La covid nous octroie une trève, enfin. Espérons que la vaccination fera son effet à long terme, y compris contre les variants plus ou moins méchants qui émergent aux quatre coins de la planète.
Les Nuits d'Afrique ouvrent donc le bal des festivals de Montréal, avec une programmation tout aussi internationale qu'elle reste locale, mettant en avant les talents dont le Québec regorge. C'est le bon côté de l'immigration : un melting pot qui permet de partager les cultures musicales, entre autres choses agréables... cuisine et arts en général bénéficient du grand brassage qu'on a ici, et j'adore l'ambiance familiale qui règne sur le parterre des festivals.
Et ne nous y méprenons pas : local rime aussi avec qualité, de belles découvertes, à suivre ou à retrouver quand les salles rouvriront leurs portes.
D'ailleurs, le Balattou, institution du monde afro-latino-caribéen (mais pas que) montréalais, qui est à l'origine du festival et célèbre aussi ses 35 ans d'existence, va poursuivre le festival en offrant une série de concerts acoustiques tout au long de l'été... à suivre ici dans le blog, car je me suis noté quelques sorties qui me changeront les idées ! https://www.balattou.com/concerts-a-l-annee
Bref... parterre des festivals en fin d'après-midi. Belle lumière, pas trop de monde... ce qui me va bien car on fait déjà la queue un moment pour passer le sas de sécurité et laisser nos coordonnées.
À l'occasion des 35 ans, le festival nous gratifie d'une belle expo photo, rétrospective des meilleurs moments... et des plus grandes pointures qui ont fait les grandes heures de l'événement, sorte de panthéon de la world music, de Manu Dibango à Tabou Combo, en passant par Kassav, Youssou N'Dour, Salif Keita et bien d'autres qui ont marqué à jamais le paysage musical d'aujourd'hui.
Ironiquement, Tabou Combo et Kassav se verront en deuil fin juillet avec les décès d'Hermann Nau le 25 et Jacob Desvarieux le 30. L'avenir des deux groupes semble bien compromis à l'heure qu'il est, et les Antilles perdent des géants.
L'ambiance est toujours aussi chaleureuse ici. Rendez-vous des familles et des amis. Les groupes se relaient sur les deux scènes réduites cette année. Je prends le temps de flâner, déguste un poulet yassa avec des bananes plantain avant d'aller voir une petite formation congo-tchadienne - Elete et Naxx Bitota. Folle ambiance sur l'herbe, du landau au fauteuil roulant, toutes les générations participent !
À la suite de quoi, je vais m'installer face au mur de la place des Arts pour regarder les animations vidéo et la diffusion d'un des concerts de clôture des festivals passés.
Bref, une belle soirée d'été. Et je remets ça le lendemain, en essayant d'arriver sur zone un peu plus tôt question de voir plusieurs mini-concerts !
Je commence au cabaret Tombouctou par une animation de musique traditionnelle camerounaise, démonstration de Mvet, avec Zagor Essouma. Instrument tout en longueur qui tient un peu de la kora, avec trois calebasses et des cordes pincées. Originaire du sud est du Cameroun, l'instrument se retrouve aussi en Centre-Afrique.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire