment, on est passé pas loin de Yellowstone ! La vue est un
peu meilleure, il fait beau au sol ! Puis sieste, et réveil juste avant Las
Vegas, qui apparaît bien dans la clarté du désert. Ici, point de nuages ! La vue
aérienne est superbe et permet de repérer les palaces à visiter plus tard après
un bout de survol du Grand Canyon.
Los Angeles. Passage de l'immigration calé en une heure environ. Bon score !
Récupération du sac et réenregistrement illico, avant de remonter toute
l'aérogare à la recherche du terminal 7, géré par United. Le changement n'est
pas désagréable et permet de se détendre les jambes après 12h de confinement.
Même pas besoin de changer de trottoir, il suffit de longer les bâtiments.
J'aperçois en passant la tour de contrôle (ou autre) qui ressemble à une
soucoupe volante. Re-passage de la sécurité, puis zonage.
Le terminal est assez
petit. Pas beaucoup de commerces, les deux distributeurs de billets sont en
panne, j'ai bien fait de changé des clopinettes au départ à Nice, et je me
rabats sur Klatsch Coffee pour une crêpe "quesadilla" dans l'espace wifi
attenant à la salle d'embarquement de United.
J'en profite pour faire le point
sur mon statut de frequent flyer... je vais recevoir une nouvelle carte, ils ont
refondu leur système lors de la fusion avec Continental et mon carré de
plastique n'est plus à jour.
Le wifi est asthmatique et permet à peine de se
connecter... mais bon, j'ai le temps, et tant que l'ordi a du jus, je peux
persévérer !
Le vol ne décolle qu'après 22h...
L'avion se présente à l'heure. Youpiie. Bientôt l'écurie !! On s'installe...
puis annonce qu'il y a un souci mécanique, mais que ça va se réparer rapidement.
Essais, ça ne marche pas. Direction l'espace de maintenance où des mécanos
attendent pour intervenir. Une heure de bricolage plus loin, la défaillance
semble corrigée et on peut reprendre le cours du décollage.
Minuit vingt : décollage. Lumières de la ville coincées entre Pacifique et
désert, la limite est nette. Arrivée une heure plus tard à Las Vegas. Vol de
nuit au dessus d'une immensité vide, puis à nouveau lumières de la ville au
milieu du désert, grand carré illuminé.
Après une rapide déambulation dans le
terminal d'arrivée, et retrait d'argent liquide au premier distributeur venu,
sortie pour récupérer une navette pour le centre de location. La nuit commence à
être bien entamée. Plus personne ne joue aux machines à sous disséminées aux
quatre coins de l'aérogare... et ce n'est plus vendredi 13, donc je passe mon
chemin !
Autant le fond de l'air était frais à LA (environ 19°C), autant la touffeur
de la nuit surprend à Vegas : il fait chaud. La navette nous emmène au gré des
tours et détours autour de l'aéroport. Le centre de location semble loin.
Et là, c'est super : on n'essaie pas de me fourguer tout un tas d'assurances - la nana
au comptoir a l'air blasée, et surtout, je peux choisir la voiture que j'aurai,
on ne me l'impose pas. Donc après un tour du parking et l'essai de quelques
coffres (au cas où il faudrait faire un repli stratégique hors tente), j'opte
pour une Jeep Patriot 4x4, la seule 4x4 disponible... tous les autres véhicules
sont des "pseudos", y compris d'autres Jeep Patriot qui n'ont pas la mention sur
le coffre et le petit levier qui va bien à côté des vitesses. Servira ou pas...
en tout cas, c'est rassurant. Et les Jeeps ont un blindage anti cailloux de tous
poils sous le châssis. De quoi aborder les pistes avec une certaine sérénité.
Il est près de 3h quand j'arrive à l'hôtel. L'avantage de ce créneau horaire
est qu'on n'est pas gêné par la circulation ! Je peux hésiter tout à loisir à
chaque carrefour, personne pour s'énerver !
Le motel est caché au fond d'une
allée derrière le Tropicana... et il s'étire sur plusieurs petits blocs. La
voiture reste de circonstance pour aller de l'accueil au dortoir !
Déballage rapide de mon fatras, lessive des frinques du voyage - le t-shirt
pue, vraiment !, douche appréciée, et dodo après avoir rassuré les parents (il est déjà midi en France !).
Demain est un autre jour, et à vue de nez, Valley of Fire va sauter de
l'emploi du temps... jamais je ne décollerai avant l'aube, et j'ai des courses à faire !
Toutes les photos de la journées sont ICI !
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